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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Serbat, Louis: Le voyage d'Italie et les dessins de l'architecte J.-J. Huvé
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0067

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— 55 —

dépens » un séjour qui touchait à sa fin; mais M. Halle,
dont la mission était expirée, le pressait de rentrer en
France avec lui : « Mgr le cardinal de Bernis me décida
en me faisant compliment de cette bonne occasion; je lui
devais trop pour ne pas le comprendre et j’aimais assez
M. Hallé et sa famille pour ne plus hésiter. »

Sa résolution prise, il fait faire par son « bon ami
Suvée » un portrait, aujourd’hui conservé chez ses des-
cendants, et dont il n’était pas trop satisfait, le peintre
ayant fidèlement reproduit les traces persistantes des fa-
tigues endurées en Sicile. Il écrit, pour annoncer son
retour, à ses protecteurs : MM. de Boullongne, de Chastel-
lux, l’évêque de Comminges qui, dit-il, « m’a si bien servi et
qui me servira encore ». Enfin, il va prendre congé de
Natoire : « Le directeur partant et son successeur vou-
lurent que j’allasse avec eux faire mes adieux au digne
prélat, ainsi qu’à M. Natoire, retiré dans une petite mai-
son. MM. Hallé et Vien étaient les élèves de ce vieillard.
Je fus témoin de la scène la plus attendrissante; les élèves
n’étaient plus jeunes et remplaçaient leur maître; tous les
trois pleuraient comme des enfants en s’embrassant étroi-
tement, en se quittant, l’un pour toujours, l’autre pour
occuper une place regrettée'. Les larmes de la vieillesse
respectable ont bien du pouvoir sur les jeunes gens hon-
nêtes. »

Au lendemain d’un souper d’adieux, il s’éloigne de
Rome et regagne la France par Lorette, Ancône, Bologne,
Venise, Vicence, Milan, le mont Cenis, tous lieux qu’il
décrit brièvement et sans dessins. Arrivé à Paris, il va
voir ses protecteurs, sa fiancée, ses parents, accepte pen-
dant quelque temps l’hospitalité de M. Hallé et termine
sa relation de voyage par un parallèle entre la France et
l’Italie et par un court résumé de ses travaux jusqu’à la
Révolution, les années heureuses et occupées de sa vie.

En plus des travaux mentionnés plus haut, il cite des
projets demandés par la gouvernante des Pays-Bas, —
pour le château de Tervueren, peut-être,— divers autres
projets en Belgique, qu’il devait à ses relations avec un i.

i. Natoire mourut à Castel Gandolfo en 1777.
 
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