Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

DOI Artikel:
Gélis, Édouard: A propos d'un tableau mécanique du musée des arts décoratifs
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0301

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 271 —

Cet artiste, dont le nom est orthographié Spazement,
Spazemant, Nicolas Spayement, figure sur ces comptes
de 1695 à 1715, date à laquelle ils furent arrêtés1.

En 1695, pour deux paysages àTrianon, l’artiste touche
3oo 1.; en 1698, même somme pour un tableau qu’il a fait
pour le cabinet de Mgr le duc de Bourgogne à Fontaine-
bleau; en 1699, pour peinture et dorure des fleurs et
bouquets du pourtour du bassin de la girandole, 180 1.;
en 1701, tableaux de paysages aux appartements de la
ménagerie, 25o 1.; en 1704, 800 1. pour la peinture des
caisses des orangers de Trianon; en 1705, 1,248 1.; en
1706, il est encore payé pour des peintures dans les jar-
dins de Versailles et de Trianon; en 1712, au bassin de
Latone et au jardin du « Labirinthe »; en 1715, il peint
des caisses « façon fayence ». Ce peintre est celui de
notre tableau, si l’on admet qu’en 1695 il avait de vingt à
vingt-cinq ans, il aurait eu de soixante-cinq à soixante-
dix ans en 1789, ce qui est très normal. Sans être un ar-
tiste de premier ordre, Spayement fut sans doute un
peintre d’un certain talent, puisqu’il était attaché à l’en-
tretien et à la décoration des bâtiments royaux de Ver-
sailles. D’ailleurs, la peinture de notre tableau, de carac-
tère un peu naïf par son sujet, dénote toutefois une
certaine habileté, une assez jolie science, qui devait être
plus évidente encore lorsque cet objet entra tout frais
dans le cabinet de Bonnier de la Mosson.

Une chose frappe cependant : c’est que Gersaint, si
précis par ailleurs, ne cite aucun des deux noms que
porte ce tableau. Quelque surprenant que cela puisse
être, il faut mettre cette absence sur le compte d’une
inadvertance, d’un oubli, bien explicable d’ailleurs, tant
l’auteur dut être absorbé par la multiplicité des sujets
qu’il devait décrire dans cette pièce.

11 n’est pas possible d’admettre que deux objets rigou-
reusement semblables aient pu être faits à la même
époque. Le deuxième ou les suivants auraient été modi-
fiés, perfectionnés ; par exemple les mouvements de la

t. Jules Guifl'rey, Les comptes des bâtiments du roi sous le
règne de Louis XIV. Paris, Impr. nat., igoi.
 
Annotationen