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La chronique des arts et de la curiosité — 1866

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Nr. 150 (10 juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0193
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866,— N° 150,

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

10 juillet.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE IO ET LE 20 DE CHAQUE MOIS.

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PARIS ET DEPARTEMENTS :

. 10 fr. | Six mois.

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MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

SOCIÉTÉ BELGE DES AQUARELLISTES
(8e exposition annuelle.)

LA MAISON DE GOYA, A MADRID, ET SA DÉCORATION

C’est tous les ans à même époque que la So-
ciété belge des aquarellistes ouvre son exposi-
tion, à l’heure où le printemps épanouit ses
feuilles et ses fleurs délicates, riantes sous un
ciel plus lumineux. On peut dire que l’aquarelle
est en quelque sorte la fleur printanière de l’art;
elle est délicate et riante, elle repose le regard
par ses tons frais et sa transparence. Le mois
d’avril est bien choisi pour étaler en pleine lu-
mière ces produits légers, dont le peintre a ca-
ressé l’exécution pendant ses loisirs.

L’exposition est modeste et pour ainsi dire
familière. Les aquarellistes sont relativement peu
nombreux en Europe. Aussi le succès de leurs
expositions est certain. 11 est rare qu’à Bruxelles
le chiffre des œuvres présentées au public attei-
gne deux cents. Cette année, il est de cent
soixante-treize, dont quatre-vingts pour la Bel-
gique, quatre-vingt-douze pour la Hollande, la
France, l’Allemagne, l’Italie et l’Angleterre, et
une pour la Turquie.

L’œuvre importante de l’envoi français, par

ses dimensions, est de M. H. Clerget. Elle repré-
sente le Tombeau des ducs de Bourgogne à
Dijon, visité par l’empereur Napoléon III. Elle
appartient à l’empereur. Les tombeaux, d’une
architecture magnifique, sont à gauche, les visi-
teurs à droite. L’ensemble du dessin est d’un ton
froid et tranquille, un peu trop crayeux dans les
lumières. M. Eugène Lami a exposé trois petites
aquarelles sans prétention, assez prestement la-
vées. Les Saltimbanques, de M. J. Stevens, re-
présentent un singe habillé donnant au public
l'explication du tableau-enseigne de sa baraque :
l’exécution en est dure, trop matérielle ; rien n’y
est sacrifié à l’aspect général; un beau talent,
mais sans souplesse. Considéré comme faisant
partie de l’école française, ainsi que MM. Ste-
vens, Willems et tant d’autres peintres belges
établis à Paris, M. Hamman n’est guère heureux
cette année à l’exposition des aquarelles; ses
petites compositions amoureuses sont sans vie,
et de ce ton jaunâtre relevé de rose qui est un
lointain souvenir des plus pâles œuvres de Yé-
ronèse. Les paysages de M. Lapito ne sont pas
plus vivants; ils sont crus et petitement faits.
Mais la Cour du Château d'Heidelberg et la
Salle des Quatre Portes dans le Palais ducal,
à Venise, de M. Jean Lucas, ont une véritable
valeur : la Salle du Palais ducal est d’une tona-
lité forte et onctueuse qui fait prononcer le nom
de Rembrandt, et la Cour du Château d’Heidel-
berg, moins saisissante d’aspect, d’un charme
moins pénétrant, parlera davantage à l’âme de
tous et aura les suffrages de la foule.

Les Lombards sont fidèles à ces expositions
d’aquarelles et de dessins. Nous retrouvons en-
core cette année M. Angelo Rossi, avec ses fleurs

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