GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE
RECUEIL DE MONUMENTS
POUR SERVIR A LA CONNAISSANCE ET A L’HISTOIRE DE L’ART ANTIQUE
TÈTE DE JUNON REINE.
BRONZE DU MUSÉE DE LYON.
(planche 1.)
Au mois de novembre 185g, le nommé Pierre Favier, cultivateur à
la Villette-Serpaize près Vienne (Isère), en labourant une pièce de
terre qu’il tenait à ferme de M. Chazel, propriétaire et domicilié à
Saint-Symphorien-d’Ozon (même département), trouva à quarante
centimètres de profondeur environ, et soigneusement encaissée entre
quelques grandes briques romaines, une tête diadémée en bronze
antique (i). Le régisseur de la propriété dans laquelle avait lieu
cette importante trouvaille, n’y ayant attaché aucune importance et
l’ayant abandonnée, le sieur Favier apporta ce bronze à Lyon et je fus
assez heureux pour pouvoir en assurer immédiatement l’acquisition
pour notre musée.
Au premier coup d’œil et malgré la quantité de graviers qui y
étaient adhérents, je n’avais pas hésité à y reconnaître la tête d’une
Junon; la beauté du caractère et la perfection des formes ne m’avaient
point échappé. Aussi, je ne voulus m’en rapporter à personne pour
son nettoyage.
Outre les rugosités produites par l’oxyde sur le front, le cou et
principalement sur les joues, ce beau morceau de la statuaire antique
(1) Sur cet admirable morceau et sa découverte,
voy. encore Martin-Daussigny, Bullet. de l’Instit.
arch., 1860, p. 260; Allmer, Journal de Vienne,
4 mars 1860; Herzog, Gallia Narbonensis provin-
cia romana, n° 515; Allmer, Inscriptions antiques
de Vienne, t. II, p. 270, n° 180; Atlas, n° 244-50
(figure très-insuffisante).
GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. — 2e ANNÉE. — N°l. — JANVIER 1876.
RECUEIL DE MONUMENTS
POUR SERVIR A LA CONNAISSANCE ET A L’HISTOIRE DE L’ART ANTIQUE
TÈTE DE JUNON REINE.
BRONZE DU MUSÉE DE LYON.
(planche 1.)
Au mois de novembre 185g, le nommé Pierre Favier, cultivateur à
la Villette-Serpaize près Vienne (Isère), en labourant une pièce de
terre qu’il tenait à ferme de M. Chazel, propriétaire et domicilié à
Saint-Symphorien-d’Ozon (même département), trouva à quarante
centimètres de profondeur environ, et soigneusement encaissée entre
quelques grandes briques romaines, une tête diadémée en bronze
antique (i). Le régisseur de la propriété dans laquelle avait lieu
cette importante trouvaille, n’y ayant attaché aucune importance et
l’ayant abandonnée, le sieur Favier apporta ce bronze à Lyon et je fus
assez heureux pour pouvoir en assurer immédiatement l’acquisition
pour notre musée.
Au premier coup d’œil et malgré la quantité de graviers qui y
étaient adhérents, je n’avais pas hésité à y reconnaître la tête d’une
Junon; la beauté du caractère et la perfection des formes ne m’avaient
point échappé. Aussi, je ne voulus m’en rapporter à personne pour
son nettoyage.
Outre les rugosités produites par l’oxyde sur le front, le cou et
principalement sur les joues, ce beau morceau de la statuaire antique
(1) Sur cet admirable morceau et sa découverte,
voy. encore Martin-Daussigny, Bullet. de l’Instit.
arch., 1860, p. 260; Allmer, Journal de Vienne,
4 mars 1860; Herzog, Gallia Narbonensis provin-
cia romana, n° 515; Allmer, Inscriptions antiques
de Vienne, t. II, p. 270, n° 180; Atlas, n° 244-50
(figure très-insuffisante).
GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. — 2e ANNÉE. — N°l. — JANVIER 1876.