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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Dimier, Louis: Tableaux de Nicolas Dhoey et de Josse de Voltigeant
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0034

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— 26 —

par ses élèves Vanni et Salimbeni, alors employés dans
la ville.

A côté de Josse de Voltigeant, dans les témoignages du
temps de Henri IV, paraît Jean Dhoey, aussi Flamand,
petit-fils de Lucas de Leyde, chef d’une famille nom-
breuse, dont M. Herbet a établi la généalogie (ouvr. cité,
p. 32 et suiv.). Il n’a pu y marquer la place de Nicolas
Dhoey, de la même famille évidemment, couché sur les
états du roi, où Jal a relevé son nom de i5go à 1609, puis
sur celui de 1611 pour 3o livres de gages.

La lecture du catalogue du musée de Fribourg en
Suisse m’a révélé deux de ses ouvrages que je n’eusse pas
attendus là. C’est un Quo Vadis et une Résurrection
(n°s 96 et 97) que ce catalogue nomme par erreur Ascen-
sion. L’un et l’autre sont signés : N. de Hoey. i585. Sur
l’un et l’autre est la mention du personnage qui certai-
nement les a commandés : H. Landten genannt Heydt.
Les armes de la famille sont sur chaque tableau.

Quoique figurant au catalogue du musée, c’est la col-
légiale qui les conserve. Ils y figurent avec leur cadre
d’origine. La date de 1587, qui suit le nom de Heydt, doit
être celle de la présentation de l’ouvrage.

Le chanoine Peissard, de Fribourg, a eu la grande
obligeance de m’envoyer des renseignements sur Hans
Landten, dit Heydt, lequel fut colonel au service de la
France de 1565 à 1604. Charles IX le fit chevalier en 1574.
Il eut l’ambassade des Cantons à Paris en 1589. Il mou-
rut en 1609. A Fribourg, il était du conseil des Trois
Cents en 1553, des Soixante en i555, du Petit Conseil en
i5fio, avoyer au chef de la République en i5Ô2. Le même
érudit correspondant a bien voulu joindre à ces détails
les photographies que je vous communique. Elles donne-
ront une idée du style des originaux dont il s’agit, confir-
mant ce que j’ai dit des influences mêlées qu’on ressentait
dans notre école. Certainement l’artiste avait vu l’Italie,
et le style qu’il en rapportait représente, dans un degré
de mérite assez réduit, ce qu’on pourrait appeler la pein-
ture pré-carachesque.

Quelle médiocrité! quelle confusion! On mesure devant
ces ouvrages la vigueur du génie de Vouet, à qui était
 
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