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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,4): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ... : 4 — Paris, 1856

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https://doi.org/10.11588/diglit.33563#0098
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ORNEMENTS

PEINTS SUR VERRE ET SCULPTÉS.

PLANCHES I — VIH ET IX — XIV.
En publiant dans les huit premières planches de ce volume des ornements de peinture sur
verre empruntés aux cathédrales de Strasbourg, de Laon et surtout de Chartres, les auteurs
des & i?0Mrÿes rentrent dans des études restées pour eux pleines de charme.
Lorsque pour la première fois je contemplai les vitraux de Bourges, qui devaient occuper
bientôt quelques années de ma vie, battrait dont je me trouvai comme irrésistiblement saisi fut
moins causé, je favoue, par les scènes peintes dans les médaillons que par les accessoires, c'est-
à-dire, la magie des couleurs, le bonheur des combinaisons générales , la beauté et la profu-
sion des ornements semés dans les mosaïques et dans les bordures. Couverts , comme l'étaient
les vitraux d'une poussière trois ou quatre fois séculaire, mutilés d'ailleurs un peu partout et
restaurés par des mains tout à fait inintelligentes, ils laissaient à peine distinguer à distance, je
ne dis pas le mérite, mais le sujet des scènes. Une observation longue etattentive pouvait seule
initier à la connaissance de ces grandes pages de théologie, d'histo^e ou de poésie symbolique
qui formaient jadis le livre des ignorants, selon le vœu des saints Pères, mais que depuis long-
temps les plus habiles ne comprenaient guère mieux que la foule. Au contraire, l'ornementa-
tion, plus facile à saisir, grâce à ses formes plus larges et souvent répétées, me fit tout d'abord
entrevoir un art parvenu à sa perfection relative. C'était l'architecture ogivaledans les richesses
inattendues de sa peinture de décoration. U me sembla, à cette vue, que si nul art n avait sur-
passé celui-ci en puissance d'expression religieuse et n'avait mieux répondu - ' élévation surna-
turelle du sentiment chrétien , nul aussi n avait été doué de plus précict àssources pour
captiver les regards par la beauté des ornements : seulement ces ressource? t moins con-
nues. A l'opposé de l'art grec et de l art arabe, qui ont eu l'occasion de déplu ' fécondité
dans l'ameublement des palais, l'art ogival a surtout dépensé la sienne au ser /<^s temples :
son but principal fut donc moins de plaire aux yeux que de parler à l'âme. At ^ '-ivec le peu
 
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