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La chronique des arts et de la curiosité — 1906

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Nr. 4 (27 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0037
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ET DE LÀ CURIOSITÉ

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de toute ingéniosité. Ils pourraient cependant
désirer mieux. Il leur serait l'acile, sans effa-
roucher leur clientèle, d'échapper à la bana-
lité. Pourquoi ne demanderaient-ils pas à
1 un de leurs artistes préférés de rappeler, par
une série de ses meilleures productions, les
étapes de sa carrière, ou pourquoi ne l'invite-
raient-ils pas à grouper autour de ses œuvres
nouvelles, les études, esquisses, croquis ou
ébauches qui les ont préparées ? Les idées ne
manqueraient pas du jour où l'on se serait
avisé de les rechercher.

M. Maurice Bompard expose de vigoureuses
études vénitiennes. M. Laparra est, comme
toujouis, bien inspiré parla Villa Médicis.
D amusants tableautins de M. Devambcz, des
paysages délicats de M. Paul Buffet, des inté-
rieurs un peu téous de M. Paul Thomas, une
étude de M. Cormon, séduisent au hasard de
ja visite. M. Guillonnct, par une fantaisie dont
lintention rappelle Bœcklin, fait combattre
•tes chèvres et des segipans; M. Oberkampf
CfÇ0sc lluc Sl-vi- ta"e d'une facture robuste
et M. Woog montre, dans son Intimité, de re-
marquables qualités d'exécutant. M. Schci-
aecker applique à l'orfèvrerie des procédés
ires simples et très expressifs. Mais le clou
«e 1 exposition ce sont, sans contredit, les
marrons sculptés de M. Lionel Le Goûteux.

A la galerie Weill nous retrouvons qucl-

M rïUni de nos artistes d'avant-garde :
m. Uiarles Guérin y est avec son élégance
coutumière-. M. Ottmann expose un Intérieur
a un joli sentiment. Le Boulevard Saint-
uems de M. Tarkhoff est d'une notation
vertigineuse et très sûre.

ftp0?!1 Une- P.auvi'e Exposition que le Salon
nl nw°Cla,tl0n syndicale professionnelle.
\et SS pl,us ou moins habiles, des formu-
sens in f.ld^nefaǰn littérale sans que le
trZr^lCl\FénétvA' aucun effort, point do
malgré^Vonr^6^001116 P^ble, telle est,
géniale quiPsln ^Cepti0Tn?' Impression
triomphe e?M». LhlWn & & C°mei're

voiles W f eSfnÇ0?; Dagnac Rivière des
a 11 fDtCS' ¥• Marcel Béronneau a
pftvf, t n Plusieurs de ses productions, d'un
ettoi t «ouvent discutabh, toujours intéressant.

Drf Sea™G^St^e Morcau- M- J- Flandrin a
entimv Tei'S10n art rat'unù dont 011 lui avait
enseigne les recettes et, pour s'en dégager, il

finn« f U!n art Part'aitement simple d'inten-
tions et do moyens. Comme toutes les réac-
tv,IL -'- ■ Slenne a été excessive ; en haine du
maniérisme, il s'est presque condamné au
naljjutiement. .Du moins son effort est-il
«une sincérité absolue et les études nom-
breuses qu'il expose en montrent la persévé-
rance et la logique. De procédés frustes il
tire parfois de très complets effets. Ses Pêches
et raisins, ses deux études à Corenc, sont

évidemment exprimées dans une langue ap-
propriée. D'autres expériences sont beaucoup
moins convaincantes.

M.Jules Flandrin expose aussi des curieuses
copies faites au Louvre d'après le Couronne-
ment de la Vierge d'Angelico ou les Xoces cla
Cana de Véronèse. Il essaie d'y exprimer par
quelques taches l'impression ressentie devant
ces chefs-d'œuvre, entreprise après tout lé-
gitime. Il semble, du moins, qu'il faudrait
conserver aux notes essentielles leur tonalité
et leur valeur et l'on est moins déçu du
système que de l'arbitraire avec lequel il est
appliqué.

Les fleurs de miss Perman ont des sono-
rités douces, molles, savoureuses. Les harmo-
nies sont amorties ; les Heurs se dégagent à
peine de la pénombre qui les enveloppe. Ce
sont là des effets que quelques-uns de nos
artistes, tel M. Dumont, poursuivent et cette
coïncidence méritait d'être notée. Miss Per-
man aime surfout les roses blanches, jaunes
ou thé ; elle peint aussi do remarquables jon-
quilles et il lui est arrivé, en composant des
bouquets, de rejoindre, par des voies fort
éloignées, les effets qui séduisirent Fantin-
Latour. Ce sont là chez elle, d'ailleurs, des
instants rares; elle préfère tes tonalités
assoupies et donne l'impression d'une maî-
trise grave mêlée à je ne sais quel maniérisme
britannique.

M. G. Dubufe a été à Capri. Il en a rap-
porté, d'après les divisions de son catalogue,
des effets de soleil, des effets de soir, des
effets gris et roses. Le catalogue ne .dit pas
que, parmi des effets si variés, il est peu de
réelle émotion et qu'aucune page ne nous
apprend ici quelque chose de nouveau. Capri
a été visitée par M. Jean Benner, par
M. Edouard Sain, par M. Dubufe ; quand
prendra-t-elle une revanche? Il y a long-
temps que celle-ci lui est bien due.

M. Jean Beauduin aurait pu exposer au
Salon de l'Association syndicale ses œuvres
nouvelles ; elles y auraient été fort bien pla-
cées.

L'ion ROSENTHAL.

Académie des Beaux-Arts

Séance du 13 janvier

Prix. — L'Académie rend son jugement sur le
prix Rossini (composition musicale ; 3.000 fr.).

Los doux partitions présentées ayant été jugées
insuffisantes, lo prix n'a pas été décorné. Le poème,
L'Ame de Paris, était do MM. Adonis et Boissior.
Lo livret sera conservé, si toutefois l'Académie
n'en désigne pas un autre, choisi dans le concours
de poésie qui se juge actuellement.

Le prix Rossini sera, pour 1907, do G.000 fr., en
vue d'encourager les concurrents.

Te secrétaire perpétuel donne ensuite lecture du
rapport sur les envois do Homo on 1005..
 
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