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La chronique des arts et de la curiosité — 1866

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Nr. 165 (30 décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0313
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866 - N° 165.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE,

30 décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

JEAN COUSIN

ET L’EXPOSITION SÉNONAISE.

Auxerre, 15 décembre.

Récemment, une nombreuse et brillante as-
sistance remplissait la grande salle de l’hôtel de
ville de Sens, disposée, avec deux autres salles
attenantes, pour recevoir l’Exposition artistique
dont nous avons entretenu nos lecteurs. Cette
réunion avait pour objet la séance annuelle et
publique de la Société Archéologique de Sens,
à laquelle s’étaient joints les délégués de la So-
ciété des sciences de l’Yonne et de la Société
d’Études d’Avallon.

Après une intéressante lecture de M. Quentin,
sur les archives historiques de la Bibliothèque de
Sens, M. Deligand a donné lecture de son nou-
veau travail sur Jean Cousin, qui était, pour
beaucoup d’assistants, l’objet capital de la séance.
S’aidant de faits précis, puisés dans les archives
locales, l’honorable membre a pu, en effet, ajou-
ter à l’ensemble des faits connus sur la vie du
plus illustre des fondateurs de la primitive école
française, et rectifier plus d’une erreur commise
par ses biographes. Ainsi c’est à tort qu’on l’a
fait naître au château de Monthard, alors qu’il
eut pour berceau l’humble chaumière d’honnêtes
cultivateurs de Soucy.

M. Deligand a pu retracer ensuite la filiation, à

peu près complète, de la famille Bouvier, à la-
quelle s’allia Jean Cousin et dont un descendant
direct existe encore dans la personne de M. Bou-
vier, receveur principal des contributions di-
rectes, à Agen et possesseur des précieux por-
traits dont l’existence était jusqu’ici ignorée.
Chose étrange! ces portraits figurèrent en mai
\ 863, et à la place d’honneur, dans une exposition
publique organisée à Agen, et il ne s’est trouvé
personne, dans la ville de Jasmin, pour signaler
aux amis de l’art l’existence de ces rares et pré-
cieuses peintures, qui seraient l’ornement d’un
Musée de premier ordre.

Que le lecteur veuille bien nous permettre de
laisser de côté plusieurs autres lectures, intéres-
santes, nous a-t-on dit, qui ont terminé la séance.
Aussi bien un triste devoir nous retenait en ce
moment même à Joigny où avaient lieu les ob-
sèques de M. Louis de Cormenin, dont la litté-
rature contemporaine a ressenti si vivement la
perte. C’est le lendemain seulement que nous
avons pu nous rendre à Sens et juger par nous-
mème de l’Exposition artistique dont les re-
productions des portraits qui nous occupent
constituent à nos yeux l’intérêt principal. Us
représentent les personnages suivants :

1° Jehan Bouvier II, curé de Soucy, chanoine de
Sens, frère de la troisième femme de Jean Cou-
sin, mort en 1585 etinhumé dans la cathédrale de
Sens où son tombeau existe encore au devant de
la chapelle de la Yierge;

2° Marie Cousin, Allé de Jean Cousin, née de
son second mariage avec Christine Rousseau,
fille de Lubin Rousseau, lieutenant général au
bailliage de Sens en 1487;

3° Étienne Bouvier II, époux de Marie Cousin,

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