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https://doi.org/10.11588/diglit.33563#0284
27â
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
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RMo iN CHRO PATER ET DNS . D . SViDERVS A MAYENDORFF SAXO ET EPtSCOPVS BAMB
POSTEA - SVMMVS . PONT. CLEM. !! . D1CTVS . OBHT . ROMÆ. i OCT. AN. M XLVÜ.
Nous n'avons donc à étudier que les bas-reliefs des quatre faces verticales, qui ont cause
quelque méprise au docte P. Papebroch .$'& ?Pzo^pdaczzz?z zzzaz'z, p. i8y). Nul aujourdhui
ne saurait hésiter à voir dans les quatre premiers groupes les quatre vertus cardinales : la
Force, la Prudence, la Justice et la Tempérance.
La Force est une jeune bile aux longs cheveux qui vient d'attendre, tranquillement assise
sur le roc, l'assaut d'un lion furieux : comme Samson, comme David, elle saisit sa mâchoire
et la déchire (Jzzd/'c., XIV, 5, 6). Dz/ncezvwzf feonezzz zpzasz /zædzm;. (I/?ez/. xvn, 35)upprcAen-
dcênzn ?uczzfzzz?z cornue et szz/jfocaâazzz.
La Prudence est une femme voilée. Un long voile protège son bras gauche, tandis que de
la main droite elle tient un dragon parla gorge. Le dragon fantastique était de la famille du
serpent, /e p/zzs rzzsé des azzzzuazzar de fa ferre (Gen., III, i). On dirait que la vertu cherche en
ses yeux ces secrets de conduite qui ont fait naître l'adage évangélique : &p'es prudents comme
des sezpcnfs (Jfatt//. x, i 6L
Trois traits caractérisent la Justice. A sa toque cannelée et attachée sous le menton,
coiffure presque obligée au XIIF siècle pour les dames de haut parage, vous reconnaissez son
autorité et sa puissance. Distributive, elle tient et examine la balance où sont pesés les mérites,
et vindicative elle a le glaive en main : mais, comme elle ne doit s'en servir qu'à contre-cœur,
elle en détourne la vue.
Au lieu d'une seule figure, l'artiste en a consacré deux à la vertu de Tempérance, comme
s'il avait fallu insister sur une vertu en certains lieux plus difficile. L'homme nu que vous
voyez assis sur les rochers est un fleuve antique, versant, selon les vieux usages, les flots de
son urne penchée : flots d'une eau pure qu'il montre du doigt à la vertu de Tempérance
comme le breuvage sans danger qui doit au moins tempérer ses vins trop généreux. Vous
voyez que la voix du fleuve a été entendue, et que la Vertu docile répand l'eau dans son vin
avec une prodigalité tout à fait rassurante.
Nous ne saurions expliquer avec la même sûreté les deux petits côtés. Le premier, où
Clement H est sur son lit de mort, paraît faire allusion à quelque anecdote oubliée. Un ange
apparaît au Pontife, comme pour lui intimer les paroles d'Isaïe à Ezéchias (IV iîey., xx, :).
f ozez cc zpze dzf /e Aezyzzezzr; Æefs ozv/rcs azzzr noires de fa mazsozz, car fa uas znozzz zr. Et le
pape, le doigt baissé vers la terre, répond, si je ne me trompe, en indiquant le lieu qu'il
choisit pour sa sépulture; cette église de Bamberg, qu'il regrette peut-être d'avoir quittée pour
des honneurs si sublimes, mais si courts.
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
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RMo iN CHRO PATER ET DNS . D . SViDERVS A MAYENDORFF SAXO ET EPtSCOPVS BAMB
POSTEA - SVMMVS . PONT. CLEM. !! . D1CTVS . OBHT . ROMÆ. i OCT. AN. M XLVÜ.
Nous n'avons donc à étudier que les bas-reliefs des quatre faces verticales, qui ont cause
quelque méprise au docte P. Papebroch .$'& ?Pzo^pdaczzz?z zzzaz'z, p. i8y). Nul aujourdhui
ne saurait hésiter à voir dans les quatre premiers groupes les quatre vertus cardinales : la
Force, la Prudence, la Justice et la Tempérance.
La Force est une jeune bile aux longs cheveux qui vient d'attendre, tranquillement assise
sur le roc, l'assaut d'un lion furieux : comme Samson, comme David, elle saisit sa mâchoire
et la déchire (Jzzd/'c., XIV, 5, 6). Dz/ncezvwzf feonezzz zpzasz /zædzm;. (I/?ez/. xvn, 35)upprcAen-
dcênzn ?uczzfzzz?z cornue et szz/jfocaâazzz.
La Prudence est une femme voilée. Un long voile protège son bras gauche, tandis que de
la main droite elle tient un dragon parla gorge. Le dragon fantastique était de la famille du
serpent, /e p/zzs rzzsé des azzzzuazzar de fa ferre (Gen., III, i). On dirait que la vertu cherche en
ses yeux ces secrets de conduite qui ont fait naître l'adage évangélique : &p'es prudents comme
des sezpcnfs (Jfatt//. x, i 6L
Trois traits caractérisent la Justice. A sa toque cannelée et attachée sous le menton,
coiffure presque obligée au XIIF siècle pour les dames de haut parage, vous reconnaissez son
autorité et sa puissance. Distributive, elle tient et examine la balance où sont pesés les mérites,
et vindicative elle a le glaive en main : mais, comme elle ne doit s'en servir qu'à contre-cœur,
elle en détourne la vue.
Au lieu d'une seule figure, l'artiste en a consacré deux à la vertu de Tempérance, comme
s'il avait fallu insister sur une vertu en certains lieux plus difficile. L'homme nu que vous
voyez assis sur les rochers est un fleuve antique, versant, selon les vieux usages, les flots de
son urne penchée : flots d'une eau pure qu'il montre du doigt à la vertu de Tempérance
comme le breuvage sans danger qui doit au moins tempérer ses vins trop généreux. Vous
voyez que la voix du fleuve a été entendue, et que la Vertu docile répand l'eau dans son vin
avec une prodigalité tout à fait rassurante.
Nous ne saurions expliquer avec la même sûreté les deux petits côtés. Le premier, où
Clement H est sur son lit de mort, paraît faire allusion à quelque anecdote oubliée. Un ange
apparaît au Pontife, comme pour lui intimer les paroles d'Isaïe à Ezéchias (IV iîey., xx, :).
f ozez cc zpze dzf /e Aezyzzezzr; Æefs ozv/rcs azzzr noires de fa mazsozz, car fa uas znozzz zr. Et le
pape, le doigt baissé vers la terre, répond, si je ne me trompe, en indiquant le lieu qu'il
choisit pour sa sépulture; cette église de Bamberg, qu'il regrette peut-être d'avoir quittée pour
des honneurs si sublimes, mais si courts.