DOI Heft:
Notes et documentes
DOI Artikel:Brière, Gaston: Emplacements actuels des tableaux du musée du Louvre: catalogués par F. Villot, Tauzia et retirés des galeries, École française
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0304
— 274 —
Le retrait des peintures tient surtout à la néces-
sité de laisser place aux accroissements, aussi les
toiles de grandes dimensions sont-elles le plus sou-
vent écartées. Le choix des tableaux exilés reflète
les jugements esthétiques du moment et la liste des
expulsions, presque autant que celle des acquisitions,
renseigne sur les variations du goût pendant la se-
conde moitié du xixe siècle.
Les palais de Compiègne et de Fontainebleau, qui
forment, pour la peinture, des annexes du Louvre,
ont reçu de nombreux tableaux*, mais ne possèdent
pas d’assez vastes galeries pour abriter le trop-plein
des collections nationales. Cependant, en ces récentes
années, d’agréables aménagements accomplis à Com-
piègne ont permis d’exposer de grands sujets de
chasses par Desportes et Oudry, auxquels est venue
se joindre la charmante série des études de Desportes
retirée de la manufacture de Sèvres où l’on ne pou-
vait l’examiner à l’aise. Le château de Maisons, de-
puis son heureuse acquisition par l’État, est devenu
lui aussi un complément du Louvre et s’est orné de
nombreuses toiles des xvne et xviiic siècles.
La précieuse collection de portraits d’artistes
français formée au Louvre, en 1888, par des em-
prunts faits à l’École des Beaux-Arts et au Musée de
Versailles, où avait été réparti l’héritage de l’Acadé-
mie royale de peinture et de sculpture, n’a pas été
reconstituée lors de la réorganisation de 1919-1921.
Elle enrichit maintenant, presque entière, les galeries
historiques de Versailles. Ces portraits d’artistes
seront disposés dans les salles par ordre chronolo-
gique et groupés avec les images de contemporains
célèbres.
Une partie des envois a été consentie en faveur
1. Il serait à désirer que des catalogues de ces collections
fussent rédigés à nouveau et tenus à jour par des suppléments
périodiques.
Le retrait des peintures tient surtout à la néces-
sité de laisser place aux accroissements, aussi les
toiles de grandes dimensions sont-elles le plus sou-
vent écartées. Le choix des tableaux exilés reflète
les jugements esthétiques du moment et la liste des
expulsions, presque autant que celle des acquisitions,
renseigne sur les variations du goût pendant la se-
conde moitié du xixe siècle.
Les palais de Compiègne et de Fontainebleau, qui
forment, pour la peinture, des annexes du Louvre,
ont reçu de nombreux tableaux*, mais ne possèdent
pas d’assez vastes galeries pour abriter le trop-plein
des collections nationales. Cependant, en ces récentes
années, d’agréables aménagements accomplis à Com-
piègne ont permis d’exposer de grands sujets de
chasses par Desportes et Oudry, auxquels est venue
se joindre la charmante série des études de Desportes
retirée de la manufacture de Sèvres où l’on ne pou-
vait l’examiner à l’aise. Le château de Maisons, de-
puis son heureuse acquisition par l’État, est devenu
lui aussi un complément du Louvre et s’est orné de
nombreuses toiles des xvne et xviiic siècles.
La précieuse collection de portraits d’artistes
français formée au Louvre, en 1888, par des em-
prunts faits à l’École des Beaux-Arts et au Musée de
Versailles, où avait été réparti l’héritage de l’Acadé-
mie royale de peinture et de sculpture, n’a pas été
reconstituée lors de la réorganisation de 1919-1921.
Elle enrichit maintenant, presque entière, les galeries
historiques de Versailles. Ces portraits d’artistes
seront disposés dans les salles par ordre chronolo-
gique et groupés avec les images de contemporains
célèbres.
Une partie des envois a été consentie en faveur
1. Il serait à désirer que des catalogues de ces collections
fussent rédigés à nouveau et tenus à jour par des suppléments
périodiques.