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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

DOI issue:
Nr. 4
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Witte, Jean de: L’enlèvement de Ganymède: miroir trouvé à Corinthe
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0077

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— 69 —

L’ENLÈVEMENT DE GANYMÈDE.

MIROIR TROUVÉ A CORINTHE.

(planche 19.)

La boîte de miroir, pl. 19 , a été découverte à Corinthe il y a peu
de temps , et est entrée dans la collection d’antiquités rassemblée
par un habile connaisseur, M. Sabouroff, ambassadeur de Russie à
Athènes. Grâce à l’obligeance de M. Sabouroff, par l’entremise de
MM. Rollin et Feuardent, nous avons obtenu la faveur de publier
dans la Gazette archéologique un dessin de ce précieux relief, et nous
en offrons à nos lecteurs une belle gravure due au talent de M. Amé-
dée Varin.

Le sujet est facile à reconnaître : c’est Jupiter transformé en aigle
qui ravit Ganymède, le fils de Tros, et l’emporte dans lès airs. Tout,
dans ce groupe, respire la délicatesse de l’art hellénique parvenu à
sa plus haute et plus sublime perfection. L’aigle, craignant de blesser
l’éphèbe, saisit son tendre corps avec la plus grande précaution,
évitant d’appuyer ses serres avec trop de force. Ganymède, plein de
joie, levant ses regards vers le ciel, dans la direction de la tête de
l’oiseau , se laisse enlever dans l’espace sans opposer la moindre
résistance. Le groupe est admirablement composé; la chlamyde qui
retombe des épaules du jeune homme laisse presque entièrement nu
tout son corps ; les détails, les plumes de l’aigle, les cheveux flot-
tants de Ganymède, sont traités avec la plus grande délicatesse, et
toutefois, malgré cette perfection que nous constatons ici, il y a quel-
ques parties qui semblent 11e pas avoir été terminées, quand l’artiste
a finement ciselé ce relief (1).

(1) La plaque de métal découpée, quand elle a
été trouvée, était posée, comme on le voit dans la
planche, sur la moitié d’une boîte de miroir, gar-
nie d’une charnière ; il y a deux trous dans la pla-
que, avec un anneau destiné à soulever le couvercle.

Ces trous servaient évidemment à fixer la plaque
sur la boîte ; mais aucune trace de trous corres-
pondants ne se remarque dans la boîte ; l’intérieur
semble avoir été doré.

Il manque évidemment la seconde partie de la

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GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. — 2' ANNÉE. — N° 4. — JUILLET 1876.
 
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