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https://doi.org/10.11588/diglit.3436#0179
DESTRUCTION DE DODONE.
171
brûla les portiques et le temple, à l'exception de la cella1, et
renversa les offrandes qui s'y trouvaient.
Un autre pillage de Dodone eut lieu vers l'an 88 av. J.-C. par
les Thraces, que Mithridate envoya en Épire pendant ses guerres
contre les Romains2.
A ces deux destructions on peut ajouter aussi la spoliation de
l'Épire par Paul-Émile, spoliation qui eut lieu avant le pillage
des Thraces (vers l'an 168 av. J.-C), et à laquelle Dodone doit, sans
doute, avoir été soumise en même temps que les autres villes épi-
rotes3.
Ces catastrophes, arrivées à l'époque où la liberté de la Grèce
expirait sous l'étreinte de Rome, avaient fait presque disparaître
l'oracle de Jupiter. Pendant longtemps, Dodone et ses temples
n'existèrent qu'à l'état de ruines.
Ce n'est que longtemps après, lorsque l'Épire obtint de ses maî-
tres un peu de repos et l'ombre d'une existence indépendante, que
ses peuples ont pu reconstruire le vieux sanctuaire de Jupiter et
de Dioné.
L'état actuel des ruines helléniques et le fait qu'une partie des
ex-voto trouvés dans ces ruines (tous d'époques antérieures à la
conquête de l'Épire par les Homains) étaient enfouis sous les fon-
dements des murs romains, construits en petites pierres et en
chaux, prouvent que plusieurs années s'étaient écoulées entre la
1 Diod. Sic, Fragm. XXVI, 7 : 3 Strab., VII, 7, 3 :
Oti Aupîaa^oç 6 t5v AItgAûv <jTpa-cY|yôç àaséf, Tûv ,,o5v ÈitetptoxGv ÉêSopîxovTa n6lzt.ç EfoM-
Xéacao npâf-iv tô yàp itspl Àw8ç6vz)V p.av- çJl6i ^^ àvatptyat ilaOXov pTà-rtjv MaxsSdvtov
xal ITspcjéto; xaTo&uaiv (MoXottôv 8' ôxâpçai tôcç
nlsûrraç), ■xé'i-z 8è xal Séxa p.upiâ8xç àvOpwirav
TSIOV SUÀYlCaÇ èvÉTCpYl<je -ÏO UpOV lt)à|V TO'J <jy|XoO
2 Dion. Cass., XXXVI, Fragm. 10), 2.
Oti ol QpaxEç àvaîïetsOévtsç ÔTtà toO MiOpiSâtou
ty)v ts HitEipov xai xaAXa -cà p-ÉXPl T-?j; Aw8(ovy]ç
xaTÉûpau-ov, ojuts xal tô tou Aiôç tspôv uulfjUài.
è£av5pairo5£a>aa0ai.
Plutarque (m mYa /Vjm/. /Emil., XXIX)
répète le même fait.
Ï^W8BÉ|8BII
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brûla les portiques et le temple, à l'exception de la cella1, et
renversa les offrandes qui s'y trouvaient.
Un autre pillage de Dodone eut lieu vers l'an 88 av. J.-C. par
les Thraces, que Mithridate envoya en Épire pendant ses guerres
contre les Romains2.
A ces deux destructions on peut ajouter aussi la spoliation de
l'Épire par Paul-Émile, spoliation qui eut lieu avant le pillage
des Thraces (vers l'an 168 av. J.-C), et à laquelle Dodone doit, sans
doute, avoir été soumise en même temps que les autres villes épi-
rotes3.
Ces catastrophes, arrivées à l'époque où la liberté de la Grèce
expirait sous l'étreinte de Rome, avaient fait presque disparaître
l'oracle de Jupiter. Pendant longtemps, Dodone et ses temples
n'existèrent qu'à l'état de ruines.
Ce n'est que longtemps après, lorsque l'Épire obtint de ses maî-
tres un peu de repos et l'ombre d'une existence indépendante, que
ses peuples ont pu reconstruire le vieux sanctuaire de Jupiter et
de Dioné.
L'état actuel des ruines helléniques et le fait qu'une partie des
ex-voto trouvés dans ces ruines (tous d'époques antérieures à la
conquête de l'Épire par les Homains) étaient enfouis sous les fon-
dements des murs romains, construits en petites pierres et en
chaux, prouvent que plusieurs années s'étaient écoulées entre la
1 Diod. Sic, Fragm. XXVI, 7 : 3 Strab., VII, 7, 3 :
Oti Aupîaa^oç 6 t5v AItgAûv <jTpa-cY|yôç àaséf, Tûv ,,o5v ÈitetptoxGv ÉêSopîxovTa n6lzt.ç EfoM-
Xéacao npâf-iv tô yàp itspl Àw8ç6vz)V p.av- çJl6i ^^ àvatptyat ilaOXov pTà-rtjv MaxsSdvtov
xal ITspcjéto; xaTo&uaiv (MoXottôv 8' ôxâpçai tôcç
nlsûrraç), ■xé'i-z 8è xal Séxa p.upiâ8xç àvOpwirav
TSIOV SUÀYlCaÇ èvÉTCpYl<je -ÏO UpOV lt)à|V TO'J <jy|XoO
2 Dion. Cass., XXXVI, Fragm. 10), 2.
Oti ol QpaxEç àvaîïetsOévtsç ÔTtà toO MiOpiSâtou
ty)v ts HitEipov xai xaAXa -cà p-ÉXPl T-?j; Aw8(ovy]ç
xaTÉûpau-ov, ojuts xal tô tou Aiôç tspôv uulfjUài.
è£av5pairo5£a>aa0ai.
Plutarque (m mYa /Vjm/. /Emil., XXIX)
répète le même fait.
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