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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 3
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Trivier, S.: Diane Chasseresse, bronze de Lyon
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0049

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— il —

DIANE CHASSERESSE, BRONZE DE LYON.

(planche 13.)

Voici une des plus jolies statuettes de bronze que possèdent nos
musées de province. Restée longtemps inédite (i), elle méritait d’être
publiée à titre d’œuvre d’art ; mais elle ne saurait donner lieu à un long
commentaire archéologique. Le sujet en est, en effet, parfaitement
clair et la composition n’en apporte rien de nouveau pour la science.
Il n’est pas besoin d’être très-versé en archéologie pour y recon-
naître Diane en costume de chasse, telle qu’elle poursuit dans les bois
les animaux sauvages. Son chien l’accompagne et s’élance en avant
en donnant de la voix ; de la main gauche elle tient son arc ; le trait
qu’elle portait de la droite a disparu; ses pieds sont chaussés de
bottines et sa tunique relevée à la taille, succincta, pour dégager
les jambes et permettre une marche rapide. C’est l’accoutrement
habituel de la déesse comme chasseresse.

La gravure de M. Szretter rend de la manière la plus exacte le
style et le travail de cette figurine, dont elle a conservé les propor-
tions. C’est un spécimen excellent et tout à fait caractéristique de la
manière des artistes gallo-romains qui florissaient à Lugdunum vers
la fin du premier siècle de l’ère chrétienne. Comme dans toutes les
œuvres de cette école provinciale, on y remarque d’étranges inéga-
lités. Les draperies sont charmantes, du dessin le plus élégant et du
plus heureux mouvement, les bras aussi très-bien réussis; la tête, re-
marquable encore, est un peu trop forte pour le corps et avec les traits
trop accentués, mais la chevelure heureusement massée et souplement
rendue. En revanche, il faut condamner la lourdeur des jambes, d’un
galbe trop viril ; enfin le chien est décidément mauvais , avec ses
pattes énormes et sa tête qui rappellerait plutôt celle d’un veau. Une

(1) Elle a pourtant été gravée, très-imparfaite-
ment, dans le Catalogue in-4° de Comarmont (pl. vu,
n° 84); mais cet ouvrage est dans les mains de si

peu de savants que les monuments qu’on y trouve
publiés n’ont pas réellement pris droit de bour-
geoisie dans le public des archéologues.

GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. — 2e ANNÉE. — N° 3. — MAI 1876.
 
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