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réflexion faite, je crois qu’il n’y a là autre chose que les mots K AL05
et K À UE. Quoi qu’il en soit, il me semble que le groupe que nous offre
le lécythus athénien (pl. 34) représente plutôt Arès et Aphrodite que
Pelée et Thétis, ou Thésée et Périgune. Aphrodite d’ailleurs est assez
souvent figurée avec un costume d’une extrême simplicité. On peut
citer les nombreuses représentations du jugement de Paris, surtout
celles que nous montrent les vases à figures noires (i) ; la belle
coupe, conservée au Musée Britannique, sur laquelle on voit un ban-
quet des dieux (2), et un groupe en bronze autrefois de la collection
Pourtalès (3). Quant à Arès, la longueur de la lance dont il est armé
fait souvenir de l’épithète homérique syyàjTCxXoç (4)-
Le style de cette composition annonce une œuvre d’art de la fin
du quatrième siècle avant J.-C.
J’ajoute ici une courte description des autres vases trouvés dans le
même tombeau :
i° Lécythus à figures rouges. Haut. 29 cent. Apollon citharède de-
bout à droite , tenant une phiale ; devant le dieu un autel allumé.
Dans le champ est tracé à la pointe le nom de ©EOAOPOL
A Amphore d’une forme très-allongée , à figures rouges. Haut.
56 cent. On y voit deux scènes, F une composée de quatre figures,
l’autre, au revers, de trois. La première scène est un sujet nuptial. Un
éphèbe, couronné de myrte et enveloppé dans un ample manteau, avance
la main droite vers une jeune fille qui se tient debout devant lui. Elle
est coiffée d’un cécryphale et enveloppée dans un pépins qui recouvre
sa tunique talaire de manière à cacher ses bras et ses mains. Entre les
deux fiancés est suspendue une couronne de myrte. A gauche, derrière
la jeune fille , est debout une de ses compagnes qui pose les deux
mains sur ses épaules ; cette compagne a aussi les cheveux enveloppés
dans un cécryphale; elle est vêtue d’une tunique sans manches. A
droite, derrière le jeune homme, on voit une femme debout, la tête
nue, vêtue d’une double tunique sans manches et tenant dans chaque
main un flambeau allumé.
Revers. Trois jeunes filles qui portent les présents destinés à la
mariée. Les deux premières tournent leurs regards vers la droite; l’une
a la tête nue et son ample pépins couvre ses bras et ses mains ; la
seconde, vêtue comme la première, les cheveux serrés dans un cécry-
phale, tient sur la main gauche une cassette ; la troisième, dans le
même costume que ses deux compagnes, tournée à gauche, tient de la
main droite une large bandelette et de la gauche un calathus.
(il Gerhard, Vasenbilder, pl. clxx et suiv.
(2) Gerhard, Tnnkschalen und Gefdsse der K.
Muséums zu Berlin, pl. H, Berlin, 1850; Cat. of
Vases in British Muséum, n° 811*.
(3) Panofka, Cabinet Pourtalès, pl. m.
(4) Homer., Iliad., 0, 605.
réflexion faite, je crois qu’il n’y a là autre chose que les mots K AL05
et K À UE. Quoi qu’il en soit, il me semble que le groupe que nous offre
le lécythus athénien (pl. 34) représente plutôt Arès et Aphrodite que
Pelée et Thétis, ou Thésée et Périgune. Aphrodite d’ailleurs est assez
souvent figurée avec un costume d’une extrême simplicité. On peut
citer les nombreuses représentations du jugement de Paris, surtout
celles que nous montrent les vases à figures noires (i) ; la belle
coupe, conservée au Musée Britannique, sur laquelle on voit un ban-
quet des dieux (2), et un groupe en bronze autrefois de la collection
Pourtalès (3). Quant à Arès, la longueur de la lance dont il est armé
fait souvenir de l’épithète homérique syyàjTCxXoç (4)-
Le style de cette composition annonce une œuvre d’art de la fin
du quatrième siècle avant J.-C.
J’ajoute ici une courte description des autres vases trouvés dans le
même tombeau :
i° Lécythus à figures rouges. Haut. 29 cent. Apollon citharède de-
bout à droite , tenant une phiale ; devant le dieu un autel allumé.
Dans le champ est tracé à la pointe le nom de ©EOAOPOL
A Amphore d’une forme très-allongée , à figures rouges. Haut.
56 cent. On y voit deux scènes, F une composée de quatre figures,
l’autre, au revers, de trois. La première scène est un sujet nuptial. Un
éphèbe, couronné de myrte et enveloppé dans un ample manteau, avance
la main droite vers une jeune fille qui se tient debout devant lui. Elle
est coiffée d’un cécryphale et enveloppée dans un pépins qui recouvre
sa tunique talaire de manière à cacher ses bras et ses mains. Entre les
deux fiancés est suspendue une couronne de myrte. A gauche, derrière
la jeune fille , est debout une de ses compagnes qui pose les deux
mains sur ses épaules ; cette compagne a aussi les cheveux enveloppés
dans un cécryphale; elle est vêtue d’une tunique sans manches. A
droite, derrière le jeune homme, on voit une femme debout, la tête
nue, vêtue d’une double tunique sans manches et tenant dans chaque
main un flambeau allumé.
Revers. Trois jeunes filles qui portent les présents destinés à la
mariée. Les deux premières tournent leurs regards vers la droite; l’une
a la tête nue et son ample pépins couvre ses bras et ses mains ; la
seconde, vêtue comme la première, les cheveux serrés dans un cécry-
phale, tient sur la main gauche une cassette ; la troisième, dans le
même costume que ses deux compagnes, tournée à gauche, tient de la
main droite une large bandelette et de la gauche un calathus.
(il Gerhard, Vasenbilder, pl. clxx et suiv.
(2) Gerhard, Tnnkschalen und Gefdsse der K.
Muséums zu Berlin, pl. H, Berlin, 1850; Cat. of
Vases in British Muséum, n° 811*.
(3) Panofka, Cabinet Pourtalès, pl. m.
(4) Homer., Iliad., 0, 605.