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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 4
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Lenormant, François: Jupiter Heliopolitanus
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0087

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— 79 —

Tl B E R ki V S . P . P .

DOMO.BERYTO

VOTVM.SOLVIT

Jovi Optimo Maximo Heliopolitano et Nemciuso, Gains Julius Tiberii filius,
Fabia, Tiberinusprimipilaris, domo Beryto, votum solvit (1).

Sur le côté droit est sculpté un bouclier ovale, accompagné d’un glaive dont on
ne voit que l’extrémité et la poignée, laquelle représente un animal fantastique, le
reste passant sous le bouclier. La face postérieure est sans sculpture ni inscrip-
tion.

Ménard a représenté dans ses planches les trois faces ornées de ce cippe ; mais
son dessin est de la plus choquante inexactitude. Dans le bas-relief représenté au
vrai sur la pl. 21, il a vu une Diane d’Éphèse, et cette donnée a été reproduite ser-
vilement par M. Pelet (2), sans qu’il lui soit venu à l’esprit de se demander ce que
pouvait venir faire l’Artémis Ephésienne sur un monument dédié au Jupiter d’IJélio-
polis de Célésyrie et au dieu topique Nemausus. En réalité il n’y a rien de semblable
sur l’original; ce n'est pas la Diane d’Éphèse qui y est figurée, c’est un dieu mâle
d’un type très-particulier, le dieu en l’honneur duquel Antonin le Pieux (3) fit
élever le temple gigantesque (4) dont les voyageurs admirent encore aujourd’hui
les ruines à Balbek. Et cette figure concorde de la manière la plus remarquable
avec la description que nous donne Macrobe (5) du simulacre adoré à Héliopolis.
Assyrii quoque Solem sub nomine Jovis, y ne ni A (a ÉDnoTtcACrqv cognominant, maximis
caeremoniis célébrant in civitate quae Heliopolis nuncupatur. Ejus clei simulacrum

sumptum est de oppido Aegypti, quocl et ipsum Heliopolis appellatur (6). diuque

habitum apucl Assyrios postea Heliopolim commigravit. Car ita factum, quaque
ratione Aegypto profecturn in haec loca ubi mine est postea venerit, rituque Assyrio

mugis quam Aegyptio colatur, dicere supersedi.Hune vero eumdem Jovem Solem-

que esse quum ex ipso sacrorum ritu, tum ex habita dinoscitur. Simulacrum emm
aureum specie imberbi instat dextra elevata cum flcigro in aurigae moclum; laeva tenet
fulmen et spicas, quae cuncta Jovis Solisque consociatam potentiam monstrant.

Les deux attributs caractéristiques et essentiels de la description de Macrobe se
retrouvent dans notre bas-relief : le fouet élevé dans la main droite, avec un mouve-

(1) Maffei, Dittieo Quirin., p. 29 ; Donati, t. I,
P- 4, n° 3; Ménard, Histoire de Nismes, t. ATI,
p. 218; Orelli, Inscr. lat., n° 124o.

(2) Catalogue du musée de Nîmes, 6e édition
(1873), p. 140.

(3) Johan. Malal., XI, p. 280, ed. Dindorf.

(4) Il n’est cependant représenté sur Jes mon-
naies que sous Septime Sévère (Saulcy, Numisma-

tique de la Terre Sainte, p. 8, pl. 1, n° 3), Caraçalla
(Saulcy, p. 10), Philippe (Saulcy, p. 12 et suiv.,
pl. vu, nos 4 et o; Donaldson, Architectura numis-
matiea, p. 122 et s., n°s 34 et 33), Otacilia Severa
(Saulcy, p. 14) et Valérien (Saulcy, p. 17).

(o) Saturn., I, 23, 10.

(6) La même donnée chez Lucien, De dea Syr., 3.
 
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