DOI Artikel:
Rouchès, Gabriel: Le musée d'art ancien de Bordeaux
DOI Artikel:Courteault, Paul: Note sur l'hôtel de Lalande à Bordeaux
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0258
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portrait du marquis de Camiran, dont le visage maigre et
osseux sort d’un habit bleu à galons d’or, vrai type de
Gascon, frappant de vérité ethnique. Le Marquis de Cami-
ran restera à l’hôtel de Lalande. C’est le don magnifique
de M. et Mme Henri Cruse au Musée naissant, dont l’ins-
tallation définitive va maintenant être attendue avec im-
patience par tous les amateurs d’art.
Note sur l’hôtel de Lalande a Bordeaux.
(Communication de M. Paul Courteault.)
L’hôtel de Lalande a été bâti, de 1775 à 1780, sur des
terrains appartenant à l’archevêché, dans le nouveau quar-
tier alors créé entre la rue des Remparts et la rue Dau-
phine et qu’on appela d’abord « la Ville-Neuve » (une
rue Villeneuve en conserve le souvenir), par Pierre-
Raymond de Lalande, conseiller au Parlement, marquis
de Castelmoron et baron de Verteuil. Cet hôtel, qu’habita
son fils Jean-Raymond, avocat général au Parlement, fut
occupé, de 1807 à 1811, par l’administration de l’octroi.
Lors du séjour de Napoléon I°rà Bordeaux, en avril 1808,
Maret y logea, et les dix chevaux de selle de l’Empereur
furent installés dans les communs. En 1826, il devint le
siège de la ti= division militaire. Il passa aux mains de
divers propriétaires, dont le dernier, Antoine Dalléas, le
vendit à la ville de Bordeaux en 1880. Le quartier général
du 18e corps d’armée l’avait évacué en 1886, et la Ville y
avait installé les bureaux et les services de la police, ainsi
que la prison municipale, construite dans le jardin de
l’hôtel.
Les ferrures et le heurtoir du portail, ainsi que la
rampe de l’escalier, sont classés comme monuments his-
toriques.
Les trois consoles Louis XVI du grand salon sont men-
tionnées dans un inventaire de l’hôtel de 1828, ainsi qu’un
joli poêle en faïence dans la salle à manger.
Les six salons du rez-de-chaussée ont été simplement
remis en état. Au premier étage, on a reconstitué cinq
portrait du marquis de Camiran, dont le visage maigre et
osseux sort d’un habit bleu à galons d’or, vrai type de
Gascon, frappant de vérité ethnique. Le Marquis de Cami-
ran restera à l’hôtel de Lalande. C’est le don magnifique
de M. et Mme Henri Cruse au Musée naissant, dont l’ins-
tallation définitive va maintenant être attendue avec im-
patience par tous les amateurs d’art.
Note sur l’hôtel de Lalande a Bordeaux.
(Communication de M. Paul Courteault.)
L’hôtel de Lalande a été bâti, de 1775 à 1780, sur des
terrains appartenant à l’archevêché, dans le nouveau quar-
tier alors créé entre la rue des Remparts et la rue Dau-
phine et qu’on appela d’abord « la Ville-Neuve » (une
rue Villeneuve en conserve le souvenir), par Pierre-
Raymond de Lalande, conseiller au Parlement, marquis
de Castelmoron et baron de Verteuil. Cet hôtel, qu’habita
son fils Jean-Raymond, avocat général au Parlement, fut
occupé, de 1807 à 1811, par l’administration de l’octroi.
Lors du séjour de Napoléon I°rà Bordeaux, en avril 1808,
Maret y logea, et les dix chevaux de selle de l’Empereur
furent installés dans les communs. En 1826, il devint le
siège de la ti= division militaire. Il passa aux mains de
divers propriétaires, dont le dernier, Antoine Dalléas, le
vendit à la ville de Bordeaux en 1880. Le quartier général
du 18e corps d’armée l’avait évacué en 1886, et la Ville y
avait installé les bureaux et les services de la police, ainsi
que la prison municipale, construite dans le jardin de
l’hôtel.
Les ferrures et le heurtoir du portail, ainsi que la
rampe de l’escalier, sont classés comme monuments his-
toriques.
Les trois consoles Louis XVI du grand salon sont men-
tionnées dans un inventaire de l’hôtel de 1828, ainsi qu’un
joli poêle en faïence dans la salle à manger.
Les six salons du rez-de-chaussée ont été simplement
remis en état. Au premier étage, on a reconstitué cinq