Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1906

DOI issue:
Nr. 16 (21 Avril)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0134
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
12i LA CHRONnjOE DES ARTS

Les Achats de l'État
au Salon des Indépendants

Thomas, Bout de moulin (printemps).
Cross, Aquarelle.
M11" Carpentier, Travail.
Chariot, Nature morte.
Delfosso, Le lavoir de Sèvres.
Dulac, Paysage (Lot-et-Garonne).
Duval-Gozlan, Bords de la Cère.
Ede, Le Loing.

G. d'Espagnat, Vase de peurs.
Fournier (Marcel), Montmartre par la neige.
Gabriel-Rousseau, Un coin de la fête de Mont-
martre.

Jacob (Alexandre), Gelée blanche, pont de Vil-
leneux.

Juste (René), Un vieux coin de Marloltc (neige).
Jourdain (Francis), Le piano.
Le Bail, Après-midi d'été.
M"' Montigny, Roses.
Périnet, La prière à la croix de Modcz.
Pichot (Ramon), L'arbre du village.
Piet, Marché aux légumes (Vannes).
Rozier, La grand'route, ci Eragny-sur-Epte.
Prins, Vieilles meules, soleil couchant.
Ranson, Les Chênes verts (Charente).
Saltanoff, L'automne.
Thibcsart, Matinée de printemps-
Van Coppenollo, Temps gris à Montigng-sur-
Loing.

Wilder, Canal du Loing (l'été).

Wilmann, Vieux chevaux.

X. Roussel, l'aysage.

Rousseau, Petit pré vert (temps gris).

PETITES EXPOSITIONS

EXPOSITIONS
PIERRE BONNARD ET CHARLES GUILLOUX
LES PASTELLISTES

Pour la première fois, autant qu'il nous
semble, M. Pierre Bonnard manifeste isolé-
ment, se récapitule, se résume; et voici que
devant cette trentaine d'œuvres, de dates
différentes, les seize années de son généreux
labeur reviennent en mémoire ; on se rap-
pelle ses débuts chez Le Barc de Boutteville,
l'affirmation immédiate de sa personnalité et
l'éclat de sa participation aux Salons indé-
pendants ; on songe à la variété de ses entre-
prises, qui le montrèrent peintre et modeleur,
illustrateur et décorateur, créateur d'estampes
et de paravents. En même temps se précise
l'importance du rôle très spécial qu'il lui fut
donné de tenir dans l'évolution du groupe
symboliste ; M. Pierre Bonnard en a été, à sa
façon, quelque peu le Degas ; je veux dire
que son observation tend à se nuancer d'ironie
et que ce sentiment de raillerie affinée et
douce est volontiers exalté par l'acuité du
dessin. Certes, il s'est institué à ses h ures,
et excellemment, peintre de la campagne, de
la banlieue et de ses villas bourgeoises ; mais
on le sent plutôt attiré vers l'analyse des

mœurs — témoins ses intérieurs, ses groupes
de mères et de fillettes où se décèle un senti-
ment si curieux et si particulier de la vie de
l'enfance ; par -dessus tout cela a été son
plaisir de représenter Paris, le boulevard, le
quai, le jardin public; puis les lieux d'oisi-
veté, de distraction, de plaisir : le café, le bar,
le bal, le music-hall, le skating et la rue —
la rue surtout, qu'il évoque, à toute heure, le
jour avec l'entre-croisemcnt de ses passants
affairés, ou bien, à la tombée de la nuit,
lorsque, une à une, les fenêtres s'illuminent,
dans la pénombre, de clartés rougeoyantes :
ici, vraiment, il y a eu apport intégral, aussi
bien dans la conception — M. Pierre Bon-
nard a vu des spectacles anciens, coutu-
miers, avec des yeux nouveaux — que dans
les moyens d'expression, dans le choix des
motifs, des mises en toile, des perspectives,
par exemple ; ajoutez que son coloris lui
appartient en propre, non moins que son
dessin, et vous aurez conscience d'un des
talents les plus passionnément individuels
dont se puisse, pour l'instant, prévaloir la
moderne école française.

Les libres tribunes où s'exprima M. Pierre
Bonnard furent aussi celles qui virent se pro-
duire M. Charles Guilloux ; aux côtés de Du-
lac, il s'esseyait et il réussissait à dégager le
fantastique des aspects de la campagne ; après
un stage qui l'affilia au symbolisme, M. Guil-
loux est revenu à une interprétation de la
nature dans laquelle l'imagination a peut-
être moins de part, mais qui n'est ni sans
puissance, ni sans charme.

Il en va des Pastellistes comme des Aqua-
rellistes : le prestige de leurs expositions s'af-
faiblit et décline sans cesse. Cela tient-il à ce
que le procédé a perdu de sa faveur ? Je ne
l'imagine guère. On est plutôt fondé à incri-
miner la disparition ou la défection des maî-
tres dont la contribution assurait le succès
d'antan. Aux Pastellistes, à travers les années,
les envois de M. Albert Besnard gardent leur
prééminence coutumière ; cette fois le type
transtévérin des modèles renouvelle l'entente
de ses nus ; en dehors de lui, le meilleur du
plaisir vient des portraits de M. Desvallières,
des études de M. Aman-Jean (Sous la guir-
lande), des scènes de mœurs de Jean Veber.
Dans un Portrait de jeune femme en bleu par
M. Dagnan (no 21), la fine accentuation du
sourire met en valeur la qualité d'un dessin
que les tableaux de l'artiste ne laissent plus
que trop rarement transparaître aujourd'hui.

B. M.

Académie des Beaux-Arts

Séance du 13 avril
Concours de Rome. — Le jury des prix de Rome
a rendu son jugement sur l'ensemble des premiers
et seconds essais. Voici les noms des dix candi-
dats admis à entrer en logo : MM. Roganeau,
élève do M. Gabriel Fcrrier ; Godefroy, élève de
MM. Jules Lefebvre et Tony Robert-Fleury ; Cotte-
net, élève des mêmes ; Rousseau, des ateliers
Toudouze et Baschet ; Darrieux, élève de MM.
Cormon et Baschet ; Leroux, dos ateliers Bonnat
 
Annotationen