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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Fivel, Léon: Moule de terre-cuite pour une antéfixe
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Chanot, E. de: La Vénus accroupie de Vienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0074

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68 —

parle du coccus que l’on recueille sur Yaquifolia en Espagne et en
Asie-Mineure, il a incontestablement en vue le chêne kermès; mais
quand il nomme Yaquifolia à côté du buis et du genévrier comme une

Slante propre aux montagnes (1), c’est du houx qu’il veut parler ;
’autres passages du même auteur sont douteux (2).

Envisagé ainsi, dans les notions botaniques si peu avancées des an-
ciens, comme une autre espèce de chêne kermès, le houx a pu s’intro-
duire parmi les végétaux de la symbolique dionysiaque, où notre
monument le montre admis, à titre de succédané de l’yeuse ou chêne
vert (Quercus ilex, L.), dont les feuilles ressemblent clans une certaine
mesure aux siennes et sont également persistantes (3). Peut-être aussi
faut-il tenir compte cl’une opinion bizarre, que Pythagore paraît avoir
empruntée aux croyances populaires des Italiotes, et d’après laquelle
le houx aurait été une plante d’une nature tellement froide que sa
fleur, jetée clans l’eau, la glaçait (4). Dans les raisonnements des physi-
ciens sur l’ancienne symbolique religieuse , on disait que le lierre
avait été consacré à Dionysos parce que c’était un végétal de nature
froide (5), qui combattait les effets de l’ivresse (6).

Léon FJVEL.

LA VÉNUS ACCROUPIE

DE VIENNE
( Planches 13 et 14. )

Dans le dernier numéro cle la Gazette archéologique, j’ai eu l’occa-
sion de parler du beau torse cle Vénus accroupie, découvert, il y a
tout près cl’un clemi-siècle , dans la propriété Michoud, à Sainte-
Colombe, faubourg de Vienne, sur la rive droite du Rhône. Grande-
ment admiré des connaisseurs au moment où il fut trouvé, ce marbre,
l’un des plus remarquables que le sol de l’ancienne Gaule ait rendus
à la lumière , était presque complètement oublié quand il a reparu
l’année dernière à l’Exposition rétrospective cle Lyon, présente pour

(1) XVI, 30, 1.

(2) XVI, 33, 2.

(3) Pour l’attribution de l’yeuse à Dionysos,
vov. Eurip., Bacch., 109 et 702; Tlieocr., Idyll.,
XXVI, 4.

(4) Plin., Hist. nat., XXVI, 72, 1. La leçon
agrifolia pour aquifolia, que garde encore en cet
endroit l’édition de M. Littré, est sans autorité.

(5) Plutarch., Sympos., III, 2; 5, 2.

(6) Plutarch., Sympos. III, 1, 3.
 
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