Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1906

DOI Heft:
Nr. 25 (14 Juillet)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0216
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
206

LA CHRONIQUE DES ARTS

à l'histoire des Etats-Unis, l'exemplaire uni-
que en or cle la belle plaquette offerte par
S. Exe. M. Mac Cormick, au nom cl a prési-
dent Roosevelt, à'l'occasion du deux centième
anniversaire de la naissance de Franklin .

■•*** M. Hubert du Puy, juge au Tribunal de
la Seine, vient de faire à l'Ecole des Beaux-
Arts le don généreux d'environ trois mille
■empreintes de pierres gravées, camées ou
intailles, qui constituent un précieux cabinet
de glyptique, depuis l'antiquité hindoue,
grecque et romaine jusqu'au x^'in* siècle,
dont tous les maîtres sont représentés par
des œuvres cle choix.

**# Un certain nombre de meubles histori-
ques du Premier Empire, récemment retrouvés
dans les réserves du Garde-meuble, vont être
transportés au château de la Mal maison. On
cite, notamment, le bureau sur lequel Napo-
léon prépara toute la campagne d'Austerlitz,
bureau en acajou décoré de bronzes très fine-
ment ciselés. ]1 est signé de Mansion et porte
la date de l'an XIII.

*** La quatrième commission municipale
a commandé, pour la décoration du Petit
Palais, outre le plafond déjà demandé à
M. Besnard, deux panneaux aux peintres
Cormon et Roll, et deux coupoles aux pein-
tres Chartran et G. Picard.

Au Conseil municipal encore, M. Lam-
pué a fait un rapport favorable sur une pro-
position de M. Grôbauval demandant que la
statue de Marat, du sculpteur Baffler, soit
placée dans le parc des Buttes-Chaumont.
Cette statue, qui était jadis installée dans le
parc Montsouris, fut enlevée à la suite d'une
interpellation de M. Fresneau, sénateur du
Morbihan, et envoyée au dépôt de la Ville de
Paris, à Auteuil.

M. Mithouard et M. Quentin-Bauchard de-
mandaient que la st itue, véritable œuvre d'art,
fût installée dans le Palais des Beaux-Arts
de la Ville. M. Quentin-Bauchart craignait que
son replacement clans un square ne fût in-
terprété comme une manifestation politique.
Le préfet de la Seine estima qu'il serait ridi-
cule cle faire une question politique d'une
question purement artistique : la seule chose
.à envisager est le côté artistique et l'endroit
où l'œuvre peut être le mieux placée. Quant
à lui, il ne voyait aucun inconvénient à ce que
l'œuvre dont il s'agit fût érigée sur une de
nos places publiques ou dans un square.

Les conclusions du rapport de M. Lampué
o it été adoptées.

**# On a scellé récemment, dans la cour
d'honneur cle la Sorbonne, une plaque de mar-
bre ornée d'un portrait du mathématicien
Hermite, membre de l'Académie des Sciences,
œuvre du sculpteur Chaplain.

**# Les amis et admirateurs du professeur
Pozzi lui ont offert dimanche, à l'occasion du
vingtième anniversaire de son professorat,
une médaille gravée par M. Chaplain, repré-
sentant d'un côté son portrait en costume de
professeur avec l'exergue : Samuel Pozzi, de
l'Académie de médecine; de l'autre un groupe

cle trois personnages : la Science défendant
la Femme contre la Mort, souligné de cette
simple inscription : Traité de gynécologie,
qui résume la plus belle œuvre du célèbre sa-
vant.

**# Le modèle en plâtre de la statue de
l'amiral Jaurès, érigée l'an dernier à Graulhet
(Tarn), œuvre de M. Gabriel Pech, vient
d'être placé au ministère de la Marine.

**# Dimanche dernier a été inauguré à
Gorbeil un Hôtel de ville.

*** On vient d'apposer à l'angle de la rue
du Pont-Neuf et du quai du Louvre une pla-
que indiquant que cet emplacement s'appe-
lait autrefois la « Place des Trois Marie ».

*** La Commission du Vieux Paris vient
d'émettre un vœu, sur la proposition de notre
collaborateur, M. André Hallays, pour la
protection des massifs d'arbres qui sont à
l'extrémité de l'ile Saint Louis, en amont du
Pont Royal, â la pointe occidentale de la
Cité. Elle a également adopté un vœu tendant
à ce qu'il ne fftt apporté aucun changement
à la physionomie historique des galeries de
la Conciergerie où s'est déroulé le drame de
la Révolution. M. Donnet, architecte du Pa-
lais de Justice, songerait, en effet, à modifier
cette partie.

La Commission s'est aussi occupée, dans
sa dernière séance, des découvertes gallo-
romaines faites au cours des travaux du
Métropolitain sur l'emplacement du marché
aux fleurs et dont on trouvera le résumé dans
notre dernier numéro et dans celui-ci. Elle a
alloué sur son crédit particulier une somme
de 1.000 francs pour le transport au musée
Carnavalet des sculptures et des inscriptions
découvertes.

*** Près cle l'ancienne voie romaine qui
reliait Senlis à Soissons, à Champlieu, des
fouilles viennent de ressusciter un charmant
petit temple à colonnade et des thermes
admirablement conservés, paraît-il.

*** Le British Muséum est entré dernière-
ment, en possession, grâce à une souscription
publique dont le produit a été ajouté à une
somme fournie par la Trésorerie d'Etat, d'un
inestimable chef-d'œuvre de l'orfèvrerie fran-
çaise du xivc siècle : la coupe d'or dite « du
roi Charles V », ornée d'émaux translucides
représentant la vie de sainte Agnès. Com-
mandée par Jean, duc de Berry, pour être
offerte au monarque, celui-ci mourut avant
qu'elle pût lui être présentée. Le duc de Berry
l'offrit, en 1391, au roi Charles VI. Achetée
ensuite par le duc de Bedford, régent du
royaume, elle échut, à sa mort, à son neveu le
roi Henri VI d'Angleterre. Elle demeura dans
le trésor royal d'Angleterre jusqu'au com-
mencement du xvne siècle : en 1604, le roi
Jacques Ier en fit don au connétable de
Castille, ambassadeur du roi d'Espagne, qui
la donna au couvent de Medina del Pomar.
En 1888, elle était revenue à Taris, où les
conservateurs de musées, rendus méfiants par
la belle conservation de l'œuvre et le prix
modique qu'on en demandait, hésitèrent à
 
Annotationen