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Fivel, Léon: Vase athénien de la collection Eugène Piot
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0190
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blanc, confondus jusqu’à lui sous une même rubrique, deux classes
bien nettement tranchées : les lécythus proprement attiques, dont la
décoration est le plus souvent polychrome et dont les sujets sont tou-
jours funèbres (1); les vases de formes diverses rentrant dans le type
dit habituellement de Locres. On trouve et on a fabriqué des vases
de cette dernière catégorie dans l’Italie méridionale, dans la Sicile et
dans les diverses parties de la Grèce, tandis que les lécythus poly-
chromes ne se sont jamais rencontrés qu’en Attique. Les figures y sont
tracées au trait noir ou bistré sur un fond d’un blanc-gris ou jau-
nâtre, du moins chez ceux qui sont contemporains de la pratique des
décorations à figures rouges sur fond noir, car la série des vases dits
de Locres s’ouvre partout par des spécimens assez nombreux de style
ancien, où les figures qui se détachent sur le fond blanc sont entiè-
rement peintes en noir brillant et plus ou moins bistré. Une bonne
partie de ceux où les figures sont au simple trait ont encore dans leur
dessin quelque chose d’archaïque qui rappelle les vases à figures
rouges dits de style sévère.
Tel est le cas du lécythus conservé au Ministère des cultes, à
Athènes, sur lequel on voit Nicé ailée, accompagnée de l’inscription
de son nom , NIKE, qui marche vers la droite en tenant un flam-
beau (2). L’image de la déesse de la Victoire, toujours ailée et non
point aptère, se reproduit à plusieurs reprises sur les petits vases
athéniens du type dit de Locres. Un lécythus du Musée du Varva-
kion (3), dont le style n’a plus d’empreinte de la vieille école, mais
dont l’exécution est quelque peu lâchée, représente cette déesse debout
(1) M. Dumont, en 1873, ne pouvait citer qu’un
seul de ces lécythus où il eût observé des figures
de divinités , Déméter et Coré se faisant face
(Heydemann, Griechische Vasenbilder, p. 7,
note 23 ; M. Collignon, Catalogue des vases peints
du Musée de la Société archéologique d’Athènes ,
n° 679). Nous en signalerons un second, qui fait
partie de la riche série de vases de cette classe
formée pour le Musée de Madrid par M. De Rada
y Delgado, et exposée cette année dans la salle de
la Section espagnole du Palais du Trocadéro. Il
offre encore la représentation de Déméter, déesse
chtbonienne, dont la présence sur des monuments
attiques de destination exclusivement funéraire
n’a rien qui doive surprendre.
(2) 0. Benndorf, Griechische und sicilische
Vasenbilder, pl. xix, n° 3. — Une figure de
Victoire toute semblable sur un lécythus de
Corinthe à figures rouges : 0. Benndorf, pl. xxxvi,
n® 9.
(3) 0. Benndorf, pl. xxm, n° 2.
blanc, confondus jusqu’à lui sous une même rubrique, deux classes
bien nettement tranchées : les lécythus proprement attiques, dont la
décoration est le plus souvent polychrome et dont les sujets sont tou-
jours funèbres (1); les vases de formes diverses rentrant dans le type
dit habituellement de Locres. On trouve et on a fabriqué des vases
de cette dernière catégorie dans l’Italie méridionale, dans la Sicile et
dans les diverses parties de la Grèce, tandis que les lécythus poly-
chromes ne se sont jamais rencontrés qu’en Attique. Les figures y sont
tracées au trait noir ou bistré sur un fond d’un blanc-gris ou jau-
nâtre, du moins chez ceux qui sont contemporains de la pratique des
décorations à figures rouges sur fond noir, car la série des vases dits
de Locres s’ouvre partout par des spécimens assez nombreux de style
ancien, où les figures qui se détachent sur le fond blanc sont entiè-
rement peintes en noir brillant et plus ou moins bistré. Une bonne
partie de ceux où les figures sont au simple trait ont encore dans leur
dessin quelque chose d’archaïque qui rappelle les vases à figures
rouges dits de style sévère.
Tel est le cas du lécythus conservé au Ministère des cultes, à
Athènes, sur lequel on voit Nicé ailée, accompagnée de l’inscription
de son nom , NIKE, qui marche vers la droite en tenant un flam-
beau (2). L’image de la déesse de la Victoire, toujours ailée et non
point aptère, se reproduit à plusieurs reprises sur les petits vases
athéniens du type dit de Locres. Un lécythus du Musée du Varva-
kion (3), dont le style n’a plus d’empreinte de la vieille école, mais
dont l’exécution est quelque peu lâchée, représente cette déesse debout
(1) M. Dumont, en 1873, ne pouvait citer qu’un
seul de ces lécythus où il eût observé des figures
de divinités , Déméter et Coré se faisant face
(Heydemann, Griechische Vasenbilder, p. 7,
note 23 ; M. Collignon, Catalogue des vases peints
du Musée de la Société archéologique d’Athènes ,
n° 679). Nous en signalerons un second, qui fait
partie de la riche série de vases de cette classe
formée pour le Musée de Madrid par M. De Rada
y Delgado, et exposée cette année dans la salle de
la Section espagnole du Palais du Trocadéro. Il
offre encore la représentation de Déméter, déesse
chtbonienne, dont la présence sur des monuments
attiques de destination exclusivement funéraire
n’a rien qui doive surprendre.
(2) 0. Benndorf, Griechische und sicilische
Vasenbilder, pl. xix, n° 3. — Une figure de
Victoire toute semblable sur un lécythus de
Corinthe à figures rouges : 0. Benndorf, pl. xxxvi,
n® 9.
(3) 0. Benndorf, pl. xxm, n° 2.