La chronique des arts et de la curiosité (1866)

1866,— N° i

54. BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE,

io septembre


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IRONIQUE DES

ET DE LA CURIOSITÉ

ARTS

Les

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MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS

DE BORDEAUX.

L’assemblée générale des membres fondateurs
de la Société des Amis des Arts a eu lieu le
17 juillet, sous la présidence de M. D. Guestier,
vice-président.

Le secrétaire a donné lecture, au nom de la
Commission administrative, du compte rendu
suivant de sa gestion pendant l’année 1 866. Nous
en détachons les principaux passages.

Après avoir rappelé avec détails tous les titres
de T. B. Scott comme homme, comme amateur
et comme président, aux regrets de la Société,
M. A. Bonnet, secrétaire, a ajouté :

Le nom de M. Scott restera attaché à la création
de la Société des Amis des Arts; ce nom est inscrit
sur le socle d’une statuette originale de Barye, au-
jourd’hui placée au musée; ses collègues, qui lui
avaient offert cet objet d’art à l’occasion de la fonda-
tion de la Société, ont demandé à sa famille de per-
pétuer ce souvenir en le transmettant à la ville; la
reconnaissance publique saura trouver ce modeste
monument au milieu des richesses artistiques de la
ville; elle conservera la mémoire du service rendu
par M. Scott à l’art, aux artistes et à la ville de Bor-
deaux.

Vous savez, messieurs, que, par une délibération

unanime, la Commission administrative a décidé que
l'élection d’un nouveau président n’aurait lieu qu’a-
près l'Expusition de 1866 ; elle a voulu ainsi que
l’honneur de cette Exposition restât à celui qui l’a-
vait préparée et organisée, et qui est ainsi le véritable
* auteur de ce nouveau succès dont il nous reste à vous
rendre compte.

L’Exposition de 18G6 a été ouverte le 24 mars et
fermée le 20 mai; elle renfermait 632 ouvrages: c’est
la plus nombreuse et certainement la plus importante
que nous ayons présentée au public; car pour la pre-
mière fois les objets d’art, trop à l’étroit dans nos
deux galeries et dans nos deux salles du rez-de-
chaussée, avaient envahi et rempli les salles du pre-
mier étage, jusque-Là exclusivement consacrées à
nos délibérations. Le pub ic a motbré le plus vif inté-
rêt pour cette exposition : il y retrouvait les noms
qui lui sont le plus sympathiques, et il était appelé
pour la première fois à apprécier plusieurs artistes
des plus distingués et des plus célèbres; il admirait
surtout la splendide exposition des œuvres de Troyon.

Troyon, si tristement mort avant l'heure, est resté
populaire à Bordeaux : nos premières expositions fu-
rent à peu près contemporaines du grand développe-
ment de son talent et de sa réputation ; dès ce temps-
là il se mordra fidèle à nos réunions annuelles, peu
d’artistes contemporains ont été aussi bien représen-
tés dans nos galeries, notre Musée a gardé de lui une
toile importante : tous ces motifs donnèrent un grand
intérêt à une dernière exposition plus complète des
œuvres lepi ésentant les faces diveises de son admi-
rable talent; cinquante-six ouvrages de ce maître
avaient été réunis, grâce surtout aux actives démar-
ches faites à Paris par notre zélé vice-président,
M. Cliarroppiu; plusieurs de ces ouvrages étaient de
grande importance et de la meilleure manière de
l’auteur, tous étaient intéressants; réunis, ils offraient
un ensemble que l’on n’a pu trouver encore nulle
part ailleurs : riches par les détails, curieux par les
contrastes et de l’effet le pins harmonieux. Nous de-

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