Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
C., E. de: [Text]
DOI article:
Lenormant, François: Jupiter Heliopolitanus
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0086

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
— 78 —

bien longtemps après l’abandon des décors céramiques en noir dans les autres par-
ties de la Grèce. Elle est donnée ici dans les dimensions de l’original. Le sujet,
nouveau sur les vases-peints, car on ne l’a encore renconté que dans une applique
de terre-cuite (1), et sur des pierres gravées (2) est parfaitement clair et ne saurait
prêter au doute; c’est la Sphinx de Thèbes se jetant sur un Thébain qui n’a pas de-
viné son énigme et qu’elle va dévorer. La particularité la plus curieuse consiste
dans les branches d’arbre garnies de feuilles, et de distance en distance de gros
fruits ronds, qui occupent tout le fond de la composition. On observe exactement
les mêmes rameaux dans le fond de la peinture d’un vase à figures noires de l’an-
cienne collection du comte de Lamberg (3), représentant Séléné qui s’élève sur
l’horizon dans son char. Ce sont manifestement ceux du fameux arbre des Hespéri-
des, garnis de leurs fruits d’or. Sur le vase de Lamberg, actuellement au Cabinet
impérial de Vienne, ils symbolisent l’heure du soir (lairépa), où a lieu le lever de la
lune. Ici le même attribut sert à préciser le caractère funèbre de la représentation
de notre lécythus athénien. L’assimilation de la chute du jour à la mort tient en
effet une place considérable dans le symbolisme de tous les peuples anciens. C’é-
tait une des idées qui devaient se présenter le plus naturellement à l’esprit des
hommes.

E. de C.

JUPITER HELIOPOLÏTANUS.

(Planche 21.)

Le bas-relief gravé dans cette planche, d’après un dessin très-exact de M. Lucien
Feuchères, architecte, est sculpté sur le côté gauche d’un cippe votif trouvé en
1752 dans le bassin de la Fontaine de Nîmes, et aujourd’hui conservé à l’intérieur
de la Maison-Carrée, sous le n° 197. La face antérieure porte :

I. O. M . H EL
ET.NEM,
C IVLIVS.T

(1) Stackelberg, Græber cler Hellenen, pl. lvi;
Panofka, Archæol. Zeit., t. IV, p. 224; Over-
beck, Gallerie heroischer Bildwerke , pl. i, n° 5.

(2) Quatremère de Quincy, Jupiter Olympien,
pl. xvii, n° 13; Millin, Gai. mythol, pl. cxLiq
n° 502 ; Tôlken, Verzeichn. cl. geschn. Steine z.
Berlin, cl. IV, n° 24; Overbeck, pl. i, nos 6-8. —
Des groupes représentant un jeune Thébain ter-

0 PO LTA N
VSO

1 B . F 1 L . F A B

rassé par la Sphinx soutenaient les bras du trône
du Zeus Olympien de Phidias (Pausan. V, 11, 2).
Eschyle (Sept. cidv. Theb., v. 511 et s.) en fait
l’épisème du bouclier d’Astéropée.

(3) Laborde, Vases de Lamberg, t. II, vignette
du titre ; Ch. Lenormant et de Witte, Él. des mon.
céramogr., t. II, pl. cxvi.
 
Annotationen