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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Sorlin-Dorigny, Alexis: Diane Chasseresse
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Trivier, S.: Hercule et une des Thespiades: groupe de terre-cuite
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0020

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— 14 —

Artémis peut être ainsi envisagée comme une divinité meurtrière et infernale,
et c’est à ce titre qu’elle figure sur notre stèle, élevée sans doute par une mère
sur la tombe de son fils. De là l’importance donnée au geste de sa main droite,
que le sculpteur a exagéré pour le mieux préciser et appeler sur lui l’attention. La
flèche que la déesse puise dans son carquois est celle qui donne la mort. Aussi
les sculptures des sarcophages la représentent quelquefois dans cette attitude
même, quand, avec son frère, elle frappe les Niobides (1). Il est surtout inté-
ressant de se reporter ici à un vase peint à figures rouges, où l’on voit Artémis, à
l’aspect irrité, poursuivant une jeune femme qui fuit devant elle en portant dans
ses bras une petite fille encore à la mamelle (2) ; la déesse tient l’arc de la main
gauche, étendue en avant, tandis que de la droite elle puise un trait dans le car-
quois suspendu derrière ses épaules. On a peine à rapporter cette représentation à
une fable connue de la mythologie poétique, car ce n’est pas une des filles de
Niobé que Diane y poursuit, puisqu’elles étaient vierges. Mais la Composition
céramographique à laquelle je fais allusion ne peut du moins laisser aucun doute
sur l’intention funéraire, qui peut dans certains cas s’attacher à l’image d’Artémis
prenant dans son carquois une flèche qu’elle va lancer.

Constantinople, novembre 1877.

A. SORLIN-DORIGNY.

HERCULE ET UNE DES THESPIADES,

GROUPE DE TERRE-CUITE.

(Planche 4.)

L’intéressant groupe de terre-cuite figuré dans cette planche appar-
tient à la collection de M. Camille Lescuyer. Il provient de la nécro-
pole de Tanagra, mais le style et la fabrique se rapprochent plutôt
des produits des ateliers des coroplastes de Thespies ou de Thisbé
que de ceux de Tanagra même. Une circonstance intéressante et rare
est celle de la dorure, qui le revêt entièrement et qui est en grande
partie conservée.

Nous y voyons Hercule assis sur une cliné avec une jeune femme
qu’il tient dans ses bras. Le demi-dieu, aux formes athlétiques (3), a,

(1) Visconti, Mus. Pio-Clem., t. IV, pl. xvii. I cèramogr., t. II, pl. xc.

(2) Ch. Lenormant et J. de Witte, JEl. des mon. | (3) Les membres, exécutés avec une singulière
 
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