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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Dimier, Louis: Fragments de l'ancien hôtel d'O dans la décoration de la salle des cariatides au Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0029

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21

Force, t. IV, p. 3gg de sa Description de Paris. Ces reli-
gieuses se nommaient aussi de Saint-Gervais, et tenaient
rue de la Tisseranderie, quartier de la Grève, un autre
hôpital de ce nom.

Gelui qu’elles achetèrent rue Vieille-du-Temple se fai-
sait remarquer non par aucune église antérieure à la cha-
pelle, qu’elles édifièrent sans doute, mais par le bâtiment
civil qu’ii ieur iivrait. Ce n’était rien moins que l’ancien
hôtel d’O, demeure en son temps du marquis d’O, qui
tint les finances sous Henri III. et qui mourut ruiné en
15g4. Ce gentilhomme avait sa maison des champs dans
le célèbre château d’O, au comté d’Alençon.

A Paris la maison, depuis de Sainte-Anastase, qu’il
habita, émanait d’un premier propriétaire, qui l’avait élevée
avec une magnificence dont tout Paris fut ébloui.

« C’était, dit Piganiol, autrefois l’hôtel de Louis Daja-
cette, comte de Châteauvillain, et la maison la plus ornée
et la plus richement meublée qu’aucun particulier eût
alors à Paris. Tout le monde y allait admirer les meubles
magnifiques, les statues antiques et les tableaux des
grands maîtres qu’on y voyait. »

Dajacette n’est que la traduction d’un nom que portait
un Italien, di Giacchetti, né à Florencejet qui faisait la
banque à Paris. Ce nom de Châteauvillain lui donnait
l’air français. 11 avait, selon Sauvai, épousé Anne d’Aqua-
viva, fille du duc d’Atri, par conséquent petite-fille du
fameux prince de Melphe. Brantôme le nomme Adjacet,
et parle d’une galerie de tableaux qu’on voyait en son hô-
tel, dont l’un représentait des nudités au bain (éd. du
Panthéon, t. II, p. 228, col. 1). On le voit aussi paraître à
la vente des Gouffier, qui eut lieu en 1572 et dont Céles-
tin Port a publié l’inventaire (Revue des Sociétés savantes,
5e série, t. VII) :

« Soixante tableaux, dit cet inventaire, peints en huile,
faisant partie de soixante-huit tableaux garnis de leur
moulure dorée, l’un un cartel du feu sieur duc de Guise
et les autres sur bois, auxquels sont dépeints plusieurs
anciens empereurs, rois de France et autres seigneurs
tant Français qu’étrangers, prisés chacun tableau, l’un
portant l’autre, cent sous t., est ensemble 340 I. Délivres
 
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