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INSCRIPTION D'AUTUN.
avec un seul verbe a amené la plupart des interprètes de ce monument à rattacher OscTrsotMV
utAx-roy au distique précédent. Pour nous, nous n avons pas meme besoin de recourir à ces
irrégularités de construction qu'on a ' si bien fait remarquer dans des auteurs de la meilleure
grécité. Nous ne trouvons ici qu'un jeu parfaitement dans le goût des Grecs sur les mots uJxiMv
et et une phrase assez simple.
A. 3. OxAtrEo.] « Oa^TTso ^uxzv, dit D. Pitra, forme un hexamètre spondaïquc. Le poète, par
« synizèse, ne compte que deux syllabes dans OxArrEo, comme iû'ude, I, i, nzA-/]txJ'EM'AxtAAiïo$. —
t< ï, ib, Apâ7 ^.Ev Oso: oAopcnx&oy.xT E^ovrsç. — Odyss., X), 568, xp^OEov cx-ATTr-rpov Ey,ovTx. C'est
'< ainsi que Bsog dans les poètes attiques " est toujours d'une seule syllabe. — Quant au sens
'< de Ox/bTEcOxt, rien n'est plus commun que de le trouver pris au figuré et signifiant twi/ier,
« /cconder, ruyemnr,- 8x)jTM quus: PxAAstv 7rotM,y/orereyuc:o, dit Schrevelius. Et, pour ne citer
" qu'un exemple, saint Denys l'Aréopagite a dit en parlant de la providence ^ %ù-ù5$
" ^MOUTXt ZXt TrEptOxATrsVXt TX ^MX 77XVTX XX: (péAAx. H
A. /g cisvxotg.] '< As^xctg peut très-bien commencer par un dactyle, dit encore le savant
" bénédictin que nous venons de citer, Hésiode, Epy., v. 5q3 : Kpzvzc Tr'xEvxou xxi xtrcppéroo,
" x<joAo)To$. Ce mot rappelle le Aoyo$ xsvxc$ de l'Ny^tnne ù par Clément d'Alexandrie,
'< et une inscription des premiers siècles, également grecque, chrétienne et métrique, trouvée
<< à Saint-Clément de Rome et où le baptême est décrit par l'expression Aou-rpot$ xsvxot$ "
V. 6. Eo*9ts, ntvsAxoJiv.j Sur le monument, il n'y a place que pour deux lettres au com-
mencement du mot qui termine le premier hémistiche et qui ne peut être qu'un participe;
aussi nous croyons devoir adopter le 7ws Ax$d)v proposé dans le premier travail de D. Pitra et
adopté par Franz dans sa seconde lecture. Ces mots ne tiennent pas plus de place que les
premiers, le A et le B devant seuls être comptés, car l'A était probablement en beaucoup
plus petit caractère, comme dans Axyëxvs (v. 5) et Jsoircùa (v. y). Us sont d'ailleurs consacrés par
les paroles sacramentelles de la Cène : Ax6w o IzcoùgTÔv xprov —sûrs* Axosrs, yx-ys-s Toü-ro Ècn G
CMy.X p.OU. - Kxl Ax^MV TÔ TIOTZptOV... sJùOXEV XUTOtÇ As^MV* IftSTS XOTOÜ TTXVTSÇ.TOUTO yxp SO*n
xlptx ".
V. y. Iy03, yxpt^ov pxpx.j îxopt x^P°^ Pierquin de Gembloux. fx^ X^^°^ y<xtx. Fianz
leçon). — lyOét x'^p^ yxAtAxfp). P. Seccbi. — 1x05$, 7^P Windiscbmann et
Franz (2" leçon). — 1x0m (xpstM 7^p) TxAtAxtM. Dübner. X^°^ ^P^* (* leçon).
— 1x05$ x^P^ P-c'? Wordswortb. — ixOét x^éoti' xp^". Borret, LecmansetD. Pitra (2^ leçon).
Nous n'avons pas la prétention de donner notre restitution comme certaine poui une
* D. Pitra, t. I, p. 558.
^ Cf. Euripid. Ore.sf. 393 e:
s De dA. Nom., c. vt, §, 3.
dans la EnùcnMa du
cardinal Maï, p. 180, n° d.
IV.
^ Matth., c. xxvn v. 26, 27, 28.
" Je ne m'arrête pas à faire remarquer ce qu'aurait
d'insolite ce sens de prière donné à âp^, synonyme du
latin devouo, qui n'a jamais que le sens d'imprécation, de
malédiction.
