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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 175 (10 mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0087
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ET DE LA CURIOSITÉ

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une statue pour la cour du Louvre et celle
de Henri IV destinée au palais de Fontainebleau ;
des bustes de personnages célèbres pour le mu-
sée de Versailles, au nombre desquels il faut ci-
ter ceux de l’amiral Rigault de Genouilly, de Pra-
dier et d’Alfred de Vigny; ceux de Condillac et
du maréchal Dode de la Brunerie pour la noù-
velle préfecture de l’Isère, et plusieurs bustes de
compositeurs qui avaient leur place marquée au
Conservatoire impérial de musique et de décla-
mation. De plus, l’Administration a contribué,
par ses subventions, à l’exécution de divers mo-
numents commémoratifs.

Enfin l’enseignement des Beaux-Arts, qui est
si étroitement lié à la question de leurs progrès,
a reçu de notables améliorations dans les établis-
sements entretenus ou subventionnées par l’État.
L’empressement à suivre les cours, l’esprit diémuJ
lation qui préside aux éludes, les progrès des
élèves, en un mot les résultats obtenus, répon-
dent complètement aux efforts de l’Administra-
tion et aux sacrifices considérables qu’elle a faits
pour ces établissements.

MONUMENTS HISTORIQUES.

L’Administration continue, dans la mesure
des ressources dont elle dispose, à restaurer ces
anciens monuments que l’âge et les événements
faisaient rapidement disparaître, et aujourd’hui
la France peut montrer des spécimens complets
de son architecture à toutes les époques, depuis
les temps les plus reculés de son histoire jus-
qu’aux plus beaux jours de la Renaissance.

Mais la tâche est loin d’être accomplie. Le goût
des arts qui se répand de plus en plus parmi
nous signale un grand nombre de monuments
remarquables qui s’affaissent sous le poids des
siècles et dont la restauration réclame l’aide de
l’État, des départements et des communes.

Dans l’année qui vient de finir, une grande im-
pulsion a été donnée à l’achèvement des travaux
de la Sainte-Chapelle de Paris; ces travaux ont
remis en valeur les beautés de l’architecture de
la chapelle basse, restée pour ainsi dire ignorée
jusqu’ici.

Le château de Pierrefonds, cette grande de-
meure féodale, quoique ne recevant de l’État
qu’une allocation relativement minime, a vu ses
ruines transformées, et a re-pris sa physionomie
primitive sous une habile direction.

Les murailles de la cité de Carcassonne, les
remparts d’Avignon ont été l’objet de travaux
également importants.

Au château de Blois, les bâtiments de Louis XII
ont été entièrement restaurés ; il reste encore à
réparer la chapelle, édifice remarquable de la
même époque, enclavé dans des constructions

postérieures qu’il importe de faire disparaître
pour compléter cette belle entreprise.

L’église impériale de Saint-Denis, les églises
de Laon, de Mouzon, de Saint-Senvin de Tou-
louse, de la Trinité de Caen, d’Eu, de la Trinité
d’Angers, de Saint-Désiré, de Spint-Nazaire de
Carcassone, de Poissv, de Murbach, l’amphi-
théâtre de Nîmes, ont reçu, sur les fonds de
l’État, des subventions qui ont permis de conti-
nuer les grandes restaurations en cours d’exé-
cution, en même temps que la part était faite
aux entreprises nouvelles, parmi lesquelles nous
devons mentionner celles qui intéressent des
édifices de premier ordre, comme les églises de
Saint-Etienne d’Auxerre, Notre-Dame de Dijon,
de Rouffach, de Ferrières et de Saint-Benoît-sur-
Loire, de Morlaas, etc.

Partout où il a été possible de le faire, l’Ad-
ministration s’est efforcée de venir en aide aux
localités auxquelles incombent la garde et la
conservation de nos monuments les plus pré-
cieux. *

EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867,

A PARIS.

COMMISSION IMPÉRIALE

Jury d’admission des œuvres caractérisant
les grandes époques de l’Histoire du travail.

Art. Ier. Un jury spécial, choisi parmi les cor-
respondants de la Commission, est chargé du choix
et de l’admission des objets d’art ou d’antiquité
destinés à l’exposition.

Ce jury sera présidé par M. le comte de Nieu-
werkerke, sénateur, membre de l’Institut, surin-
tendant des beaux-arts, président de la Commis-
sion impériale des monuments historiques de
France, et de la Commission de l’histoire du
travail.

Art. 2. Le jury sera divisé en cinq sections.
Chacune de ces sections sera présidée par un
membre de la Commission.

Art. 3. A ces sections seront attachés, en qua-
lité d’adjoints, plusieurs des représentants les
plus autorisés du commerce des objets d’art et
d’antiquité.

Art. 4. Les décisions prises par le jury seront
soumises, s’il y a lieu et en cas de réclamation
de la part des intéressés, à la Commission de
l’histoire du travail.

Art. 5. Ces cinq sections seront constituées
comme suit :
 
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