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La chronique des arts et de la curiosité — 1906

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Nr. 2 (13 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0025
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m DE LA CURIOSITE 15

Guillot, dans les Mémoires de la Société d'Archéo-
logie do la Manche. On y trouvera l'historique
détaillé de la famille des Matignon, dont le repré-
sentant le plus célèbre fut, pendant les guerres do
religion, le maréchal de ce nom, qui combattit les
protestants, mais refusa, à Alonçon et à Saint-Lô,
lors de la Saint-Barthélémy, d'exécuter les ordres
de Charles IX tendant au massacre des Réformés,
et se rallia, par la suite, au roi do Navarre ; puis
l'histoire non moins complète et la description de
l'ancien palais des Matignon, construit à la fin du
xvie siècle, devenu plus tard la propriété du prince
de Monaco, et où est aujourd'hui installée la mai-
rie de la petite ville de Torigni,

La « galerie Matignon », débris de la collection
royale formée pendant plus de deux siècles par les
Matignon et les Grimaldi, se compose d'œuvres
pour la plupart de grande valeur, signées notam-
ment de noms tels que ceux de Claude Vignon,
auteur dos grandes compositions qui décorent la
galerie, Philippe de Champaigne, Mignard, lii-
gaud, Beaubrun. M. Gaétan Guillot les reproduit
Pour la plupart dans cotte étude, ainsi qu'une
série d'autres portraits des membres de la même
famille conservés au musée de Saint-Lô, et dus à
Pierre Gobert, J.-B. Vanloo, Nicolas Foucher et
Mm< Lorre.

A. M.

Early Italian Ma'olica. Figure design and.
other forms of ornementation inXVth Cen-
tury, by H. Wallis. London. Quaritch, 1905.
Un vol. gr. in-8°, de 32 pages d'introduction, avec
103 planches en bistre, 4 en couleurs

M. Henri Wallis vient do terminer la série des
charmants recueils de planches que depuis dix ans
]1 consacrait à l'étude de la céramique italienne du
xv* siècle. Il ne se dissimule pas qu'une semblable
publication aurait pu être continuée, cl que la ma-
tière illustrative ne lui aurait pas manqué, avec
toutes les pièces inconnues que chaque année nou-
velle peut encore nous r&\éler. Il a du moins épuisé
la merveilleuse réserve que lui fournirent les dé-
Pots publics et les collections privées. Nous possé-
dons ainsi pour la céramique du quattrocento ita-
lien un corpus qui est appelé à rendre aux curieux
de cet art merveilleux les plus grands services.

H ne reste maintenant à celui qu'un travail
aussi délicat ne rebuterait pas, qu'à tenter le clas-
sement scientifique de tant de monuments pour
lesquels la localisation est fréquemment difficile.

Gaston Mic.eon.

CORRESPONDANCE

Lon'res, 1 i ja ivicr 1906.
Monsieur le Directeur

de la Chronique des Arts,
Monsieur,

Ma permettrez-vous d'exprimer à M. Gaston
'S0011 ma reconnaissance do la sympathique
ouce qu'il vient de faire, dans la Chronique des
w, de mon travail Hispano-Moresque Ware of
ine XV. centuryt

deu0UleZ"V0US 1110 Pemetlro> aussi, d'y joindre
nal* ?nols d'explication sur ma théorie conecr-
nt 1 emploi de chiffres ou inscriptions arabes en
u, sur la poterie à retlets métalliques, Circa

1400, que M. Migcon croit modifiée par la décou-
verte d'un fragment de carreau bleu et à reflet mé-
tallique, à Poitiers, en 1302.

Je n'ai pas voulu donner à comprendre que les
inscriptions bleues « se retrouvent surtout sur les
plats armoriés des prédécesseurs d'Alphonse V
d'Aragon, tout en doutant que C3tte antériorité pût
monter plus haut que 1400 ».

J'ai dit, plutôt (pages 17-18 de mon livre), que,
d'après los spécimens que j'allais citer, ceux à
l'inscription bleue étaicnl produits pendant le règne
d'Alphonse V, mais aussi, que, selon la date four-
nie par un plat aux armes des comtes de Biba-
gorza et de Prades, de la maison d'Aragon (éteints
en 143'i), il se pourrait que cette inscription eût été
employée sous les p-édecesseurs d'Alphonse Y
(1416-58) et peut être avant 1400.

Eu ce qui concerne les carreaux do Poitiers,
leur importance pour l'histoire de la faïence valen-
cienne a été reconnue aussi pleinement que possi-
ble par moi (pages 24-25), et c'est peut-être la pre-
mière fois qu'ils sont signalés dans un livre sur la
céramique.

Il est vrai que, quoiqu'il soit question des armes
d'un prince français, je n'ai pas pu trouver l'em-
ploi du bleu dans les montions d'œuvres de céra-
mique relevés par MM. A. de Champeaux et
P. Guiffrey. dans Les Travaux d'arl exécutés pour
Jean de France, duc de Berry (1894, pages 13, 14,
114); ils no parlent que « de couleurs blanche,
verte et or u.

Le grand travail de M. L. Magne est venu à ma
connaissance quelques semaines trop tard pour
que je pusse tirer parti de son importante décou-
verte et des documents qu'il y donne.

Veuillez agréer, etc.,

A. van de Put,
Conservateur adjoint
au Victoria and Albert Muséum.

NECROLOGIE

Ou annonce la mort de Mmc Gabrielle Krauss,
la cantatrice bien connue, décédée cette semaine, à
Paris, en son domicile, boulevard llaussmann, à
la suite d'une longue et douloureuse maladie.

Marie Gabrielle Krauss était née à Vienne (Au-
triche) le 23 mars 1842. Fille d'un employé de
minis'.èrc, elle entra au Conservatoire de Vienne
en 1853, à peine âgée de onze ans, y fit de brillantes
éludes de piano et d'harmonie, puis devint, pour
le chant, élève de M"" Marchesi. Engagée à l'Opéra
impérial, elle débuta de la façon la plus heureuse,
le 20 juillet 1860, dans Guillaume Tell. Fort bien
accueillie du public, elle demeura cinq ans à ce
théâtre, voyant ses succès grandir chaque jour
grâce à son talent, à son intelligence et à son
activité.

En 1866, Mm* Krauss accepta un engagement
pour le Théâtre-Italien, puis passa quelques années
en Italie, et ontin elle se décida à aborder la scène
française.

Elle signa un engagement avec la direction do
l'Opéra do Paris. Elle parut dans le spectacle
d'inauguration de la nouvelle salle, le 5 janvier
1875, et, le 8 du même mois, fit son véritable début
dans le rôle do Rachel de la Juive.

Elle prit position dans le répertoire et se char-
gea de plusieurs rôles nouveaux. Chacune de ses
 
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