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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Hautecoeur, Louis: Jules-Hardouin Mansart et François Mansart
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0135

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J 2 I

de Londres par Sir Christopher Wren. Or, M. Haute-
cœur a trouvé dans la Grande Topographie du Cabinet
des Estampes à la Bibliothèque nationale un projet
d’agrandissement de la basilique de Saint-Denis qu’il
attribue à François Mansart et qui, d’après lui, aurait
servi de modèle à Wren et à Jules Hardouin.

La crypte de Saint-Denis devenait trop étroite pour les
tombeaux des Bourbons; en i665, Colbert résolut d’ache-
ver la chapelle des Valois et d’en construire une autre
pour la dynastie régnante. Il en parla au Bernin. Le pro-
jet du Cabinet des Estampes doit être de cette année-là.
Il suffit de le comparer aux autres dessins connus de
Fr. Mansart pour y reconnaître la même main. Le plan
central rappelle les œuvres antérieures de cet architecte :
la Visitation ou la Chapelle de Fresnes, le dôme est iden-
tique aux dômes des projets du Louvre. Wren, comme le
prouvent ses lettres, a connu Mansart précisément en
i665; il n’est donc pas étonnant qu’il se soit souvenu de
ce projet.

On retrouve le même plan, la même coupe dans un
projet de chapelle pour Versailles qui a été attribué à
Lemercier. M. Hautecœur montre que ce projet ne peut
être de cet architecte, car il date de 1678-1679; il est
l’œuvre de J.-H. Mansart, qui, fort occupé à cette époque,
adapta le croquis de son oncle. Comme on se contenta
d’une chapelle provisoire, Mansart, qui, en 1680, dut
changer les plans des Invalides, reprit ce projet aban-
donné. M. Hautecœur compare le dessin de François
Mansart, et l’élévation, et la coupe du dôme des Inva-
lides, et montre comment les emprunts évidents du neveu
à l’oncle ne diminuent pas l’originalité de cette œuvre. Il
rappelle que Jules Hardouin s’est d’ailleurs inspiré du
style de François à l’hôtel de ville d’Arles et dans un
projet d’hôtel gravé par Pierre Lepautre, ce qui ne l’em-
pêcha pas, vers 1680, de s’affranchir de la tradition et de
donner les formules qui vont triompher après 1690.
 
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