DOI Heft:
Nr. 138 (25 mars)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
%
Le nombre des votants était de 76. '
L’architecture : Labrouste, Duban, Viollet-
le-Duc, Duc, Baltard, Yaudover.
Jurés supplémentaires■ : Gilbert, Garnier,
Lefuel.
Le nombre des votants était de 9.
La gravure : Henriquel-Dupont, E. Girardet,
François, P. Girardet, Eichens, Mouilleron.
Jurés supplémentaires : Gaucherel, Bargue,
Martinet.
Le nombre des votants était de 26.
*** La Commission administrative des Amis
des Arts du département de la Somme s’est réu-
nie le 11 courant, sous la présidence de M. le
maire d’Amiens, président d’honneur. En quel-
ques mots très-bienveillants pour la Société,
M. le maire a demandé s’il n’v aurait pas lieu, à
l’occasion du congrès scientifique qui se tiendra
à Amiens dans les premiers jours d’août, de faire
une exposition de peinture et de sculpture. La
commission s’est empressée d’adhérer à celte
proposition et a décidé qu'une exposition d’art
serait ouverte du 1er juillet au 15 août.
Dans cette même séance, la commission a
nommé : M. Dausse, ancien adjoint au maire,
président, en remplacement de M. le comte de
B’etz, décédé; et M. Lecointe, membre du conseil
général de la Somme, vice-président, en rempla-
cement de M. de Sainte-Suzanne, que ses fonc-
tions éloignent d’Amiens.
*** La clôture de l’exposition ouverte par la
Société des Arts de Pau a eu lieu le 19 mars.
Quarante-trois tableaux ont été vendus; c’est un
sixième environ des tableaux qui étaient à
vendre. La ville de Pau a acquis pour son mu-
sée le Jeune Pâtre gardant un troupeau, effet
du soir, par M. Woltz.
*** M. Gérôme part pour Tanger. Son séjour
sera de courte durée; il doit être de retour à
Paris du 15 au 18 avril prochain.
L’exposition semi-privée du Cercle de la
rue de Choiseul est prorogée jusqu’à la fin de ce
mois. Elle a subi un remaniement important. En-
tre autres morceaux de choix, on y a ajouté plu-
sieurs belles toiles de M. Corot.
*** On écrit de Florence au Moniteur :
Par suite d’une décision de la direction géné-
rale des musées, un accroissement considérable
va être donné au musée du Bargello, qui fut in-
stitué à l’occasion des fêtes du « centenaire dan-
tesque » et qui va devenir une des galeries les
plus considérables de l’Italie. 11 s’agit en effet de
transporter, du palais des Uffizi à celui du Bar-
gello, les tableaux et objets d’art qui remontent
aux derniers siècles du moyen âge, c’est-à-dire
à la première période de la Renaissance. On ne
conserverait aux Uffizi que ce qui se rapporte
aux xve et xvic siècles et appartient conséquem-
ment à l’apogée du mouvement artistique. Quant
aux vides qu'une telle répartition occasionnerait
dans ce dernier musée, on les comblerait sans
peine. Il y a dans les magasins des Uffizi une
réserve de plus de 2,000 tableaux et de 20,000
dessins de maîtres.
Une nouvelle qui intéresse à un haut degré le
monde tout entier de la science, c’est la décou-
verte, désormais acquise, d’un secret historique
perdu jusqu’à ce jour dans la nuit des siècles.
Un érudit patient et modeste, le marquis Concs-
tabile, qui réside à Cortone, au centre de l’anti-
que puissance tvrrhénienne, serait parvenu, par
l’élude assidue des inscriptions bilingues, abon-
dantes en ce pays, à retrouver une grande partie
du lexique étrusque et à reconstituer la gram-
maire de cette langue mystérieuse. On annonce
comme prochaine la publication des observations
recueillies par le marquis Conestabile, et qui
semblent destinées à éclairer d’une vive lumière
l’histoire des premiers temps italiques. Nous ap-
prenons d’une autre source que M. Alfred Jlaurv,
membre de l’Institut, est sur le point de rédiger
un mémoire sur le même sujet, à l’Académie des
Inscriptions. L’illustre savant avait, de son côté,
depuis plusieurs années, reconstitué toute la lan-
gue étrangère.
*** La ville de Chalon-sur-Saône va prochai-
nement ouvrir le musée qu’elle a fait construire
dans une situation entièrement isolée pour éviter
toutes chances d’incendie. Six salles, dont cinq de
plain-pied, recevront les séries qui le composent:
histoire naturelle, antiquités, tableaux et sculp-
tures. Cette dernière série s’est dernièrement
enrichie de plusieurs œuvres de M. Protheau, le
jeune statuaire châlonnais enlevé si prématuré-
ment à l’art. Sur la proposition du maire, le Con-
seil municipal a voté une somme de 1,500 fr.
pour acheter le plâtre original du Joueur de
boule, statue médaillée et que l’auteur se prépa-
rait à exécuter en marbre. Mrae veuve Protheau,
de son côté, a fait don au musée du groupe
d’Andromaque qui figura à l’exposition de 1855.
*** Le meurtre de Monaldeschi, si souvent re-
produit par la peinture, sur la scène et dans les
romans, a trouvé dans un de ses témoins, le
P. Le Bel, le conteur le plus véridique et le plus
émouvant. Sa relation, nette comme un procès-
verbal, fait assister à ce drame étrange. Nous re-
commandons à notre public d’artistes et de
bibliophiles la réimpression en style archaïque,
tirée à très-petit nombre, que vient de faire
M. Louis Lacour de l’édition originale de cet
opuscule. C’est à tous les titres une curiosité que
%
Le nombre des votants était de 76. '
L’architecture : Labrouste, Duban, Viollet-
le-Duc, Duc, Baltard, Yaudover.
