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https://doi.org/10.11588/diglit.33563#0180
/'\g. 21. A. AI., d ap. VoWy.
Fîy. 20.
170 MÉLANGES D'ARGHÉOLOGfE.
rapport frappant avec le portrait de saint Grégoire et ia statue de saint Clément. Rien de plus
nature! que de voir dans ta croix de saint Pierre te type adopté pour tes férules de ses succes-
seurs. Quant à l'attribution qui en est faite à l'apôtre, l'Évangile l'expliquait assez; mais les
traditions de fart ne manquent pas et nous font
remonter jusqua l'ère des catacombes où habituel-
lement, à la gauche de son maître, Pierre reçoit de
lui la croix où à son tour il doit mourir. Le trait
suivant est pris comme au hasard sur un des sar-
cophages d'Arles 20). Ainsi le divin modèle
est-il lui-mème représenté ailleurs sur les mêmes
sarcophages (yùy. 2Q.
Ce que je viens de dire n'a pas pour objet de
combattre 1 opinion des liturgistes romains sur te
caractère d'autorité temporelle donné à la férule
papale dans le moyen âge avancé. Loin de la contrarier, je l'appuierais plutôt en faisant re-
marquer qu'à la fin du X!F siècle, une petite croix sur une pomme, à l'extrémité d'une
haste, constituait une des formes du sceptre impérial, témoin les images de
Louis-le-Débonnaire, de Frédéric et d'Otbon 111 représentées en repoussé sur
la châsse d'argent du bras de Charlemagne conservée au Louvre (/à/. 22). (Revue
vrcAéo/., T. Il, AZemoire de AZ. de Zom/péner. ) Le rapport des formes invite en
effet à supposer celui des idées; mais il me parait hors de doute que parfois,
et principalement aux hautes époques, la simple férule a été un vrai bâton
pastoral. Quelle autre signification pouvait-elle avoir, par exemple, dans les
anciennes verrières du chœur de Notre-Dame de Paris décrites par Leviel (Z'art
de /a Peinture $ur verre, Z part., p. 25), et qui représentaient « des évêques
" coiffes de leurs bonnets en pointes ou mitres, tenant entre leurs mains des
" bâtons pastoraux terminés par un simple bouton au lieu d une courbe comme
" les crosses d'à présent. Ces vitres dataient, au plus tard de <182, temps
" où le chœur fut fini et son principal autel consacré par Henri, légat du pape
'< Alexandre HL "
La croix portée devant les archevêques n'aurait-elle pas été, dans le principe, une férule
modelée sur celle des papes? Sans m appuyer sur cette conjecture, je ferai seulement observer
que les monuments nous présentent entre les mains des archevêques des croix de forme pa-
reille à celles de saint Grégoire et de saint Clément. Voici celle que j'ai dessinée sur la tombe
d'un archevêque de Cantorbéry que l'on a pris pour Warham, mort en t520, mais qui doit
être un de ses prédécesseurs du XHF siècle Qiy. 23).
Ky. 22.