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La chronique des arts et de la curiosité — 1866

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Nr. 158 (11 novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0257
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1866,— N° 158.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

11 novembre»

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS :

Un an. ........ 10 fr. | Six mois.6 fr,

AVIS AUX ABONNÉS.

A partir de cp numéro , la Chro-
nique des Arts et de la Curiosité, paraî-
tra chaque dimanche matin.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

EXPOSITION DE TABLEAUX ANCIENS
AU MUSÉE NAPOLÉON
A AMIENS.

Ce musée Napoléon à Amiens est vraiment une
merveille. On ne sait pas encore que cet édifice,
tout nouveau, construit par l’initiative et par les
soins d’une société particulière, la Société des
Antiquaires de Picardie, est un modèle de monu-
ment approprié à la destinalion d’un musée de
peinture.

Il faut songer que les musées sont d’institu-
tion très-récente, sorte d’asile consacré par les
généralior.s vivantes aux glorieux souvenirs d’un
passé qu’elles s’efforcent de transformer, mais
dont elles veulent conserver le souvenir. Le plus
vieux des musées en Europe n’a pas un siècle.

« Au commencement de notre xixe siècle, dit
Louis Viardot [Musées d'Allemagne, p. 263), une

seule collection publique, la galerie de Dresde,
pouvait rivaliser avec le musée du Louvre. Alors
n’existaient ni le Museo del Vaticano à Rome,
ni le Museo degli studj à Naples, ni VAcademia
dette Delle-Arti à Venise, ni le Museo del Rey
de Madrid, ni la Pinacothèque de Munich, ni la
Gemàlde-Sammlung de Berlin, ni la National
Gallery de Londres; et les collections du palais
Pitti à Florence, du Belvédère à Vienne, de l’Er-
mitage à Saint-Petersbourg, de La Haye en Hol-
lande, de Hampton-Court en Angleterre, n’élaient
que les cabinets particuliers des souverains. »

En effet, le musée d’Amsterdam date de 1814,
la National Gallery de 1825; le musée de Madrid
et celui de Berlin datent de 1828 ; la Pinacolhèque
date de 1836, etc., etc. Il faut ajouter que ces
collections superbes ont presque toutes été in-
stallées dans des édifices adaptés à des usages
quelconques, et peu convenables pour y classer
des tableaux en bonne lumière. Le musée de
Paris et le musée de Vienne sont dans des palais
princiers : le musée d’Amsterdam est dans une
maison bourgeoise, Trippenhuizen (maisons de
la famille Tri p ) !

La Pinacothèque a été construite pour le musée
de Munich; mais, comme dit le docteur Forster
dans son petit livre sur Munich, « en style de
palais romains. » L’architecte Léon de Klenze n’a
pas fait le chef-d'œuvre qu’il supposait, malgré
le succès qu’eut d’abord sa bâtisse pseudo-an-
tique. Dans les hautes salles, on ne voit guère
clair; dans les cabinets latéraux, destinés aux
petites peintures, comme ils sont éclairés de
biais, on ne voit rien sur le lambris en face du
jour. Cette Pinacothèque peut être un beau pas-
tiche romain, surtout à 1 extérieur, mais elle

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ni.
 
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