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La chronique des arts et de la curiosité — 1866

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Nr. 151 (20 juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0201
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1866.— N° 151.

2o juillet.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNË.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE 10 ET LE 20 DE CHAQUE MOIS.

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MOUVEMENT DES ARTS

F.T DF LA CURIOSITÉ.

LES ÉTUDES ANATOMIQUES

DE LÉONARD DE VINCI.

Au nombre des trésors les plus précieux que
possède la bibliothèque royale du château de
Windsor, se trouvent les écrits et les dessins ma-
nuscrits de Léonard de Vinci sur l’anatomie. Ces
travaux, qui remplissent environ 200 feuilles dé-
tachées, semblent avoir été les premières notes
des études qu’il lui fallut faire pour acquérir la
connaissance de son art, et il est probable qu’il
en aurait fait usage dans le grand traite sur la
peinture dont il conçut plus tard le projet.

Comme Léonard poussa ses recherches bien
plus loin que ne l’exigeait son but, il obtint des ré-
sultats qui lui donnent droit aune des premières
places parmi ceux qui ontfait des découvertes dans
cette branchede la science.Vasari, après nousavoir
donné de ces ouvrages une description où se sont
glissées quelques erreurs pardonnables, nous fait
ainsi connaître ce qu’on en pensait de son temps:
« Certes, il y a lieu à un grand étonnement
« quand on lit les traités où ce grand peintre
a parle, avec tant de profondeur et de raison,
« d’art, d’anatomie et de toutes choses. » — Et,
au siècle dernier, le Dr William Hunter, après
les avoir examinés à la bibliothèque royale, ex-
prima son opinion en ces termes : « Quand je

« considère la peine qu’il a prise àétudier chaque
« partie du corps humain, la supériorité de son
« génie, la connaissance éminemment supérieure
« qu’il avait de la mécanique et de l’hydraulique,

« et l’attention qu’il doit avoir donnée à l’examen
« scrupuleux des objets qu’il voulait dessiner,

« j’ai la ferme et intime conviction que Léonard
« de Vinci était, à son époque, le meilleur anato-
« miste du monde. »

Dans l’intérêt des études de ce genre, Sa Ma-
jesté la Reine a bien voulu permettre à son biblio-
thécaire, M. Woodward, la reproduction de ces
écrits et de ces dessins qui seront publiés en
fac-similé, à cause de leur valeur tant artistique
que scientifique.

. L’ouvrage complet se composera d’environ 250
planches accompagnées du texte manuscrit en
entier et des traductions française et anglaise.
M. Panizzi, bibliothécaire en chef du musée bri-
tannique, s’est chargé de réviser le texte; pour
la rédaction des commentaires scientifiques, M.
Woodward s’est assuré le concours de M. le D1'
Sharpey, secrétaire de la Société royale et profes-
seur d’anatomie et de physiologie au collège de
l’Université de Londres.

L’ouvrage sera publié en 20 livraisons dont la
première paraîtra au commencement de l’année
1867.

Le prix sera d’une guinée la livraison.

Pendant notre séjour en Angleterre, nous som-
mes allé à Windsor, dans la bibliothèque de ia
Reine, feuilleter, sous les yeux du si obligeant
M. Woodward, cette suite d’études dont aucune
description ne saurait rendre l’intérêt. Léonard
de Vinci se transforme. On oublie pour un instant
le grand peintre, et l’on voit un anatomiste de

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m.
 
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