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Vallery-Radot, Jean: Notes sur le peintre liégeois Léonard Defrance (1735-1805)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0267
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obligeamment signalés par notre confrère M. Ratouis de
Limay, ainsi que l’Abolition de la servitude dans les do-
maines du Roi (n° 67 du Salon de la Correspondance du
18 mai 1787).
Cette liste s’allongera encore singulièrement, car De-
france fut un artiste fécond, et cette fécondité ne va pas
sans quelque essoufflement.
Parfois, il lui arrive de se répéter purement et simple-
ment à une quinzaine d’années d’intervalle, comme les
deux tableaux qu’on intitule généralement le Militaire
racontant ses exploits1 et le Militaire en permission1 2. Le
groupement, la pose, le costume même des personnages
réunis autour du narrateur sont absolument identiques ;
seul, l’uniforme du soldat beau parleur a changé, et c’est
ce qui nous a permis de dater approximativement ces
deux œuvres, car l’un de ces militaires appartient à l’ar-
mée de l’ancien régime, tandis que l’autre est un soldat
de Napoléon.
Dans la Visite à la carrière (collection Marmottan),
l’attitude du couple regardant les ouvriers est identique à
celle du couple de la Visite à la manufacture de tabac3 4.
Mieux encore, l’officier qui accompagne la jeune femme
dans cette visite à la carrière ressemble étonnamment au
Militaire racontant ses exploits. Ce sont plus que des
frères d’armes, ce sont de véritables frères jumeaux. Il
est hors de doute que notre artiste avait des carnets d’es-
quisses, d’après lesquels il éditait à plusieurs exemplaires,
serait-on tenté de dire, quelques-uns de ses person-
nages.
On nous citait dernièrement qu’une réplique de la Fon-
derie*, qui fut exposée cet été au pavillon de Marsan, est
passée il n’y a pas longtemps en vente publique.
Ainsi, il se démarquait lui-même; nous en avons une
1. N° 172 du Catalogue de l’Exposition de l'Art ancien au
pays de Liège (1924).
2. Ce tableau figurait à la même Exposition, mais n’était pas
mentionné au Catalogue.
3. N” 174 du Catalogue de l’Exposition de 1924.
4. N° 175. Ibid.
obligeamment signalés par notre confrère M. Ratouis de
Limay, ainsi que l’Abolition de la servitude dans les do-
maines du Roi (n° 67 du Salon de la Correspondance du
18 mai 1787).
Cette liste s’allongera encore singulièrement, car De-
france fut un artiste fécond, et cette fécondité ne va pas
sans quelque essoufflement.
Parfois, il lui arrive de se répéter purement et simple-
ment à une quinzaine d’années d’intervalle, comme les
deux tableaux qu’on intitule généralement le Militaire
racontant ses exploits1 et le Militaire en permission1 2. Le
groupement, la pose, le costume même des personnages
réunis autour du narrateur sont absolument identiques ;
seul, l’uniforme du soldat beau parleur a changé, et c’est
ce qui nous a permis de dater approximativement ces
deux œuvres, car l’un de ces militaires appartient à l’ar-
mée de l’ancien régime, tandis que l’autre est un soldat
de Napoléon.
Dans la Visite à la carrière (collection Marmottan),
l’attitude du couple regardant les ouvriers est identique à
celle du couple de la Visite à la manufacture de tabac3 4.
Mieux encore, l’officier qui accompagne la jeune femme
dans cette visite à la carrière ressemble étonnamment au
Militaire racontant ses exploits. Ce sont plus que des
frères d’armes, ce sont de véritables frères jumeaux. Il
est hors de doute que notre artiste avait des carnets d’es-
quisses, d’après lesquels il éditait à plusieurs exemplaires,
serait-on tenté de dire, quelques-uns de ses person-
nages.
On nous citait dernièrement qu’une réplique de la Fon-
derie*, qui fut exposée cet été au pavillon de Marsan, est
passée il n’y a pas longtemps en vente publique.
Ainsi, il se démarquait lui-même; nous en avons une
1. N° 172 du Catalogue de l’Exposition de l'Art ancien au
pays de Liège (1924).
2. Ce tableau figurait à la même Exposition, mais n’était pas
mentionné au Catalogue.
3. N” 174 du Catalogue de l’Exposition de 1924.
4. N° 175. Ibid.