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Danis, Robert: La première maison royale de Trianon
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0242
— 2l6 —
Le comte de Toulouse était installé à Rambouillet au
début du xviiic siècle, et nous croyons que c’est lui qui a
fait aménager cette pièce en se servant de matériaux pro-
venant du Trianon de porcelaine, construit au temps de
la grande faveur de Mmc de Montespan, sa mère, en com-
plétant ces vieux matériaux par les deux marines, qui
nous rappellent son rang d’amiral de France, et par la
corniche, sœur de celles de l’hôtel de Soubise.
Nous avons, en outre, la preuve du remaniement de ce
décor de faïence datant du xvne siècle en constatant
qu’au-dessus du rang supérieur de carreaux à cartouche
circulaire, un petit médaillon représentant un jeune
homme à perruque Louis XIV est incomplet dans sa par-
tie haute, cette mutilation montrant que la bordure de
rinceaux, au travers desquels de jeunes amours pour-
suivent des oiseaux, était primitivement plus développée.
Pour nous, ce sont bien là les carreaux mentionnés
dans les comptes de Trianon et fournis par Révérend,
l’importateur de la faïence de Delft.
Les dimensions des fenêtres et des trumeaux intérieurs
étant données à l’échelle d’après les plans vérifiés par
l’étude de la topographie, l’on constate, par ailleurs, que
les lambris de faïence de la salle des Delft de Rambouillet
s’y adaptent très exactement.
C’est ainsi que, nous appliquant à rechercher et à ana-
lyser les différents documents et matériaux qui sont par-
venus jusqu’à nous, nous nous sommes efforcés de réta-
blir les différents tracés directeurs nous permettant, tout
d’abord, de préciser l’emplacement et les mesures de
l’édifice, puis d’exécuter ces essais de reconstitution des
façades et des aspects intérieurs de cette première maison
royale de Trianon, que nous avons fait passer sous les
yeux des membres de la Société de l’Histoire de l’Art
français au cours de notre conférence.
Le comte de Toulouse était installé à Rambouillet au
début du xviiic siècle, et nous croyons que c’est lui qui a
fait aménager cette pièce en se servant de matériaux pro-
venant du Trianon de porcelaine, construit au temps de
la grande faveur de Mmc de Montespan, sa mère, en com-
plétant ces vieux matériaux par les deux marines, qui
nous rappellent son rang d’amiral de France, et par la
corniche, sœur de celles de l’hôtel de Soubise.
Nous avons, en outre, la preuve du remaniement de ce
décor de faïence datant du xvne siècle en constatant
qu’au-dessus du rang supérieur de carreaux à cartouche
circulaire, un petit médaillon représentant un jeune
homme à perruque Louis XIV est incomplet dans sa par-
tie haute, cette mutilation montrant que la bordure de
rinceaux, au travers desquels de jeunes amours pour-
suivent des oiseaux, était primitivement plus développée.
Pour nous, ce sont bien là les carreaux mentionnés
dans les comptes de Trianon et fournis par Révérend,
l’importateur de la faïence de Delft.
Les dimensions des fenêtres et des trumeaux intérieurs
étant données à l’échelle d’après les plans vérifiés par
l’étude de la topographie, l’on constate, par ailleurs, que
les lambris de faïence de la salle des Delft de Rambouillet
s’y adaptent très exactement.
C’est ainsi que, nous appliquant à rechercher et à ana-
lyser les différents documents et matériaux qui sont par-
venus jusqu’à nous, nous nous sommes efforcés de réta-
blir les différents tracés directeurs nous permettant, tout
d’abord, de préciser l’emplacement et les mesures de
l’édifice, puis d’exécuter ces essais de reconstitution des
façades et des aspects intérieurs de cette première maison
royale de Trianon, que nous avons fait passer sous les
yeux des membres de la Société de l’Histoire de l’Art
français au cours de notre conférence.