Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux (4.1878)

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et se baissant légèrement pour prendre une hydrie placée devant
l’embouchure d’une fontaine (1).

C’est encore Nice, NIKH, cette fois assise sur un rocher, dans une
attitude de repos, que nous montre le délicieux petit aryballe dont
la peinture est reproduite de la dimension de l’original dans notre
planche 32, où l’on a dessiné à côté la forme du vase. Cet aryballe
est sans contredit une des perles les plus exquises de la riche collec-
tion de M. Eugène Piot. Je ne connais pas d’échantillon de cette classe
de la céz’amique athénienne où le style soit plus pur, l’exécution plus
parfaite, le dessin plus élégant et plus serré. Les touches étendues de
bistre, qui rehaussent une partie du dessin, y sont aussi une particu-
larité exceptionnelle dénotant un travail tout particulièrement soigné
et ajoutant beaucoup à l’effet du décor.

D’après l’alphabet employé dans l’inscription , l’aryballe de M. Piot
est postérieur à l’archontat d’Ëuclide (4-03 av. J.-C.) ; mais la beauté
de son style ne permet pas de le faire descendre au-dessous du pre-
mier quart du ive siècle avant l’ère chrétienne.

Léon FIYEL.

SATYRE ASSIS

TERRE-CUITE DE TANAGRA.

( Planche 33. )

On a déjà remarqué que parmi les innombrables variétés de types
que nous offrent les terres-cuites de Tanagra — en réservant la ques-
tion du système d’interprétation dont M. Heuzey s’est fait l’ingénieux
et habile défenseur, mais où ses idées ne sont point partagées par la
majorité des archéologues — les seules représentations incontestables
de personnages étrangers à la vie réelle, supérieurs à la nature, sont
celles des Démons de la suite d’Aphrodite ou de Dionysos. C’est à cette

(I) Voy. aussi la figure de Nicé sur un lécythus proprement attique : M. Collignon, Catalogue, n° 678.

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