BESTIAIRES,
Sm'fe du towe m (p. 203-288).
UNE BESTE QUI EST APELËS OLIFANS L
Une beste est qui est apelëe olifans si est une grant beste, et fort et poissans de
nature. Pbisiologes nos dit que il porte bien une tor de fustsor son dos, et la gent armée
avoec en la tor, quant on li a fermée ^par engien sor son dos. Geste beste porte I boel 4 par de-
vant, dont il mangue. Et si est de tel nature que il vit ,,j ^ ans, et si portent 11 ans lor faons en
lor ventre. Et li dent de ceste beste est de tel vertu : se on i meist sus une linge drap % et par
desus ardans carbons, il ne poroit ardoir. Se ceste beste cbaist à la terre, jamais à nul jor ne se-
roit relevé par lui meisme por tote la force qu'èle a en soi. Amon^ liprophètes nos dit del olifant
que il a en lui moult de sens. El tans que li malles velt engendrer lignie, il vient vers orient
atote s sa feme, près d'orient, où Adans fu nés. Huèques est I abres qui est apelës mande-
* R. de ia nature où'/um.
^ R. ëù'joAa?:? (S. où'pAa?if). &*.sf mouù
a en fu: yi'uut Oa Voiià piu-
sieurs iignes supprimées tout d'un coup, et vraiment sans
'grande perte. S. abrège à peu près autant.
Fixée, assujettie, arrêtée ; ITAL. fermare, LAT. fir-
mare.
* Boyau, ITAL. budeiie; CATAL. budeii. On s'aperçoit
bien sans doute que ce prétendu boyau est ia trompe de
i'éléphant. Aussi ie miniateur du ms. P n'a pas tenu
compte de cette bizarre description', et ia peinture cor-
rige ie texte. Mais ia phrase dont se sert Pierre ie Picard
a été prise tout à fait au sérieux dans ia miniature du ms.
français 753A de ia Bibiiothèque du roi. Voyez ia figure
C S (t. H, pianche xxv).
" Trois cents.
s Drap de iin, ITAL. pannoiino , pour distinguer entre
ie drap de iaine et ies drap-y de toiie (drapeau, drape-
rie, etc), ou iinge.
? Nous verrons aiiieurs encore (i7?/r<2, p. 6A), que i'on
avait cherché ii mettre sous ie patronage du prophète Amos
ies doctrines de ce Bestiaire. Mais ii me serait maiaisé de
dire comment ie prophète avait mérité cet honneur.
s Avec ; comme qui dirait : Et ia femeiie brochant sur
ie tout. — S. Vf eu eutre ef M
p?'às du & purudù. Tùec uuy ...
Sm'fe du towe m (p. 203-288).
UNE BESTE QUI EST APELËS OLIFANS L
Une beste est qui est apelëe olifans si est une grant beste, et fort et poissans de
nature. Pbisiologes nos dit que il porte bien une tor de fustsor son dos, et la gent armée
avoec en la tor, quant on li a fermée ^par engien sor son dos. Geste beste porte I boel 4 par de-
vant, dont il mangue. Et si est de tel nature que il vit ,,j ^ ans, et si portent 11 ans lor faons en
lor ventre. Et li dent de ceste beste est de tel vertu : se on i meist sus une linge drap % et par
desus ardans carbons, il ne poroit ardoir. Se ceste beste cbaist à la terre, jamais à nul jor ne se-
roit relevé par lui meisme por tote la force qu'èle a en soi. Amon^ liprophètes nos dit del olifant
que il a en lui moult de sens. El tans que li malles velt engendrer lignie, il vient vers orient
atote s sa feme, près d'orient, où Adans fu nés. Huèques est I abres qui est apelës mande-
* R. de ia nature où'/um.
^ R. ëù'joAa?:? (S. où'pAa?if). &*.sf mouù
a en fu: yi'uut Oa Voiià piu-
sieurs iignes supprimées tout d'un coup, et vraiment sans
'grande perte. S. abrège à peu près autant.
Fixée, assujettie, arrêtée ; ITAL. fermare, LAT. fir-
mare.
* Boyau, ITAL. budeiie; CATAL. budeii. On s'aperçoit
bien sans doute que ce prétendu boyau est ia trompe de
i'éléphant. Aussi ie miniateur du ms. P n'a pas tenu
compte de cette bizarre description', et ia peinture cor-
rige ie texte. Mais ia phrase dont se sert Pierre ie Picard
a été prise tout à fait au sérieux dans ia miniature du ms.
français 753A de ia Bibiiothèque du roi. Voyez ia figure
C S (t. H, pianche xxv).
" Trois cents.
s Drap de iin, ITAL. pannoiino , pour distinguer entre
ie drap de iaine et ies drap-y de toiie (drapeau, drape-
rie, etc), ou iinge.
? Nous verrons aiiieurs encore (i7?/r<2, p. 6A), que i'on
avait cherché ii mettre sous ie patronage du prophète Amos
ies doctrines de ce Bestiaire. Mais ii me serait maiaisé de
dire comment ie prophète avait mérité cet honneur.
s Avec ; comme qui dirait : Et ia femeiie brochant sur
ie tout. — S. Vf eu eutre ef M
p?'às du & purudù. Tùec uuy ...