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La chronique des arts et de la curiosité — 1865

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Nr. 119 (12 novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26564#0307
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ET DE LA CURIOSITÉ.

299

préféré le projet n° 4 qui se fait remarquer par
l’agréable aspect et le caractère élégant de sa
façade principale, par la disposition heureuse
des terrasses qui ménagent de toutes parts de
beaux points de vue, enfin par la composition du
plan, où une certaine liberté d’allure s’allie à une
sage entente des convenances. En conséquence,
le prix Achille Leclère, représenté par une mé-
daille de 1,000 francs, a été remporté par M. Joi-
gnv, auteur de ce projet et élève de M. André.

M. le duc de Valmy, on se le rappelle, a mis
l’année dernière à la disposition de l’Académie
des Beaux-Arts une somme de \ ,500 francs, en
la priant d’arrêter elle-même la rédaction d’un
problème capital, — celui de l’alliance de la
théorie et de la pratique dans l’architecture.
Voulant laisser aux artistes et aux critiques d’art
toute liberté d’esprit, l’Académie avait à dessein
formulé en termes généraux le programme sui-
vant :

« Exposer les principes et les règles générales
de l’architecture. Développer la théorie de cet
art, en l’appliquant à notre époque. »

Dix Mémoires ont répondu aux intentions gé-
néreuses de M. le duc de Valmy et à l’appel de
l’Académie, qui a lieu de se féliciter de cet em-
pressement et du soin qu’on a mis à étudier une
question difficile.

La plupart des auteurs de ces Mémoires ont
développé, avec autant de méthode que de clarté,
des idées vraies; ils ont témoigné de connais-
sances étendues et donné des preuves de leurs
- recherches consciencieuses. Aussi a-t-il semblé
juste à l’Académie d’adjoindre au prix offert par
M, le duc de Valmy deux mentions honorables.

C’est à M. Alexandre-Thomas d’Agiout, auteur
du Mémoire nu 9, qu’elle a décerné le prix
Valmy.

Son étude renferme une exposition habile, pré-
cise et imagée des principes les plus incontestés
de l’architecture. L’auteur de ce travail signale
comme sources principales du mal qui mine l’ar-
chitecture de notre temps, l’éclectisme et l’abus
de l’archéologie : il montre que l’éclectisme tend
trop souvent à ruiner toute conviction, à substi-
tuer le caprice à la règle, à introduire dans l’art,
avec les emprunts les plus disparates, la confusion
des styles et parfois même le mauvais goût; il
ajoute que l’archéologie, en offrant un attrait
trompeur à la curiosité irréfléchie, entraîne en-
core au mélange des idées et des conceptions les
plus hétérogènes. Il conseille donc aux artistes
d’obéir avant tout à ces trois grandes lois : l’uti-
lité, la convenance et la beauté.

On remarque dans le Mémoire portant le n° 8
de bonnes et saines réflexions, et les doctrines

qu’il expose sont puisées aux sources les plus
pures.

C’est au spectacle des architectures grecque et
romaine que son auteur s’est inspiré : la première,
modèle de grâce suprême; la seconde, dérivant
directement de l’art grec q.u’elle s’est approprié
en le façonnant aux goûts et au besoin des Latins,
et en lui imprimant ce caractère de grandeur, de
noblesse et de magnificence qui convenait si bien
aux dominateurs du monde.

L’Académie, bien qu’en regrettant de ne point
trouver dans cette œuvre d’une ordonnance heu-
reuse tous les développements que comportait un
pareil sujet, décerne une première mention hono-
rable à l’auteur du Mémoire n° 8, M. Henri d’Es-
camps, déjà plusieurs fois lauréat de l’Institut.

Le Mémoire n° 7 renferme une exposition éten-
due, logique et savante des principes sur lesquels
repose l’architecture ; elle révèle de longues et con-
sciencieuses études, mais l’auteur, dans son lan-
gage, a trop souvent recours aux abstractions
métaphysiques, ce qui nuit aux idées les plus
justes et les empêche de se graver aisément dans
l’esprit du lecteur. On peut en outre regretter
que la conclusion de cette étude ne se trouve
point d’accord avec ses prémisses. L’Académie
n’en reconnaît pas moins la valeur de ce Mémoire,
et elle accorde, en conséquence, une seconde
mention honorable à M. Mesnager.

[La fin prochainement.)

LES RÉCOMPENSES DE L’UNION CENTRALE.

Les diverses sections du jury ont terminé leurs
travaux, et les récompenses sont affichées sur les
vitrines.

Voici d’abord les prix pour les concours :

« L’Encadrement d’une porte de maison d’ha-
bitation, » prix de 500 fr. à M. Noël Quillet,
sculpteur et dessinateur de la maison Mazaroz ;
— pour « un Tapis pour un cabinet de travail, »
prix de 500 fr. à M. Alfred Bouhaye; — pour
« Dessin de tenture et bordure devant être exé-
cutées en papier peint, » prix de 500 fr. à M. Bas-
chet, unique concurrent; — pour « un Candéla-
bre pour vestibule d’hôtel, » prix de 500 fr. à
MM. Delafontaine, Barrai et Décée; — pour le
dessin d’une « Coupe destinée à être offerte en
prix dans les concours régionaux, » prix de
500 fr. également à MM. Delafontaine, Barrai et
Décée. Deux prix, l’un de 200 fr. et l’autre de
100 fr., offerts par la Chambre syndicale des Ar-
tistes industriels pour un « Dessin d’étoffe pour
robe de soie riche brochée, » ont été remportés, le
premier par M. Baschet, le second par M. Hoff-
man.
 
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