Jurés supplémentaires■ : Gilbert, Garnier,
Lefuel.
Le nombre des votants était de 9.
La gravure : Henriquel-Dupont, E. Girardet,
François, P. Girardet, Eichens, Mouilleron.
Jurés supplémentaires : Gaucherel, Bargue,
Martinet.
Le nombre des votants était de 26.
*** La Commission administrative des Amis
des Arts du département de la Somme s’est réu-
nie le 11 courant, sous la présidence de M. le
maire d’Amiens, président d’honneur. En quel-
ques mots très-bienveillants pour la Société,
M. le maire a demandé s’il n’v aurait pas lieu, à
l’occasion du congrès scientifique qui se tiendra
à Amiens dans les premiers jours d’août, de faire
une exposition de peinture et de sculpture. La
commission s’est empressée d’adhérer à celte
proposition et a décidé qu'une exposition d’art
serait ouverte du 1er juillet au 15 août.
Dans cette même séance, la commission a
nommé : M. Dausse, ancien adjoint au maire,
président, en remplacement de M. le comte de
B’etz, décédé; et M. Lecointe, membre du conseil
général de la Somme, vice-président, en rempla-
cement de M. de Sainte-Suzanne, que ses fonc-
tions éloignent d’Amiens.
*** La clôture de l’exposition ouverte par la
Société des Arts de Pau a eu lieu le 19 mars.
Quarante-trois tableaux ont été vendus; c’est un
sixième environ des tableaux qui étaient à
vendre. La ville de Pau a acquis pour son mu-
sée le Jeune Pâtre gardant un troupeau, effet
du soir, par M. Woltz.
*** M. Gérôme part pour Tanger. Son séjour
sera de courte durée; il doit être de retour à
Paris du 15 au 18 avril prochain.
L’exposition semi-privée du Cercle de la
rue de Choiseul est prorogée jusqu’à la fin de ce
mois. Elle a subi un remaniement important. En-
tre autres morceaux de choix, on y a ajouté plu-
sieurs belles toiles de M. Corot.
*** On écrit de Florence au Moniteur :
Par suite d’une décision de la direction géné-
rale des musées, un accroissement considérable
va être donné au musée du Bargello, qui fut in-
stitué à l’occasion des fêtes du « centenaire dan-
tesque » et qui va devenir une des galeries les
plus considérables de l’Italie. 11 s’agit en effet de
transporter, du palais des Uffizi à celui du Bar-
gello, les tableaux et objets d’art qui remontent
aux derniers siècles du moyen âge, c’est-à-dire
à la première période de la Renaissance. On ne
conserverait aux Uffizi que ce qui se rapporte
aux xve et xvic siècles et appartient conséquem-
ment à l’apogée du mouvement artistique. Quant
aux vides qu'une telle répartition occasionnerait
dans ce dernier musée, on les comblerait sans
peine. Il y a dans les magasins des Uffizi une
réserve de plus de 2,000 tableaux et de 20,000
dessins de maîtres.
Une nouvelle qui intéresse à un haut degré le
monde tout entier de la science, c’est la décou-
verte, désormais acquise, d’un secret historique
perdu jusqu’à ce jour dans la nuit des siècles.
Un érudit patient et modeste, le marquis Concs-
tabile, qui réside à Cortone, au centre de l’anti-
que puissance tvrrhénienne, serait parvenu, par
l’élude assidue des inscriptions bilingues, abon-
dantes en ce pays, à retrouver une grande partie
du lexique étrusque et à reconstituer la gram-
maire de cette langue mystérieuse. On annonce
comme prochaine la publication des observations
recueillies par le marquis Conestabile, et qui
semblent destinées à éclairer d’une vive lumière
l’histoire des premiers temps italiques. Nous ap-
prenons d’une autre source que M. Alfred Jlaurv,
membre de l’Institut, est sur le point de rédiger
un mémoire sur le même sujet, à l’Académie des
Inscriptions. L’illustre savant avait, de son côté,
depuis plusieurs années, reconstitué toute la lan-
gue étrangère.
*** La ville de Chalon-sur-Saône va prochai-
nement ouvrir le musée qu’elle a fait construire
dans une situation entièrement isolée pour éviter
toutes chances d’incendie. Six salles, dont cinq de
plain-pied, recevront les séries qui le composent:
histoire naturelle, antiquités, tableaux et sculp-
tures. Cette dernière série s’est dernièrement
enrichie de plusieurs œuvres de M. Protheau, le
jeune statuaire châlonnais enlevé si prématuré-
ment à l’art. Sur la proposition du maire, le Con-
seil municipal a voté une somme de 1,500 fr.
pour acheter le plâtre original du Joueur de
boule, statue médaillée et que l’auteur se prépa-
rait à exécuter en marbre. Mrae veuve Protheau,
de son côté, a fait don au musée du groupe
d’Andromaque qui figura à l’exposition de 1855.
*** Le meurtre de Monaldeschi, si souvent re-
produit par la peinture, sur la scène et dans les
romans, a trouvé dans un de ses témoins, le
P. Le Bel, le conteur le plus véridique et le plus
émouvant. Sa relation, nette comme un procès-
verbal, fait assister à ce drame étrange. Nous re-
commandons à notre public d’artistes et de
bibliophiles la réimpression en style archaïque,
tirée à très-petit nombre, que vient de faire
M. Louis Lacour de l’édition originale de cet
opuscule. C’est à tous les titres une curiosité que