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INSCRIPTION D'AUTUN.
avec un seul verbe a amené la plupart des interprètes de ce monument à rattacher OscTrsotMV
utAx-roy au distique précédent. Pour nous, nous n avons pas meme besoin de recourir à ces
irrégularités de construction qu'on a ' si bien fait remarquer dans des auteurs de la meilleure
grécité. Nous ne trouvons ici qu'un jeu parfaitement dans le goût des Grecs sur les mots uJxiMv
et et une phrase assez simple.
A. 3. OxAtrEo.] « Oa^TTso ^uxzv, dit D. Pitra, forme un hexamètre spondaïquc. Le poète, par
« synizèse, ne compte que deux syllabes dans OxArrEo, comme iû'ude, I, i, nzA-/]txJ'EM'AxtAAiïo$. —
t< ï, ib, Apâ7 ^.Ev Oso: oAopcnx&oy.xT E^ovrsç. — Odyss., X), 568, xp^OEov cx-ATTr-rpov Ey,ovTx. C'est
'< ainsi que Bsog dans les poètes attiques " est toujours d'une seule syllabe. — Quant au sens
'< de Ox/bTEcOxt, rien n'est plus commun que de le trouver pris au figuré et signifiant twi/ier,
« /cconder, ruyemnr,- 8x)jTM quus: PxAAstv 7rotM,y/orereyuc:o, dit Schrevelius. Et, pour ne citer
" qu'un exemple, saint Denys l'Aréopagite a dit en parlant de la providence ^ %ù-ù5$
" ^MOUTXt ZXt TrEptOxATrsVXt TX ^MX 77XVTX XX: (péAAx. H
A. /g cisvxotg.] '< As^xctg peut très-bien commencer par un dactyle, dit encore le savant
" bénédictin que nous venons de citer, Hésiode, Epy., v. 5q3 : Kpzvzc Tr'xEvxou xxi xtrcppéroo,
" x<joAo)To$. Ce mot rappelle le Aoyo$ xsvxc$ de l'Ny^tnne ù par Clément d'Alexandrie,
'< et une inscription des premiers siècles, également grecque, chrétienne et métrique, trouvée
<< à Saint-Clément de Rome et où le baptême est décrit par l'expression Aou-rpot$ xsvxot$ "
V. 6. Eo*9ts, ntvsAxoJiv.j Sur le monument, il n'y a place que pour deux lettres au com-
mencement du mot qui termine le premier hémistiche et qui ne peut être qu'un participe;
aussi nous croyons devoir adopter le 7ws Ax$d)v proposé dans le premier travail de D. Pitra et
adopté par Franz dans sa seconde lecture. Ces mots ne tiennent pas plus de place que les
premiers, le A et le B devant seuls être comptés, car l'A était probablement en beaucoup
plus petit caractère, comme dans Axyëxvs (v. 5) et Jsoircùa (v. y). Us sont d'ailleurs consacrés par
les paroles sacramentelles de la Cène : Ax6w o IzcoùgTÔv xprov —sûrs* Axosrs, yx-ys-s Toü-ro Ècn G
CMy.X p.OU. - Kxl Ax^MV TÔ TIOTZptOV... sJùOXEV XUTOtÇ As^MV* IftSTS XOTOÜ TTXVTSÇ.TOUTO yxp SO*n
xlptx ".
V. y. Iy03, yxpt^ov pxpx.j îxopt x^P°^ Pierquin de Gembloux. fx^ X^^°^ y<xtx. Fianz
leçon). — lyOét x'^p^ yxAtAxfp). P. Seccbi. — 1x05$, 7^P Windiscbmann et
Franz (2" leçon). — 1x0m (xpstM 7^p) TxAtAxtM. Dübner. X^°^ ^P^* (* leçon).
— 1x05$ x^P^ P-c'? Wordswortb. — ixOét x^éoti' xp^". Borret, LecmansetD. Pitra (2^ leçon).
Nous n'avons pas la prétention de donner notre restitution comme certaine poui une
* D. Pitra, t. I, p. 558.
^ Cf. Euripid. Ore.sf. 393 e:
s De dA. Nom., c. vt, §, 3.
dans la EnùcnMa du
cardinal Maï, p. 180, n° d.
IV.
^ Matth., c. xxvn v. 26, 27, 28.
" Je ne m'arrête pas à faire remarquer ce qu'aurait
d'insolite ce sens de prière donné à âp^, synonyme du
latin devouo, qui n'a jamais que le sens d'imprécation, de
malédiction.
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