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La chronique des arts et de la curiosité — 1866

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Nr. 138 (25 mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0100
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LA CHRONIQUE DES ARTS

l’École impériale des beaux-arts. L’administra-
tion a fait en outre exécuter pour cette École de
nouvelles reproductions d’œuvres de maîtres cé-
lèbres.

Sculpture. — Au nombre des commandes et
acquisitions de sculptures les plus importantes
faites en 1865 figurent: une statue de Portalis
pour le Conseil d’État; deux autres statues qui
complètent la décoration de la fontaine dite de
Médicis, au Luxembourg; plusieurs figures en
pierre ou en marbre, pour les cours du Louvre ;
des bustes de personnages historiques pour le
musée de Versailles, parmi lesquels il faut citer
ceux de sir Richard Cobden et de M. Billault.
D’autres bustes d’auteurs ou de compositeurs
célèbres ont été donnés à l’Opéra, au Théâtre-
Français, au Conservatoire et à diverses biblio-
thèques publiques. En outre, plusieurs sculptu-
res, entre autres le monument de Vercingétorix,
Sur le Mont-Auxois; le groupe du Baptême de
Clovis, pour le péristyle de l’église de Sainte-
Geneviève, et les statues de la Tragédie et de la
Comédie, destinées au nouveau vestibule du
Théâtre-Français, ont été achevées et mises en
place.

L’administration a commandé deux médailles
en l'honneur du maréchal Pélissier et de M. Bil-
lault, et elle est venue en aide, par des subven-
tions, à l’exécution des monuments de Richard-
Lenoir à Villers-Bocage (Calvados), Rernard
Palissy à Saintes, et Dupuvtren à Pierre-Buf-
fière. Une partie notable de ses ressources a été
consacrée à encourager la gravure sur pierre
fine et la gravure au burin, genres de travaux qui
courraient le risque d’être abandonnés par ceux
qui les pratiquent, s’ils n’obtenaient pas l’appui
du gouvernement.

Les établissements des Beaux-Arts entretenus
ou subventionnés ont prouvé, par les succès de
leurs élèves, les qualités qui distinguent leur
enseignement. Ces établissements, ainsi que les
écoles départementales et communales, ont reçu
de nouveaux dons de modèles, et l’administra-
tion a pu accroître, au moyen de moulages exé-
cutés à l’étranger, les collections de plâtre d’a-
près l’antique qu’elle continue à envoyer aux
départements.

Enfin, une galerie destinée à l’exposition des
œuvres des artistes vivants a été installée à la
présidence du Corps législatif, ainsi que cela
existe déjà pour le Sénat, qui a dans son palais
la galerie du Luxembourg. Les artistes tiendront
à honneur de voir leurs œuvres placées sous les
yeux des députés du pays, et cette mesure, en
donnant un nouvel élément à leur émulation,
promet au public, qui sera admis dans cette ga-

lerie pendant une partie de l’année, de nouveaux
moyens d’étude et de nobles distractions.

MONUMENTS HISTORIQUES.

Les sacrifices que la France s’impose pour la
restauration des monuments historiques conti-
nuent à donner les meilleurs résultats. Les dé-
partements et les communes témoignent de plus
en plus, par un concours efficace, de l’intérêt
qu’ils attachent à la conservation de leurs mo-
numents. En même temps, le mouvement des
études archéologiques se manifeste par l’impor-
tance toujours croissante des travaux publiés par
les Sociétés savantes.

Parmi les grandes entreprises que poursuit
activement l’administration, nous devons men-
tionner spécialement les travaux de restauration
de l’église impériale de Saint-Denis. Ces travaux
ont eu pour objet, jusqu’ici, non-seulement la
consolidation de ce remarquable édifice, que des
mutilations nombreuses avaient mis en danger,
mais encore le l'établissement, à la place qu’ils
occupaient anciennement, des tombeaux, si inté-
ressants au point de vue de l’histoire et de l’art,
que renferme cette antique basilique, spécimen
le plus curieux de notre architecture religieuse
du xne au xvr siècle.

Achevé aux deux tierè dans sa reconstruction,
le château de Pierrefonds présentera bientôt le
tableau fidèle d’un passé plein de précieux ren-
seignements pour les arts, par la restauration
complète d’un édifice réunissant les conditions
diverses d’une résidence princière et d’une for-
teresse de premier ordre. Les défenses extérieu-
res sont des plus curieuses au point de vue de
l’histoire militaire.

Les travaux exécutés cette année à la Sainte-
Chapelle ont mis en lumière la partie basse de
ce précieux monument, resté dans l’ombre jus-
qu’ici et qui ne présente pas moins d’intérêt que
la chapelle supérieure. Cette belle restauration
touche à sa fin.

Au château de Blois, la salle des États, dans
laquelle revivent les belles décorations, les ver-
rières et les carrelages émaillés dont elle était
ornée, est aujourd’hui complètement terminée.
Quant au bâtiment de Louis XII, sa consolidation
est assurée, et il est l’objet de travaux de sculp-
ture et de décoration sur le point d’être achevés.

La situation est non moins satisfaisante dans
les départements où s’exécutent des travaux de
restauration. Nous signalerons notamment : l’é-
glise de Notre-Dame de Laon (Aisne), les rem-
parts d’Avignon (Vaucluse), l’église d’Eu (Seine-
Inférieure), la cité et l’église de Saint-Nazaire de
Carcassonne (Aude), l’église Saint-Germain de
 
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