DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.3436#0177
PROCÉDÉS DE DIVINATION EMPLOYES PAR L'ORACLE.
avec la statuette sur les deux colonnes placées devant l'entrée
principale du temple (pi. III, n° 8).
Ceux qui venaient consulter l'oracle, soit comme délégués des
villes et autres États de la Grèce1, soit comme simples particuliers,
devaient d'abord offrir aux dieux des dons2 et leur adresser des
prières3. Ils n'entraient pas en communication directe avec le dieu,
comme dans d'autres endroits où il y avait des oracles, mais ils
écrivaient leurs demandes ou les faisaient écrire par les prêtres sur
des plaques de plomb, qui étaient remises probablement aux Pé-
léiades. Celles-ci consultaient l'oracle et rendaient leurs réponses
également écrites sur des plaques de plomb 4. Nous ne savons pas
si c'était le consultant ou bien les Péléiades qui choisissaient, parmi
les procédés employés, celui par lequel l'oracle était consulté. Il
se peut pourtant qu'il y ait eu des règles déterminant d'avance,
selon la nature des demandes, le moyen qui devait être employé
dans chaque cas particulier6.
sud-ouest du temple (pi. III, n° 5 bis) et de
la chambre souterraine découverte sous la
scène du théâtre (pi. III, n°2), m'a fait penser
qu'il pouvait y avoir eu quelque relation
entre ces trois constructions et la fontaine
miraculeuse. L'eau réunie dans la citerne
pouvait venir à volonté dans la construction
carrée et former la fontaine intermittente et
miraculeuse. Elle s'en allait de là sous terre,
par un canal passant par la chambre souter-
raine qui servait de réservoir, toutes les
fois qu'on voulait en cacher l'écoulement
dans la plaine. Je n'ai pourtant pu trouver
aucune trace de communication souterraine
entre ces trois constructions.
1 Voir les réponses de l'oracle dans les
pages 142, note I, et 144, note 1.
Mschyl., Prometh., v. 659 (y. p. 137, note 1).
Xenoph., Se?-., Min. de Vectig., VI, 2 (voir
page 141, note 2).
2 Voir page 149, note 5, le passage d'Hé-
siode :
âwpa <f£pwv eXOy) cùv oïwvoiç àyaOotaw.
3 Cosmas (voir page 167, note 1).
4 Les inscriptions sur lames de plomb
découvertes dans le temple de Jupiter nous
fournissent un témoignage matériel et in-
discutable de ce procédé. Ces inscriptions
(voir le Catalogue, sixième catégorie, pages
68 et suiv.; et planches XXXIV à XL), qui
ne sont certainement qu'une très-faible par-
tie de la collection qui doit avoir été formée
à Dodonc pendant des siècles, nous donnent
une série de demandes les plus diverses,
adressées à l'oracle par des villes ou par des
particuliers et relatives à des intérêts con-
sidérables ou à des affaires de peu d'impor-
tance.
6 Parmi les inscriptions contenant des
22
avec la statuette sur les deux colonnes placées devant l'entrée
principale du temple (pi. III, n° 8).
Ceux qui venaient consulter l'oracle, soit comme délégués des
villes et autres États de la Grèce1, soit comme simples particuliers,
devaient d'abord offrir aux dieux des dons2 et leur adresser des
prières3. Ils n'entraient pas en communication directe avec le dieu,
comme dans d'autres endroits où il y avait des oracles, mais ils
écrivaient leurs demandes ou les faisaient écrire par les prêtres sur
des plaques de plomb, qui étaient remises probablement aux Pé-
léiades. Celles-ci consultaient l'oracle et rendaient leurs réponses
également écrites sur des plaques de plomb 4. Nous ne savons pas
si c'était le consultant ou bien les Péléiades qui choisissaient, parmi
les procédés employés, celui par lequel l'oracle était consulté. Il
se peut pourtant qu'il y ait eu des règles déterminant d'avance,
selon la nature des demandes, le moyen qui devait être employé
dans chaque cas particulier6.
sud-ouest du temple (pi. III, n° 5 bis) et de
la chambre souterraine découverte sous la
scène du théâtre (pi. III, n°2), m'a fait penser
qu'il pouvait y avoir eu quelque relation
entre ces trois constructions et la fontaine
miraculeuse. L'eau réunie dans la citerne
pouvait venir à volonté dans la construction
carrée et former la fontaine intermittente et
miraculeuse. Elle s'en allait de là sous terre,
par un canal passant par la chambre souter-
raine qui servait de réservoir, toutes les
fois qu'on voulait en cacher l'écoulement
dans la plaine. Je n'ai pourtant pu trouver
aucune trace de communication souterraine
entre ces trois constructions.
1 Voir les réponses de l'oracle dans les
pages 142, note I, et 144, note 1.
Mschyl., Prometh., v. 659 (y. p. 137, note 1).
Xenoph., Se?-., Min. de Vectig., VI, 2 (voir
page 141, note 2).
2 Voir page 149, note 5, le passage d'Hé-
siode :
âwpa <f£pwv eXOy) cùv oïwvoiç àyaOotaw.
3 Cosmas (voir page 167, note 1).
4 Les inscriptions sur lames de plomb
découvertes dans le temple de Jupiter nous
fournissent un témoignage matériel et in-
discutable de ce procédé. Ces inscriptions
(voir le Catalogue, sixième catégorie, pages
68 et suiv.; et planches XXXIV à XL), qui
ne sont certainement qu'une très-faible par-
tie de la collection qui doit avoir été formée
à Dodonc pendant des siècles, nous donnent
une série de demandes les plus diverses,
adressées à l'oracle par des villes ou par des
particuliers et relatives à des intérêts con-
sidérables ou à des affaires de peu d'impor-
tance.
6 Parmi les inscriptions contenant des
22