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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Lenormant, François: Le dieu lune délivré de l’attaque des mauvais esprits: cylindre assurien
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Ledrain, Eugène: [Les monuments égyptiens connus sous le nom de Cippes d'Horus et les intailles talismaniques des Phéniciens (vignettes)]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0041

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Les Archanges célestes.
Les Archanges terrestres

Suivent cinq autres versets, tellement mutilés Sur l’unique copie parvenue jus-
qu’à nous, qu’il n’y a plus moyen d’en rien tirer.

François LENORMANT.

Dans la Gazette archéologique de l’année 1877 (p. 74), M. C.-W. Mansell a pu-
blié, avec un commentaire fort intéressant, l’intaille d’un scarabée phénicien pro-
venant de la Sardaigne. Cet objet retrace l’image d’une mouche. Le savant qui l’a
publié le rattache au culte de Baal-Zebouh, dieu d’Ekron.

Est-on libre de traduire Baal-Zeboub, comme le fait M. Mansell, par « dieu sei-
gneur de la mouche », ou bien par « dieu mouche »? Je ne le pense pas. On est
obligé de prendre la dernière traduction. Baal-Zeboub est le « dieu mouche »
comme son voisiu Dagon est le « dieu poisson ».

Cette première notion posée, j’attribuerai au scarabée étudié par M. Mansell
un sens différent do celui auquel paraît s’être arrêté ce savant. Ses observation,
sur le rôle probable des mouches comme interprètes du dieu d’Ekron, sur Baal-
Zeboub rendant ses oracles au moyen des insectes dont la forme lui était donnée,
sont fort ingénieuses. Mais elles ne sauraient avoir trait directement à la repré-
sentation de l’animal sur un petit monument destiné à être porté comme cachet
ou plutôt comme phylactère. Quand il s’agit de scruter les usages, encore bien
obscurs, de la Phénicie, c'est surtout dans ceux de l’Egypte qu’il faut chercher des
éclaircissements. Et c’est précisément à la source égyptienne que je puise les élé-
ments de ma nouvelle interprétation.

Pour moi, le petit scarabée phénicien de Sardaigne présentant la figure d’une
mouche n’est pas autre chose qu’un amulette ayant la vertu de prévenir et de gué-
rir les piqûres des moustiques. De même, celui qui montre gravée sous son plat
l’image d’une fourmi (1) , et dont nous plaçons ici le dessin, est un
phylactère contre les dégâts de ces insectes. A l’est de la Palestine, il pa-
raît positif que l’image d’un serpent était employée à éloigner ou à gué-
rir les morsures venimeuses des serpents (2).

C’est d’Égypte que ces pratiques superstitieuses se sont répandues en Palestine et
en Phénicie. On connaît les petits monuments, si nombreux dans nos musées,

(i) Delta Marmora, Sapra aleune untîchità sarde, I (2) Voyez l’histoire du serpent d’airain dans le
pl. B, n° 94. I chap. XXI du livre des Nombres.
 
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