ANCIENNES SCULPTURES
A STRASBOURG.
PLANCHE XXVIII.
Nous réunissons dans cette planche deux monuments appartenant à la même église et
relatifs à des souvenirs liés entre eux. Nous avons eu plus haut l'occasion d'en parler en
traitant des crosses (page 166), mais sans pouvoir les étudier dans leur ensemble. Le sarco-
phage est conservé dans l'église de Saint-Thomas de Strasbourg, du côté de l'évangile et
sous une arcade semblable par sa forme et sa dimension aux arco-soh'um des catacombes :
on n'en peut apercevoir que deux faces : les deux autres étant appliquées contre la muraille.
C'est du même côté de l'église, mais à l'extérieur, que se trouve incrusté le fragment où
l'on voit une brebis apportée par un loup aux pieds d'un prélat nimbé qui est invoqué
par une femme. Comme ces deux monuments remontent aux origines de l'église nous
rappellerons celles-ci en quelques mots, dans l'espoir d'y trouver des lumières touchant
le bas-relief sans inscription.
C'était la deuxième moitié du VIL siècle, époque où les écoles de sainteté qui florissaient
en Irlande depuis bientôt deux siècles, continuaient d'envoyer sur le continent et en parti-
culier dans les Gaules et la Germanie des hommes formés au double esprit de la vie soli-
taire et du zèle apostolique. De ce nombre fut saint Florent de Strasbourg. On croit qu'il
accompagna Dagobert à son retour d Irlande; mais au lieu de s arrêter à sa cour il préfera
s'enfoncer dans une sauvage solitude des Vosges. Des disciples vinrent bientôt s'associer à
sa vie pénitente et se placer sous sa conduite : ce fut le berceau de l'abbaye d'Haslach. Dans
un voyage de Dagobert en Alsace, sa fille, la princesse Bathilde, étant tombée malade, dut
à saint Florent une guérison miraculeuse : le saint fut nommé peu après évêque de Stras-
bourg à la voix du clergé, de la cour et du peuple, et son épiscopat fut celui d'un apôtre
dans une contrée où l'idolâtrie était encore puissante.
A STRASBOURG.
PLANCHE XXVIII.
Nous réunissons dans cette planche deux monuments appartenant à la même église et
relatifs à des souvenirs liés entre eux. Nous avons eu plus haut l'occasion d'en parler en
traitant des crosses (page 166), mais sans pouvoir les étudier dans leur ensemble. Le sarco-
phage est conservé dans l'église de Saint-Thomas de Strasbourg, du côté de l'évangile et
sous une arcade semblable par sa forme et sa dimension aux arco-soh'um des catacombes :
on n'en peut apercevoir que deux faces : les deux autres étant appliquées contre la muraille.
C'est du même côté de l'église, mais à l'extérieur, que se trouve incrusté le fragment où
l'on voit une brebis apportée par un loup aux pieds d'un prélat nimbé qui est invoqué
par une femme. Comme ces deux monuments remontent aux origines de l'église nous
rappellerons celles-ci en quelques mots, dans l'espoir d'y trouver des lumières touchant
le bas-relief sans inscription.
C'était la deuxième moitié du VIL siècle, époque où les écoles de sainteté qui florissaient
en Irlande depuis bientôt deux siècles, continuaient d'envoyer sur le continent et en parti-
culier dans les Gaules et la Germanie des hommes formés au double esprit de la vie soli-
taire et du zèle apostolique. De ce nombre fut saint Florent de Strasbourg. On croit qu'il
accompagna Dagobert à son retour d Irlande; mais au lieu de s arrêter à sa cour il préfera
s'enfoncer dans une sauvage solitude des Vosges. Des disciples vinrent bientôt s'associer à
sa vie pénitente et se placer sous sa conduite : ce fut le berceau de l'abbaye d'Haslach. Dans
un voyage de Dagobert en Alsace, sa fille, la princesse Bathilde, étant tombée malade, dut
à saint Florent une guérison miraculeuse : le saint fut nommé peu après évêque de Stras-
bourg à la voix du clergé, de la cour et du peuple, et son épiscopat fut celui d'un apôtre
dans une contrée où l'idolâtrie était encore puissante.