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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 177 (24 mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0102
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LA CHRONIQUE DES ARTS

ESTAMPES ANCIENNES.

Commissaire-Priseur : Me Boulouze.

Expert : M. Clément.

(Vente des 25 février et jours suivants.)

(Suite. )

580. Delaune (É.). Six sujets mythologiques de
forme ronde. 110 fr.

581. Desnoyers (L. A. Boucher, baron). La Vierge
à la Chaise, d’après Raphaël. Avant la lettre; lettres
tracées. 102 fr.

637. Ducq (J. le). Différents Chiens. Suite de huit
estampes (B. 1-8). 440 fr.

638. Dujardin (K.). Les Vaches, le Taureau et le
Veau (B. 34). 155 fr.

644. Durer (A.). Adam et Ève (B. 1). Épreuve tirée
sur papier â la tète de bœuf. 1,050 fr.

645.. La Nativité (R. 2). 136 fr.

646. La Passion de Jésus-Christ (B. 3-18). Suite de
seize estampes. 450 fr.

651. Crucifix, dit le Pommeau d’épée de Maximi-
lieu. Petite planche ronde (B. 23). 530 fr.

652. *Jésus-Christ expirant sur la croix (B. 24). 105 fr.

653. La Face de Jésus-Christ (B. 25). 151 fr.

655. L’Enfant prodigue (B. 28). 150 fr.

656. Sainte Anne et la jeune Vierge (B. 29). 140 fr.

657. La Vierge aux cheveux longs, liés avec une
bandelette (B. 30). 130 fr.

658. La Vierge à la couronne d’étoiles (B. 31). 136 fr.

659. La Vierge à la couronne d’étoiles et au sceptre
(B. 32). 140 fr.

661. La Vierge allaitant l’Enfant Jésus (B. 34). 435 fr.

662. La Aherge assise, embrassant l’Enfant Jésus
(B. 35). 190 fr.

664. La Vierge couronnée par un ange (B. 37). 110 fr.

666. La Vierge couronnée par deux anges (B. 39).
150 fr.

667. La Vierge assise au pied d’une muraille
(B. 40). 165 fr.

668. La Vierge à la poire (B. 41). 120 fr.

670. La Sainte Famille (B. 43). 900 fr.

671. La Samte„Famille au papillon (B. 44). 150 fr.

672. Les cinq Disciples de Jésus-Christ. Suite de
cinq estampes (B. 46 à 50). 160 fr.

675. Saint Georges à pied (B. 53). 210 fr.

676. Saint Georges à cheval (B. 54). 165 fr.

680. Saint Eustache ou saint Hubert (B. 57). 550 fr.

682. Saint Jérôme. Planche gravée à l’eau-forte sur
fer (B. 59). 150 fr.

683. Saint Jérôme dans sa cellule (B. 60). 165 fr.

684. Saint Jérôme en pénitence (B. 61). 105 fr.

688. Apollon et Diane (B. 68). 165 fr.

689. La Famille du Satyre (B. 69). 300 fr.

693. L’Effet de la Jalousie (B. 73). 225 fr.

694. La Mélancolie (B. 74). 465 fr.

695. Le Groupe des quatre femmes nues (B. 75).
100 fr.

696. L’Oisiveté (B. 76). 205 fr.

698. La Petite Fortune (B. 78). 200 fr.

700. Le Petit Courrier (B. 80). 105 fr.

(La suite prochainement.)

LE SAINT JEAN DE RAPHAËL

NOUVELLEMENT PLACÉ AU LOUVRE.

Une œuvre de premier ordre vient de nous
être rendue; le Saint Jean-Baptiste de Raphaël
a été replacé dans les salles du Louvre après une
longue absence motivée par des événements di-
gnes d’être racontés,

La mention la plus ancienne qui ait été faite de
ce tableau, à notre connaissance, remonte à 4 709-
1710; elle se trouve dans l’inventaire de Bailly,
qui le désigne comme une œuvre de Raphaël
conservée à Versailles. En 1729, Crozat croit de-
voir le faire graver par Simon Valée parmi les
tableaux les plus importants que possédait alors
la France, et Mariette, l’illustre connaisseur Ma-
riette, chargé de rédiger la notice, nous apprend :
« que le temps avait si fort endommagé ce ta-
bleau qu’il était devenu méconnaissable au point
que l’on n’y faisait pas attention. Le sieur Stie-
mart, ajoute-t-il, chargé de l’entretien des ta-
bleaux du roi, l’ayant nettoyé, on fut surpris de
ne pas s’être plus tôt aperçu que c’était un des
plus parfaits ouvrages de Raphaël. » L’inventaire
de l’empire lui maintient sa qualité d’œuvre du
divin Sanzio, et Landon le fait graver dans ses
Annales du Musée (t. XVII, pl. 73) en lui con-
servant ce titre. Mais sous la Restauration tout
change; ce tableau est alors, suivant le livret du
Louvre, porté sur les inventaires aux inconnus
de l’École italienne, et il est si peu considéré,
qu’en 4 820, le roi le donne, sur la demande du
duc de Maillé, à l’église deLongpont, petit village
situé près du Montlhéry dans la Seine-et-Oise.
Là ruiné par l’humidité il offre bientôt un tel
état de décrépitude qu’il est rendu au duc, après
la mort duquel il figure dans sa vente. Achetée
par M. Cousin, pour la somme de 59 fr., l’œuvre
de Raphaël est proposée au Louvre en 4 837,
pour 60,000 fr. Le Musée reconnaît sa propriété
aliénée contre tous droits par Louis XVIII et
en revendique la possession. Un procès s’engage
et un arrêt de la Cour royale, datée de 4 838,
fait restituer ce tableau à la liste civile, sans autre
indemnité que le remboursement de la somme
de 59 fr. et l’acquittement des frais de restaura-
tion.

Depuis lors le Louvre gardait dans ses greniers
cette toile, n’osant pas exposer une œuvre si dé-
gradée. On ne savait à qui confier le soin de répa-
rer le mal fait par le temps et les restaurateurs,
lorsque M. Reiset fut appelé à remplir au Louvre
les fonctions de conservateur de la peinture.
Avant été à même de juger la réparation vrai-
ment merveilleuse d’un tableau attribué à Michel-
Ange, et que possédait M. Blanc, M. Reiset pensa
 
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