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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 6
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Stephani: Apollon et Artémis
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0146

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— 138 —

En revanche , il reste une grande incertitude au sujet du jugement
à porter sur trois autres peintures de vases à figures rouges, où Ton a
cru encore pouvoir reconnaître Artémis jouant de la lyre.Deux de ces
peintures (i) montrent Apollon clairement caractérisé, faisant une
libation (2) et devant lui une figure de femme tenant une lyre à la
main. M ais dans ces deux exemples il ne semble pas qu’elle veuille
jouer elle-même de b instrument; comme Léto sur une autre pein-
ture (3), elle le présente seulement au dieu pour qu’il en fasse usage.
Et de plus, dans l’une et l’autre peinture, son aspect extérieur n’a
rien qui convienne à Artémis, mais bien à une Muse ou à une Nymphe,
sinon à Léto elle-même. Car la palme donnée à cette figure sur un
des vases fait au moins une allusion à la mère d’Apollon. Le doute
sur l’attribution jusqu’ici donnée est encore plus positif à propos de
la troisième peinture où quelques savants ont cru voir Artémis jouant
de la lyre (4)- Les autres personnages de la scène nous induisent bien
plutôt à penser que l’artiste a voulu y représenter une Ménade.

D’une très-sérieuse importance dans la question dont les éléments
principaux viennent d’être indiqués, est la peinture d’un vase de la
collection de l’Ermitage Impérial, connue seulement jusqu’ici par la
description que j’en ai donnée (5). La planche 82 la reproduit de la
grandeur même de l’original. Ici la certitude est absolue sur ces deux
points, que la figure de femme accompagnant Apollon est bien posi-
tivement Artémis , et qu’au lieu de remettre la lyre à son frère, c’est
elle-même qui va s’en servir.

Le vase (_péliké) sur la face antérieure duquel est tracée la peinture,
est haut de 34 centimètres et a été trouvé, il y a longtemps déjà, dans la
péninsule de Tauride. Les figures sont rouges sur fond noir, et leur
style se rapporte à la fin du cinquième siècle avant J.-C ou au com-
mencement du quatrième.

(1) Él. des mon. céramogr., t. II, pl. xiv; De
Witte, Notice de quelques vases de Gastcllani,

n° 16.

(2) Voy. Compte-rendu, 1873,, p. 202 et suiv.

(3) Voy. la peinture que j’ai décrite : Vasen-
samml. der Kaiserl. Ermitage, n° 172 i ; Compte-
rendu de la Comm. archéol., 1873, p.207, note 3.

(4) Tischbein, Engrav., t. II, pl. xu ; Él. des
mon. céramogr., t. II, pl. xlii ; Müller-Wieseler,
Denkm., t. II, n° 140; Milman, Horat. opéra, p.
113 ; Stephani, Compte-rendu, 1863, p. 82.

(3) Vasensamml. der Kaiserl. Ermitage, n° 2183.
Au revers sont représentés deux éphèbes.
 
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