270 MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
établit assez solidement que cette mort eut lieu quelques années plus tôt. Bornons-nous à
examiner les sculptures.
Sous l'arcade centrale, Jésus-Christ est assis sur son trône, couronne d'un large nimbe
divin; il tient un livre sur le genou gauche et bénit de la main droite Âdalocb agenouillé.
Celui-ci vêtu d'une longue tunique s'appuie d'une main sur sa crosse et exprime de l'autre
le sentiment de l'admiratton. La scène est, en effet, celle de son entrée dans les cieux et
la voix qu'il entend est celle qui lui dit : Courte, serviteur don ety/idè/e.... entre dans /a
pue de ton .Se/qneur. Cest ainsi, du moins que je me rends compte de la présence et de
l'attitude de l'ange débouta la gauche du Sauveur. Vêtu d'une dalmatique de diacre, cet
ange tient la robe de gloire et d immortalité, prêt a la déposer sur les épaules du nouvel
élu. La sto/a sacerdotale n'est que l'image de celle de la gloire et l'Eglise veut que le prêtre
se le rappelle en s'en revêtant pour la célébration du Saint-Sacrifice; il doit prier Dieu de lui
rendre /a rode d'immorta/ité qn'i/ a perdue pur /a prévarication du premier Aomme Tout ceci
n'est que la traduction des paroles scripturales que l'Eglise applique dans ses offices à
la glorification des justes. Le ôeiqnear /'a aimé et /a décoré de /a roèe de q/oire.— f/ /'a revêtu
et i'u couronné auv portes du Lurudés d
Nous venons de nommer le Paradis et nous voyons que l'artiste a rendu de son mieux le
jardin céleste, les arbrisseaux, les fleurs et les fruits des collines éternelles sous les deux
arcades qui terminent la scène centrale. Il y a là, je pense, quelque souvenir de ces suaves
paroles du Cantique e/es Continues (c. Il, 10), appliquées d'ailleurs par les Pères à la mort
des justes: Coici que mon Zuen-aimé dit.* Lève-toi, date-toi, ?non amie, mn co/omèe, mu êe//e,
et viens ; cor dé/à /Vu'ver o passé, /es p/uies ne tombent p/us et sont /oin ; /es jdeurs se .sont épanouies
sur notre terre... Leyiquicr porte ses /i'tu'ts, /es niques en jdeurs ont eadm/é /eurs par/u ms, /eue-toi
mon amie, mu èe//e, et viens.
Entre les arcades et au-dessus des colonnes se voient des tourelles. Les fleurs nous fai-
saient envisager le ciel dans sa beauté, et les tours fortifiées rappellent l'inaltérable sécurité
de son bonheur, car: Lu maison de Dieu, ainsi que l'Eglise le chante dans ses offices, est
so/idement èutie; e//e est appuyée comme i/ /dut sur /a pierre /erme h Les murs de dérasa/enr
sontydits de pierres précieuses, /es tours de dérusa/cnr sont construites en per/es b
* Reddc mihi, Domine, stolam immortalitatis quam
perdidi in prævaricatione primi parentis Adami.
^ Louuv.. coe/é&s. dd/ iVoet. ^ Amaviteum Dominas et
ornavit eum : stoiam gloriæ induit eum et ad portas Paradisi
coronavit eum.
^ Benc fundata est supra tirmam petram. Lest. Dédie.
yAut. ad tardes.
^ Lapides pretiosi omnes mûri tui et turres Jérusalem
gemmis ædificabuntur, dèid.
Cœlestis n;bs Jemsatem
î'.eata pneis visio
Qnæ cetsa de vivent ibus
Saxis ad astra toiieris,...
Cocii cotusea civitas
Hic maigarites cmicant
Patentquc cnnctis ostia. , 1 Vesp )
établit assez solidement que cette mort eut lieu quelques années plus tôt. Bornons-nous à
examiner les sculptures.
Sous l'arcade centrale, Jésus-Christ est assis sur son trône, couronne d'un large nimbe
divin; il tient un livre sur le genou gauche et bénit de la main droite Âdalocb agenouillé.
Celui-ci vêtu d'une longue tunique s'appuie d'une main sur sa crosse et exprime de l'autre
le sentiment de l'admiratton. La scène est, en effet, celle de son entrée dans les cieux et
la voix qu'il entend est celle qui lui dit : Courte, serviteur don ety/idè/e.... entre dans /a
pue de ton .Se/qneur. Cest ainsi, du moins que je me rends compte de la présence et de
l'attitude de l'ange débouta la gauche du Sauveur. Vêtu d'une dalmatique de diacre, cet
ange tient la robe de gloire et d immortalité, prêt a la déposer sur les épaules du nouvel
élu. La sto/a sacerdotale n'est que l'image de celle de la gloire et l'Eglise veut que le prêtre
se le rappelle en s'en revêtant pour la célébration du Saint-Sacrifice; il doit prier Dieu de lui
rendre /a rode d'immorta/ité qn'i/ a perdue pur /a prévarication du premier Aomme Tout ceci
n'est que la traduction des paroles scripturales que l'Eglise applique dans ses offices à
la glorification des justes. Le ôeiqnear /'a aimé et /a décoré de /a roèe de q/oire.— f/ /'a revêtu
et i'u couronné auv portes du Lurudés d
Nous venons de nommer le Paradis et nous voyons que l'artiste a rendu de son mieux le
jardin céleste, les arbrisseaux, les fleurs et les fruits des collines éternelles sous les deux
arcades qui terminent la scène centrale. Il y a là, je pense, quelque souvenir de ces suaves
paroles du Cantique e/es Continues (c. Il, 10), appliquées d'ailleurs par les Pères à la mort
des justes: Coici que mon Zuen-aimé dit.* Lève-toi, date-toi, ?non amie, mn co/omèe, mu êe//e,
et viens ; cor dé/à /Vu'ver o passé, /es p/uies ne tombent p/us et sont /oin ; /es jdeurs se .sont épanouies
sur notre terre... Leyiquicr porte ses /i'tu'ts, /es niques en jdeurs ont eadm/é /eurs par/u ms, /eue-toi
mon amie, mu èe//e, et viens.
Entre les arcades et au-dessus des colonnes se voient des tourelles. Les fleurs nous fai-
saient envisager le ciel dans sa beauté, et les tours fortifiées rappellent l'inaltérable sécurité
de son bonheur, car: Lu maison de Dieu, ainsi que l'Eglise le chante dans ses offices, est
so/idement èutie; e//e est appuyée comme i/ /dut sur /a pierre /erme h Les murs de dérasa/enr
sontydits de pierres précieuses, /es tours de dérusa/cnr sont construites en per/es b
* Reddc mihi, Domine, stolam immortalitatis quam
perdidi in prævaricatione primi parentis Adami.
^ Louuv.. coe/é&s. dd/ iVoet. ^ Amaviteum Dominas et
ornavit eum : stoiam gloriæ induit eum et ad portas Paradisi
coronavit eum.
^ Benc fundata est supra tirmam petram. Lest. Dédie.
yAut. ad tardes.
^ Lapides pretiosi omnes mûri tui et turres Jérusalem
gemmis ædificabuntur, dèid.
Cœlestis n;bs Jemsatem
î'.eata pneis visio
Qnæ cetsa de vivent ibus
Saxis ad astra toiieris,...
Cocii cotusea civitas
Hic maigarites cmicant
Patentquc cnnctis ostia. , 1 Vesp )