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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Rapport de M. Paul Ratouis de Limay, secrétaire, sur l'état des travaux de la Société
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0109

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— 97 —

conservateurs de musées, nous avons publié le Répertoire
si utile des Catalogues de musées de province, dû aux
patientes et minutieuses recherches de MIIe Jalabert et
préfacé par M. Marquet de Vasselot? Combien de fois
n’avons-nous pas déploré l’absence d’un tel répertoire,
réunissant, en un seul trousseau, toutes les clefs de nos
musées provinciaux?

Parmi les travaux de premier intérêt que nous voudrions
faire paraître dans nos plus prochains Bulletins, je vous
signalerai la suite des études de M. Lespinasse sur les.
Artistes suédois en France au XVIIIe siècle, qui comprend
d’excellentes monographies d’artistes tels que Lundberg
et Roslin, dont l’histoire est encore insuffisamment connue.

Enfin, nous accueillerons volontiers des documents
inédits sur les musiciens français, estimant qu’il ne sau-
rait exister de cloisons étanches entre les arts plastiques
et la musique. Loin de nous l’arrière-pensée d’empiéter
sur le domaine des sociétés qui se consacrent uniquement
à l’histoire de la musique. Tout au contraire, notre désir
serait de nous unir à elles en vue de contribuer à mettre
plus rapidement en lumière, à l’aide de nos publications,
des textes ou des notes concernant la vie ou les œuvres
d’artistes qui ont droit à notre attention et à notre admi-
ration, parce qu’aussi bien' que les peintres, les sculpteurs
ou les graveurs, ils ont grandement enrichi notre patri-
moine national. En dépit de Jean-Jacques Rousseau, les
Français ont, de longue date, une musique, et si, depuis
Jules Écorcheville, une tâche considérable a été accom-
plie pour en mieux faire connaître les admirables arti-
sans, il reste encore beaucoup à glaner. Dans cette tâche
nous serons aidés, j’en suis assuré, par quelques-uns de
nos confrères les plus qualifiés, tels que MM. Bouvet,
Brunold, Prunières, Raugel, Tessier.

Nous traversons, je vous le disais en commençant, une
période difficile; les préoccupations d’ordre financier
rendent parfois un peu hésitante la marche régulière de
nos publications. Pour persévérer dans nos travaux, nous
avons du moins le plus précieux des appuis, celui de votre
constante sympathie. Grâce à vos efforts d’excellente pro-

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