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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Gélis, Édouard: A propos d'un tableau mécanique du musée des arts décoratifs
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0281

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— 255 —

En réalité, nos musées ne s’enrichissent guère que par
les dons qui leur sont faits; aussi est-ce un devoir de re-
connaissance que de célébrer les mérites de ces dona-
teurs qui, souvent, ont peiné toute leur vie pour l’acqui-
sition et la conservation d’objets considérés aujourd’hui
comme de véritables reliques.

L’horlogerie fut chez quelques-uns de ces mécènes
l’objet de recherches particulières. Après Sauvageot et
Charles Seguin, notre regretté ami Paul Garnier vint, par
le don magnifique de sa collection de montres des xvie et
xvne siècles, combler un vide regrettable au Musée du
Louvre; Cluny s’enrichit de même par la munificence du
comte de la Bourmène, et récemment par celle de M”c la
baronne Salomon de Rothschild; grâce aux frères Dutuit,
le Petit-Palais possède aussi quelques-uns des plus beaux
spécimens d’instruments horaires de la Renaissance et du
commencement du xvue siècle.

Il est un autre amateur dont on a peut-être insuffisam-
ment parlé, et dont le goût particulier pour la belle hor-
logerie mérite, à mon sens, d’être mis en évidence, telle-
ment il dénote de connaissance et aussi d’amour pour ces
chefs-d’œuvre de mécanique que sont très souvent cer-
taines pendules ou montres, dont la compréhension est
malheureusement très difficile, ce qui explique, sans la
justifier, l’indifférence que l’on professe parfois à leur
égard.

Cet amateur fut Jules Audéoud, qui, en i885, partagea
sa collection entre le Musée des Arts décoratifs et le Con-
servatoire des Arts et Métiers. Il léguait à ce dernier
Musée environ quatre-vingts pièces, pendules, régula-
teurs, montres et instruments divers, présentant pour la
plupart un grand intérêt, soit par les complications, soit
par la rareté, soit aussi par la facture exceptionnelle, et
dont l’ensemble constitue une documentation de tout
premier ordre, au point de vue technique.

Au Musée des Arts décoratifs, Jules Audéoud donnait
la partie la plus importante de sa collection, près de
700 pièces : tissus, vêtements, éventails, tabatières, bon-
bonnières, boîtes, étuis, meubles, bois, armes, terres
cuites, marbres, pierres, faïences, porcelaines, gravures,
 
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