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Massai iè le établi pour commercer dans le Nemausus gaulois, ou de
quelque Volque Arécomique qui s’était adressé aux marbriers de la
cité phocéenne. Le caractère votif n’en est pas douteux, en effet.
Nous y voyons, comme sur beaucoup d’autres monuments analogues
de la Grèce, toute une famille de dévots, composée de cinq personnes
dont deux enfants, se pressant derrière le trône où est assis un dieu,
dont la figure a en grande partie disparu par la fracture du bas-relief.
A l’origine, une autre divinité, probablement une déesse debout en
face du dieu, devait compléter la composition.
Ce curieux échantillon du travail des artistes grecs dans nos con-
trées, sauvé de la destruction par M. Révoil, l’habile et savant archi-
tecte qui dirige maintenant les travaux de la cathédrale de Marseille,
a été transporté à Paris et appartient à M. Ballu , membre de l’Aca-
démie des Beaux-Arts.
Marius BOUSSÏGUES.
MINIATURES DTJN MANUSCRIT DE NICANDRE.
(planche 24.)
Les extraits que la Gazette archéologique a déjà faits (1) du manuscrit n° 247 du
Supplément grec de la Bibliothèque Nationale, ont épuisé la série des représenta-
tions mythologiques fournies par ce précieux volume. Mais il y reste encore à
reproduire un certain nombre de miniatures dignes d’attirer l’attention des archéo-
logues, et rentrant dans la catégorie de ce que les Allemands appelleraient Bilder
antiken Lebens. Telles sont celles que nous publions aujourd’hui et celles qui four-
niront un peu plus tard la matière d’une nouvelle et dernière planche.
La première des peintures reproduites dans la pl. 24 est tracée sur un des feuil-
lets de garde du manuscrit, au revers de la Naissance des serpents et en regard de
la figure de Pan No??iios, données l’une et l’autre dans la pl. 18 de 1875. Le sujet
en est fort difficile à déterminer d’une manière précise, d’autant plus que dans
aucun des deux poèmes de Nicandre contenus dans le manuscrit nous ne voyons de
passage auquel il se rapporte d’une manière directe et certaine. Peut-être faut-il
y voir simplement une allusion générale à la matière des Theriaca, des paysans
recueillant des simples contre la morsure des serpents, dont on voit un s’échapper des
broussailles au fond du tableau. En effet, l’homme chaussé d’endromides placé sur la
droite brise un rameau ou une tige de roseau ; la femme agenouillée semble cueillir
(I) 1876, pl. 18 et 32 ; 1876, pl. 11.
Massai iè le établi pour commercer dans le Nemausus gaulois, ou de
quelque Volque Arécomique qui s’était adressé aux marbriers de la
cité phocéenne. Le caractère votif n’en est pas douteux, en effet.
Nous y voyons, comme sur beaucoup d’autres monuments analogues
de la Grèce, toute une famille de dévots, composée de cinq personnes
dont deux enfants, se pressant derrière le trône où est assis un dieu,
dont la figure a en grande partie disparu par la fracture du bas-relief.
A l’origine, une autre divinité, probablement une déesse debout en
face du dieu, devait compléter la composition.
Ce curieux échantillon du travail des artistes grecs dans nos con-
trées, sauvé de la destruction par M. Révoil, l’habile et savant archi-
tecte qui dirige maintenant les travaux de la cathédrale de Marseille,
a été transporté à Paris et appartient à M. Ballu , membre de l’Aca-
démie des Beaux-Arts.
Marius BOUSSÏGUES.
MINIATURES DTJN MANUSCRIT DE NICANDRE.
(planche 24.)
Les extraits que la Gazette archéologique a déjà faits (1) du manuscrit n° 247 du
Supplément grec de la Bibliothèque Nationale, ont épuisé la série des représenta-
tions mythologiques fournies par ce précieux volume. Mais il y reste encore à
reproduire un certain nombre de miniatures dignes d’attirer l’attention des archéo-
logues, et rentrant dans la catégorie de ce que les Allemands appelleraient Bilder
antiken Lebens. Telles sont celles que nous publions aujourd’hui et celles qui four-
niront un peu plus tard la matière d’une nouvelle et dernière planche.
La première des peintures reproduites dans la pl. 24 est tracée sur un des feuil-
lets de garde du manuscrit, au revers de la Naissance des serpents et en regard de
la figure de Pan No??iios, données l’une et l’autre dans la pl. 18 de 1875. Le sujet
en est fort difficile à déterminer d’une manière précise, d’autant plus que dans
aucun des deux poèmes de Nicandre contenus dans le manuscrit nous ne voyons de
passage auquel il se rapporte d’une manière directe et certaine. Peut-être faut-il
y voir simplement une allusion générale à la matière des Theriaca, des paysans
recueillant des simples contre la morsure des serpents, dont on voit un s’échapper des
broussailles au fond du tableau. En effet, l’homme chaussé d’endromides placé sur la
droite brise un rameau ou une tige de roseau ; la femme agenouillée semble cueillir
(I) 1876, pl. 18 et 32 ; 1876, pl. 11.