Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Héron de Villefosse, Antoine: L’Apollon d’Entrains
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0014

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
6 —

M. le comte d’Hunolstein, propriétaire du château de Réveillon. Il y
a peu de jours, M. Delimoges , cpii conserve actuellement la statue,
a eu l’obligeance de m’adresser le dessin gravé sur la planche 2. Ce
dessin rend assez bien l’aspect général de la sculpture, mais, en l’exé-
cntant, 011 n’a pas tenu compte de certains petits fragments dont
plusieurs retrouvaient facilement leur place : 011 s’est contenté de re-
produire les deux morceaux les plus importants en les juxtaposant ; ia
fracture passe un peu au-dessous de la taille du dieu et coupe le pied
de la cithare. Cette omission empêche de constater l’existence du
dossier du trône dont il reste tout le côté droit. On a oublié également
de tracer sur la poitrine le baudrier supportant le carquois ; je l’ai ce-
pendant retrouvé sur la pierre, usée, il est vrai. En revanche, le dessin
permet d’apercevoir derrière l’épanle un arc que j’avais négligé de
signaler. Les yeux sont indiqués d’une façon trop accentuée ; le visage
usé et martelé n’a pas conservé, si mes souvenirs sont exacts, la netteté
que le dessin lui donne ; enfin le dieu porte au cou une entaille assez
profonde produite par une scie dont le travail, heureusement, a été in-
terrompu ; le pied de la cithare est décoré d’un griffon et non pas
d’un Pégase. A part ces observations, le dessin est exact.

La main droite n’a pas été retrouvée. J’ai dit, dans ma description,
qu’elle devait tenir \e, plectrum, et j’ai commis, je crois, une erreur. La
statue de Naples, provenant de la collection Farnèse, qui représente
le dieu assis tenant la lyre et le plectrum, a été entièrement restaurée
par le sculpteur italien Albaccini (1) : on 11e peut donc pas prendre en
considération les attributs qui lui ont été donnés. Je crois que, dans la
statue d’En trains, la main tenait plutôt une patère pour indiquer que
le dieu acceptait les offrandes faites dans son temple.

Les images les plus fréquentes d’Apollon assis, tracées sur les vases
peints, nous le montrent tenant la lyre et la patère, surtout quand il
est accompagné d’Artémis. La déesse offre alors à boire à son frère
et remplit le même rôle que Nicé près de Jupiter (2). On le trouve

(1) Real Museo Borbo?iico, III, pl. vm.

(2) Apollon assis, et Diane assise, ont été aussi
représentés dans l’antiquité grecque avec les ca-
ractères de deux amants, noLamment sur un miroir

du musée Campana. Sur ces rapports amoureux,
voir : Em. Braun,. Apolline e Diana, dans Monu-
menti ed Annali delV Ist. arch., 1855, p. 20,
pl. m.
 
Annotationen