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La chronique des arts et de la curiosité — 1866

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Nr. 141 (15 avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0121
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i 866.— N° 141.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

15 avril.

LA

DES AR

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

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PARIS ET DEPARTEMENTS :

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MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CUR10 S ITÉ.

Vente prochaine

DE LA COLLECTION DE JANZE.

Une des plus importantes collections de Paris,
à notre époque, était sans contredit celle de
M. le vicomte de Janzé. Ses bronzes, ses terres
cuites et ses rhytons formaient une réunion qui
était sans rivale. Bien que par son testament,
M. de Janzé ait légué au Cabinet des médailles
ses bronzes antiques et un certain nombre de
terres cuites et de rhytons, sa collection était, en
ce genre, si riche en morceaux de premier or-
dre, que, même après ce prélèvement, nous
avons vu figurer au musée rétrospectif une suite
de figurines et de vases à boire qui feraient la
gloire des cabinets les plus célèbres. Que de
statuettes en terre d’Athènes, de dieux et de
déesses, outre la ATénus-Proserpine dont la
Gazette a donné la gravure, nous aurions à
citer ici comme dignes d’entrer dans les vitrines
du Cabinet des médailles, si les représentants de
l’État avaient été libres de prendre tout ce qui
pouvait enrichir nos collections publiques ! Puis,
l’antiquité ne reste-t-elle pas encore représentée,
dans ce cabinet, par cette admirable tête de
jeune homme avec barbe naissante qu’on croit
être un Adrien et qui, à elle seule, établirait la
réputation d’une collection ?

Mais les objets antiques n’étaient point exclu-
sivement recherchés par M. le vicomte de Janzé.
Son goût fin et distingué, son intelligence ac-
111.

cessible à tout ce qui est véritablement beau, lui
avaient fait recueillir nombre de morceaux d’un
choix exquis dus à la Renaissance, et parmi les-
quels l’État n’a pas eu à choisir. Les amateurs
retrouveront là une ravissante tête de vierge,
vue de profil, que Mino de Fiesole ne se serait
pas refusé à signer; un curieux bas-relief taillé,
à la fin du xve siècle, dans un porphyre rouge
oriental ; des plaques en bronze de l’école de
Donatello et surtout un magnifique haut-relief
d’Andrea Riccio. Cette œuvre capitale d’un maître
justement estimé représente une mise au tom-
beau. Des disciples et des saintes femmes accom-
pagnent le corps de Notre-Seigneur, que Joseph
d’Arimathie précède en portant un vase sur
lequel on lit à rebours le nom d’Andrea. Yoici
donc un bronze parfaitement authentique et
d’une importance considérable, par sa beauté
comme par ses dimensions, de l’auteur du can-
délabre renommé de l’église Saint-Antoine, à
Padoue. Quant aux médailles des xvc, xvic et
xvne siècles que M. de Janzé avait réunies, elles
sont nombreuses et remarquables par leur qua-
lité exceptionnelle. Les amateurs y verront
quantité de ces bronzes admirables que des
artistes de génie ont signés : Pisanus pictor ou
Opus Pisani pictoris; F. Caroti opus ; Spi-
nelli... à côté des chefs-d’œuvre que nous ont
laissés les Varin et les Dupré.

Parmi les estampes qui sont fort belles, les
iconophiles les plus difficiles trouveront ample-
ment à moissonner. Barbary dit le maître au
caducée y est représenté par une de ses pièces'
les plus belles et les plus rares : le saint Sébas-
tien attaché à un arbre; AlbertDürer, par quel-
ques estampes de choix ; Van Dyck, par d’admi-

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