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https://doi.org/10.11588/diglit.33563#0279
SARCOPHAGE D'ADALOCH
MÊME PLANCHE.
Adaloch, personnage distingué par sa naissance et son mérite, d'après Erchambaud:
Hiustris \ir honore probns dccorabat Adatoch,
mérita, avant meme sa consécration, ia reconnaissance de l'église de Strasbourg pour !a
confirmation de ses droits sur le territoire de Stil, droits reconnus par Charlemagne et
ses successeurs et qu'il prit soin d'aller faire ratifier par Eouis-le-Débonnaire, à Aix-la-
Chapelle. Après avoir assisté à la diète où fut réglée la réforme des monastères de l'Empire,
il accompagna l'empereur en Alsace, bénit peu après le mariage de EothaireavecErman-
garde, à Thionville, et mourut en 821, après cinq années seulement d'épiscopat '.
Élevé, à ce que l'on croit, dans le monastère irlandais de Saint-Thomas, Adaloch mit
à profit, en sa faveur, son court pontificat. En privant l'abbaye des reliques de saint Flo-
rent, févêque Rachion avait presque consommé sa ruine. Adaloch voulut reconstruire en
pierre l'église bâtie en bois et tombant de vétusté. Il fit de la communauté des moines une
collégiale de chanoines soumis comme ceux de la cathédrale à la règle de Saint-Chrode-
gand de Metz, et consacra à leur entretien une partie de son propre patrimoine. A sa
mort les nouveaux chanoines recueillirent les restes de leur bienfaiteur et firent exécuter
le tombeau que nous faisons connaître et qui nous paraît précieux pour l'histoire de l'art.
Le monument est en pierre et porté sur des lions. Sept arcades le divisent dans sa lon-
gueur et sont surmontées de quatre versants échancrés au sommet et unis horizontalement
par une face étroite : on lit sur le versant visible :
ADELOCHUS PRÆSUL AD DE! LAUDES AMPUF1CANDAS HANC ÆDEM COLLAPSAM
tNSTAURAVIT DCCCXXX.
Ea date paraît respectivement moderne et est attribuée sans invraisemblance par M. Schnee-
gans^ à Kœnigshoven , chroniqueur alsacien du XIV" siècle dont le but aurait été de déter-
miner selon son système chronologique l'époque de la mort d'Adaloch; mais Grandidier
* Grandidier, !. c.. t. H, p. 109 et suiv.
^ L. c., p. 161 et suiv.
MÊME PLANCHE.
Adaloch, personnage distingué par sa naissance et son mérite, d'après Erchambaud:
Hiustris \ir honore probns dccorabat Adatoch,
mérita, avant meme sa consécration, ia reconnaissance de l'église de Strasbourg pour !a
confirmation de ses droits sur le territoire de Stil, droits reconnus par Charlemagne et
ses successeurs et qu'il prit soin d'aller faire ratifier par Eouis-le-Débonnaire, à Aix-la-
Chapelle. Après avoir assisté à la diète où fut réglée la réforme des monastères de l'Empire,
il accompagna l'empereur en Alsace, bénit peu après le mariage de EothaireavecErman-
garde, à Thionville, et mourut en 821, après cinq années seulement d'épiscopat '.
Élevé, à ce que l'on croit, dans le monastère irlandais de Saint-Thomas, Adaloch mit
à profit, en sa faveur, son court pontificat. En privant l'abbaye des reliques de saint Flo-
rent, févêque Rachion avait presque consommé sa ruine. Adaloch voulut reconstruire en
pierre l'église bâtie en bois et tombant de vétusté. Il fit de la communauté des moines une
collégiale de chanoines soumis comme ceux de la cathédrale à la règle de Saint-Chrode-
gand de Metz, et consacra à leur entretien une partie de son propre patrimoine. A sa
mort les nouveaux chanoines recueillirent les restes de leur bienfaiteur et firent exécuter
le tombeau que nous faisons connaître et qui nous paraît précieux pour l'histoire de l'art.
Le monument est en pierre et porté sur des lions. Sept arcades le divisent dans sa lon-
gueur et sont surmontées de quatre versants échancrés au sommet et unis horizontalement
par une face étroite : on lit sur le versant visible :
ADELOCHUS PRÆSUL AD DE! LAUDES AMPUF1CANDAS HANC ÆDEM COLLAPSAM
tNSTAURAVIT DCCCXXX.
Ea date paraît respectivement moderne et est attribuée sans invraisemblance par M. Schnee-
gans^ à Kœnigshoven , chroniqueur alsacien du XIV" siècle dont le but aurait été de déter-
miner selon son système chronologique l'époque de la mort d'Adaloch; mais Grandidier
* Grandidier, !. c.. t. H, p. 109 et suiv.
^ L. c., p. 161 et suiv.